Balades en Pays de Caux

Curieux de Nature

Les fêtes et les traditions

En pays de Caux, il existe beaucoup de traditions, comme partout, mais aussi beaucoup de fêtes où on célèbre les pratiques du temps passé, dans cette page, je vais vous présenter quelques unes d'entre elles que j'ai eu la chance de voir et surtout de photographier.

Dans un premier temps, ce sont les battages à l'ancienne qui seront présentés, ce genre de fête existe dans bon nombre de communes du pays de Caux, celle qui vous est présentée ici se passe  dans la commune de Saint Victor l'Abbaye dans le canton de Tôtes.

Ce genre de fête a pour but de montrer au public la façon dont on pratiquait, il y a maintenant de nombreuses années au moment de la moisson. Il y avait beaucoup de travail manuel bien entendu, mais aussi quelques machines très spécifiques, qui ont toutes disparu forcément, comme celles qui servaient à faucher le blé, tirées par des chevaux ou les batteuses qui permettaient de battre le blé (ou autre céréale), entraînées par une machine à vapeur.

Toutes les photos sont issues de diapos numérisées réalisées en Août 1987 sur émulsion Ektachrome 100 de Kodak, boîtier réflex CANON, focales de 28 et 50 mm.

Battages à l'ancienne
à St Victor l'Abbaye

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La batteuse

La machine présentée ci-dessus est très certainement une des plus importantes évolutions apportée aux paysans du siècle dernier dans le travail du blé.

Quand on pense que le travail du battage s'est fait très longtemps à la main avec un outil plus que rudimentaire qu'on appelait le fléau, on peut imaginer la satisfaction du paysan quand cette machine est arrivée et surtout le gain de temps qu'elle allait apporter dans ce travail si pénible à réaliser à la main. C'est une machine qui n'était bien sûr pas autonome, il n'y avait pas de moteur pour entraîner ce mécanisme, il fallait donc lui adjoindre une machine à vapeur dans un premier temps au moyen de longues courroies, ensuite lorsque les moteurs thermiques ont été inventés, elle a été actionnée par un tracteur ou même un petit moteur thermique compact placé sur un chariot qui permettait de le déplacer facilement. La transmission étant toujours assurée par des courroies.

La moissonneuse-lieuse

Sur cette photo ci-dessus on peut voir une démonstration de fauchage du blé au moyen d'une machine tirée par des chevaux de trait. Cette moissonneuse-lieuse était munie d'une barre de coupe assez longue qui par un système d'excentrique donnait un mouvement de va-et-vient à la lame, qui fauchait ainsi les tiges de blé par cisaillement. Cette lame avait des dents triangulaires et était affûtée à la main sur une meule à eau, que l'on tournait à la manivelle. L'espèce de grande hélice en bois qui tournait en permanence servait à guider les tiges de blé pour faciliter la coupe et les diriger sur le tapis roulant.

Celle machine liait également le blé en gerbes et non pas en balles comme cela s'est fait beaucoup plus tard, il fallait en effet que ce blé puisse être repris facilement ensuite pour être battu. Ces gerbes étaient des sortes de bouquets simplement liés avec une corde en sisal* qui étaient guidées par un système de tapis roulants, pour être éjectées ensuite une à une sur le sol. On voit également l'alignement produit par ces gerbes sur la photo. Ces dernières étaient ensuite ramassées pour être mises en villotes*, montage très simple qui consistait  à les mettre debout en forme de cône en les appuyant l'une contre l'autre, méthode qui servait à les protéger d'une averse orageuse, en attendant leur ramassage pour le battage. On formait aussi des mulons, qui était une sorte de tas de gerbes, savamment entassées en les croisant selon une technique particulière afin que le mulon ne s'affaissât pas, et à la fin du travail, il avait ainsi une forme proche de parallélépipède rectangle, le dessus pouvant avoir un léger arrondi, toujours pour éviter l'infiltration des eaux de pluie. N'oublions pas que la bâche en plastique n'existait pas à cette époque, bien que l'on disposait parfois de grandes bâches en tissu solide qui pouvait servir de protection.

