Balades en Pays de Caux

Curieux de Nature

Quelques papillons

Les papillons, ces merveilleux insectes de l'ordre des lépidoptères, sont appréciés de tout le monde, d'abord parce qu'ils ne sont pas dérangeants, ils ne nous piquent pas et sont souvent très beaux. Ce sont surtout les papillons de jour que l'on aime, bien sûr, même si certains papillons de nuit peuvent aussi être très beaux.

Le papillon est