* Sisal : Nom d'un agave américain dont on tirait les fibres végétales et qui a été longtemps utilisé pour faire des cordes avant d'être remplacé par de la corde synthétique.

* Villottes : mot usuel du patois cauchois, le mot qui lui correspond le mieux en français est "moyettes".

Opération du battage

Sur la photo ci-dessus, la batteuse est en marche, au premier plan on voit une longue courroie reliée à la poulie principale, elle vient de la machine à vapeur en amont de l'installation.

Sur le côté on aperçoit une charrette chargée de gerbes de blé, un passeur donne ces gerbes à ses collègues montés sur le dessus de la batteuse, un des deux coupe la corde de la gerbe et passe cette dernière à son acolyte qui lui est chargé d'un travail précis : celui de bien introduire les tiges de blé dans la machine afin que le battage se fasse le mieux possible. C'était un travail qui était confié à une personne méticuleuse car il fallait introduire les tiges à un rythme précis, car dès que l'on voulait aller plus vite que la musique, la machine bourrait et se bloquait brutalement, et c'était fortement déconseillé.

En bout de machine, entre les roues avant, on voit une succession de sacs en jute accrochés à la batteuse, ce sont les "pouches" (mot patois cauchois désignant un sac de jute) qui se prononcent "pouk", d'ailleurs en bon cauchois, elles sont bien sûr destinées à recueillir le précieux grain, elles sont fixées sur des bouches métalliques, munies d'un clapet pour ouvrir et fermer l'arrivée du grain.

Battage et mise en balles de la paille

Sur cette photo ci-dessus, qui est une vue par l'arrière du travail à la batteuse, on voit mieux la personne dans la charrette qui passe les gerbes, ainsi qu'une deuxième machine accolée à la batteuse qui est tout simplement une presse chargée de mettre la paille après battage, en bottes ou plutôt en balles pressées de forme parallélépipèdique, serrées par des cordes. Cette machine rendait un énorme service à l'époque, pour le stockage pratique de la paille, indispensable pour la litière des animaux et même en partie pour la nourriture. Avant l'apparition de cette machine, la paille a longtemps été rentrée en vrac dans les greniers, ne facilitant guère sa manipulation. Cette presse était entraînée de la même façon que la batteuse, par la machine à vapeur.

La machine à vapeur

La fameuse machine à vapeur, coeur du système, sur la photo à droite, très belle machine avec un corps en cuivre, montée sur roues, deux très grands volants, sur lesquels on monte les courroies et une très longue cheminée.

C'est une invention majeure à l'époque, elle permettra de mécaniser bon nombre de machines, mais aussi d'équiper des véhicules divers de traction. Elle a régné jusqu'à l'apparition des moteurs thermiques (à explosion), à essence ou diesel, mais aussi du moteur électrique.

Son utilisation était délicate, car il fallait maîtriser la pression de la chaudière, il fallait donc une personne attentive à son chevet pour surveiller la bonne marche du système, ce dernier était basé sur un principe simple : faire chauffer de l'eau pour faire de la vapeur, mais ensuite, il fallait encore apprivoiser cette dernière pour faire tourner le mécanisme d'entraînement.

Il est intéressant de noter que toutes les machines présentées dans cette manifestation sont des machines "MERLIN et Cie", une société qui était située à Vierzon dans le Cher.

Cette entreprise a été longtemps liée à la Société Française de matériel agricole, située également à Vierzon, qui est restée très célèbre grâce en particulier à ses tracteurs d'une fiabilité et solidité à toute épreuve. On retrouve d'ailleurs ces tracteurs dans toutes les expositions de machines agricoles anciennes.

Les Ets MERLIN ont continué ensuite seuls, leur première usine date de 1879 à Vierzon. Ils ont construit une multitude de machines jusqu'en 1950 environ, avant de disparaître, victimes de la modernisation galopante à laquelle ils n'avaient pas su s'adapter.

Si vous êtes intéressés par la vie agricole en général, n'hésitez pas à aller dans ce genre de manifestation.

Fête  de  la  Moisson  à  Berville en Caux

Les fêtes de la moisson sont ou ont été  une très grande tradition en pays de Caux, il en existe encore quelques unes, fort heureusement, celle qui est présentée ici est celle de la commune de Berville en Caux, dans le canton de Doudeville, canton rural par excellence, et chef-lieu de canton connu pour être la capitale du lin.

A Berville en Caux, cette fête est une vieille tradition et elle commence comme il se doit, par une messe à l'église où bon nombre des participants viennent costumés en normands et font une procession dans l'église, où on sort les bannières et on apporte le pain bénit  en le présentant à l'assistance sur une sorte de civière.

L'église est magnifiquement décorée de paille tressée, travail traditionnel réalisé très souvent par des femmes qui connaissent et exécutent  ce travail transmis de génération en génération. Des outils agricoles simples sont ajoutés comme des lames de faucheuse, des pinces à chardons, des faux ou des faucilles.

La messe peut alors commencer et le pain bénit pourra être distribué. Après la communion et quelques chants de circonstance, le curé sort ensuite sur la place de l'église et fait la bénédiction des tracteurs sagement rangés et fleuris bien sûr pour la fête.

Les fêtes de la Moisson sont très reliées à la religion catholique, en raison de la très grande importance de la culture du blé, culture nourricière non seulement pour l'élevage des animaux de la ferme mais bien sûr pour la farine qui sera fournie pour la fabrication du pain quotidien. C'est pour cette raison qu'il y a une distribution de pain bénit.

Ensuite, un défilé de chars décorés et fleuris, confectionnés avec grand soin par les membres du comité des fêtes et les nombreux bénévoles qui s'associent à ce grand évènement, s'exécute dans le village, en essayant de passer dans toutes les petites rues et en n'oubliant pas les petits hameaux. Sur le parcours, de nombreux habitants ont installé des haltes, sorte d'arrêt-buffet servant à récompenser les participants pour leurs efforts. Tout cela est très bon enfant et se déroule dans la joie et la bonne humeur.

Décoration de l'église

Sur la photo à droite, on voit une partie du merveilleux travail de décoration qui a été fait dans l'église par les bénévoles de la commune et du comité des fêtes. En premier lieu, on aperçoit cette rosace de paille tressée, placée sur un chevalet à l'avant de l'autel, elle est faite de tiges de blé, d'avoine, de lin, parsemée de petites fleurs. Au fond de l'église, dans les niches  des statues, on peut voir des croix de pailles tressées, des bouquets de pailles disposées dans les mains de certaines statues, ainsi que des outils anciens accrochés sur les murs, comme des pinces à chardons, des fourches à deux doigts tout en bois et des lames de faucheuse.

Procession dans l'église

Sur les deux photos de chaque côté, on voit une partie des personnes participant à la procession faite dans l'église au tout début de la messe.

 

Sur la photo de gauche, on voit deux jeunes enfants superbement costumés et portant chacun un petit panier de bouquets de céréales tressées et de fleurs.

Derrière eux, un adulte porte une bannière surmontée d'une croix et les enfants soutiennent les cordons dorés de la bannière de leur autre main.

 

C'est de cette tradition (procession) que vient d'ailleurs l'expression "la croix et la bannière", qui vient du fait que cette manifestation qui se faisait dans les villages autrefois, était compliquée à mettre en place et causait du souci à ses organisateurs.

 

Sur la photo de droite, ce sont des adultes qui portent une sorte de civière sur laquelle on a disposé le pain bénit, évoqué plus haut, et qui sera distribué à l'issue de l'office.

Bénédiction des tracteurs

Comme il a été expliqué en préambule, à la fin de l'office, le curé sort sur la place de l'église et va bénir les tracteurs, c'est un symbole sacré dans l'église catholique, très ancien qui montrait toute l'importance que l'on donnait à faire la moisson chaque année, signe de bienfaisance  pour toutes les familles du village.

On peut noter encore une fois, le soin apporté par tous les participants pour décorer au mieux leurs machines. (photo à gauche).

Défilé des chars fleuris

En début d'après-midi, le convoi des chars décorés et tirés par des tracteurs se met en mouvement pour défiler dans le village et montrer ainsi à toute la population le très gros travail réalisé par les bénévoles.

Le char que l'on voit sur la photo ci-contre est un chariot très ancien à quatre roues qui servait autrefois à transporter la récolte jusqu'à la ferme.

On voit de nombreuses personnes sur ce chariot , adultes et enfants costumés et on peut voir la très belle décoration faite de paille tressée, d'épis de blé, de tiges de lin séché et en graines, et même un cordon de lierre qui souligne les contours du chariot.

Le char du moulin

Ce char spécial qui est à nouveau installé sur un chariot à quatre roues a demandé un travail particulier et conséquent.

Un moulin reconstitué a en effet été fabriqué sur mesure pour être posé à l'arrière du char, les ailes ont été décorées avec de la paille tressée et il y avait même une manivelle à l'arrière (on voit la personne qui est à la manoeuvre) qui permettait de faire tourner les ailes.

On voit beaucoup d'enfants, filles et garçons costumés et des sacs de grain (pouches) sont rangées à l'avant du chariot.

Le char de la moisson

Ce char est monté sur un chariot à roues munies de pneus, beaucoup plus récent que les deux précédents qui eux, avaient des roues à bandage métallique et à rayons en bois.

Le décor est constitué par des tiges de maïs, formant une espèce de carré où une petite table est installée, quelques sièges, symbolisant le moment de la collation lors de la moisson.

Un diable (petite brouette à deux roues) avec un sac de blé posé dessus est présenté avec une barrique, symbolisant une scène campagnarde, typique de l'époque.

En tête du chariot, on voit une machine en bois près de la femme costumée, c'est un tarare, ou vanneuse en français, une machine qui a été très utilisée pour vanner le grain, c'est-à-dire, enlever toutes les poussières, les mauvaises graines et la paillette, mot cauchois employé pour qualifier l'enveloppe ou balle du grain.

C'est une machine qui a été inventée pour nettoyer le grain, on l'actionnait avec une manivelle, qui faisait tourner des pales à l'intérieur, ce qui faisait beaucoup de poussière et de bruit. Le mot "tarare" vient d'ailleurs du préfixe "tar" qui veut dire bruit fort et prolongé.

Le grain ainsi débarrassé de toutes ses impuretés était beaucoup plus facile à trier pour la semence et plus propre pour l'alimentation et la meunerie.

 

Ces 3 photos sont pourvues de la fonction "clic-survol", il suffit de déplacer la souris sur la photo choisie et quand "la petite main" apparaît, de cliquer pour agrandir la photo (réglables avec + et - qui apparaissent et de cliquer sur la croix pour revenir à la page normale)

Ces trois photos pour montrer le travail magnifique de décoration des chars, exécuté par des bénévoles de la commune. Des commentaires supplémentaires seraient superflus tant le travail est beau, si ce n'est qu'on peut encore une fois féliciter toutes les personnes qui y ont participé.

Une dernière photo d'une des plus belles réalisations de cette fête, c'est une autre vue d'un des chars déjà présenté plus haut, mais vu ici de 3/4, beaucoup mieux mis en valeur où femmes et enfants costumés saluent une dernière fois la foule en fin de défilé.

J'en  profite pour demander aux habitants de Berville en Caux, si certains d'entre eux se souviennent de l'année exacte à laquelle ses photos correspondent. J'ai malheureusement mal noté cette date sur la série de diapos et je ne suis plus sûr de celle-ci. Vous pouvez me la transmettre en utilisant l'adresse e-mail indiquée en page d'accueil. Merci à l'avance et profitez-en pour me dire ce que vous pensez de cette série de photos sur ce bel évènement de votre commune.

 

Sur la photo ci-dessus, c'est la fin de la fête, les chars sont soigneusement rangés sur la place, tout le monde se prépare pour le banquet du soir, une récompense bien méritée pour tous les bénévoles qui ont participé à cet évènement et un bon moment de convivialité autour de la table.

J'ai fait cette photo avec en premier plan le char de la moisson décrit plus haut et en fond l'église de Berville en Caux. A ce moment-là, je ne me doutais pas un instant, qu'elle serait un témoin d'une époque passée, car malheureusement, comme je l'ai évoqué sur la page des églises du pays de Caux, on sait ce qui est advenu de cette église, et on peut, sincèrement, avoir une vraie nostalgie quand on voit cette image.

Les fêtes du Cheval

En pays de Caux, les fêtes du cheval sont restées une tradition vivante, la plupart des ces fêtes sont l'occasion de présenter des attelages divers, et donc de voir de magnifiques voitures à cheval de formes très diverses à deux ou quatre roues, avec ou sans capote et qui ont été  souvent conservées et entretenues par des amateurs passionnés.

Ces fêtes sont évidemment faites pour présenter de très beaux chevaux  de type et de races très divers : chevaux de trait, chevaux plus fins, poneys etc...

C'est l'occasion également de rendre un hommage mérité à ce magnifique animal qui a tant rendu de services à l'être humain, longtemps utilisé pour le travail à la ferme, pour tirer des carrioles diverses pour les déplacements ou tout simplement pour être monté pour l'agrément ou dans les sports hippiques.

Ce bel animal à l'allure unique est considéré à juste titre comme le meilleur ami du genre humain. Celui ou celle qui n'a pas eu la chance d'assister à la naissance d'un poulain et à l'infinie attention que la jument a ensuite pour lui,  a raté une des plus belles images de la vie. On est toujours surpris de la "maladresse" du poulain dans les minutes qui suivent sa naissance, quand il essaie de se dresser sur ses longues pattes qui paraissent démesurées, il tombe plusieurs fois, se relève, puis se stabilise en écartant ses pattes, afin de trouver un équilibre instable puis se dirige tout de suite vers la mamelle de sa mère comme tout mammifère guidé par son instinct.

Il faut préciser qu'on ne peut parler de mamelle, proprement dit, tant elle est réduite chez la jument, contrairement à la vache par exemple, mais tout est prévu dans la nature et la réserve de lait se trouve à l'intérieur et même si la jument a la particularité de produire un lait en bien moins grande quantité qu'une vache,  il est d'une grande qualité nutritive et cela se voit d'ailleurs très vite sur la croissance exceptionnelle du poulain.

Ces fêtes du cheval sont très souvent présentées dans des cadres magnifiques, et ayant eu l'occasion d'en voir quelques unes en pays de Caux, je vais vous présenter deux d'entre elles, la première s'est déroulée au château de Galleville (commune de Doudeville) et la deuxième au château de Bosmelet à Auffay (canton de Tôtes).

 

Le château de Galleville se trouve donc sur la commune de Doudeville, il a été construit au 17ème siècle (1670-1680) par Pierre Roque de Varengeville (conseiller de Louis XIV) dont la famille avait acheté la terre de Galleville à l'Abbaye de Valmont. Il est passé ensuite dans les mains de plusieurs acheteurs dont Jean Louis le Seigneur, seigneur de Reuville et Vicquemare en 1769.

Il a été incendié en 1943 pendant la deuxième guerre mondiale mais fort bien restauré à l'identique par les propriétaires de l'époque.

Ce château a été transmis jusqu'à nos jours et est toujours une propriété privée. Il est d'ailleurs possible de le visiter et des chambres d'hôte sont également proposées, vous trouverez sur internet des détails sur toutes ses possibilités.

C'est un très beau bâtiment pourvu de deux ailes et d'une belle façade avec fronton à l'entrée qui porte les armes des Roque et des Villars, anciens propriétaires.

Des dépendances avec arcades en façade se trouvent sur la droite du château lorsqu'on arrive, elles servaient d'écuries. Un manoir existe encore en face du château, il est aujourd'hui la maison d'habitation de la ferme du château et dans la cour, se trouve également un beau colombier octogonal en briques et couvert de chaume.

Sur cette photo à droite, on aperçoit une partie de la façade du château ainsi que des écuries et leurs magnifiques arcades de brique et de pierre blanche.

On voit aussi un très bel attelage de trois chevaux avec une voiture à 4 roues de type fermée avec vitrage appelée diligence. A l'avant, on trouve le siège du cocher et derrière, légèrement au-dessus un banc supplémentaire à l'air libre permettant à 3 personnes de profiter du paysage, tandis que plusieurs personnes pouvaient s'installer confortablement dans l'habitacle vitré.

Sur cette photo à gauche, on voit une très belle enfilade de voitures à cheval diverses exposées pour cette fête du cheval à Galleville (Août 1990). Une magnifique collection de voitures était présentée ce jour-là, toutes dans un parfait état de conservation.

Sur la photo ci-dessous, une très belle voiture à 4 roues munie d'une capote à soufflet, appelée souvent "calèche" c'était une voiture confortable avec banquette en cuir qui permettait de faire de belles ballades. (il existe des modèles sans capote). Le cocher était installé à l'avant.

L'attelage présenté sur la photo ci-contre à gauche, est une voiture légère à deux roues et deux places, qu'on appelle "Boquet" ou "buggy", inventée par Boquet , carossier en 1777. Elle était dirigée par une des 2 personnes installées sur la banquette arrière, il n'y avait pas de cocher, c'était une voiture très simple, très utilisée à la campagne pour les petits déplacements et d'un prix abordable.

Toutes les photos de cette fête à Galleville ont été prises en Août 1990, ce sont des diapositives numérisées.

Très bel attelage, déjà vu au début de cette rubrique, rentrant au château après la promenade, composé de trois chevaux de face, cette voiture est une diligence possédant un habitacle vitré, ainsi qu'une banquette supplémentaire derrière celle du cocher qu'on appelait aussi postillon. C'est une voiture très confortable qui permettait de plus longs voyages.

Ce type de voiture hippomobile est appelé "spider" (photo ci-dessus), vu son origine anglaise (araignée en français). Elle possède 4 roues légèrement plus petites à l'avant, elle est confortable, suspendue par des lames de ressort, banquette en cuir, c'est une belle voiture à cheval. Il n'y a pas de poste de conduite à l'avant pour le cocher, c'est un des passagers qui tient les guides pour diriger les chevaux. Celle-ci est munie d'une banquette supplémentaire à l'arrière.

Château de Bosmelet - Auffay

Les photos présentées ci-après ont été prises au Château de Bosmelet à Auffay, déjà décrit dans la page "patrimoine architectural" (voir détails dans cette page), lors d'une fête du cheval en Juin 1991. Le cadre est évidemment magnifique et le temps était radieux, de très nombreux attelages ont été présentés ainsi que des métiers annexes  au cheval (maréchal-ferrant) ou artisanaux.

Sur les deux photos ci-dessous, on voit deux attelages différents, à gauche c'est une voiture utilitaire appelée "Boquet" du même type que celle présentée au château de Galleville, à deux grandes roues et tirée par un magnifique cheval blanc. Sur la photo de droite, on a à nouveau affaire à un "spider" présenté seul au château de Galleville, c'est une très belle voiture à quatre roues, très confortable, ici tirée par un cheval, il y a deux élégants passagers en "habits du dimanche", cette voiture était réservée à la bourgeoisie.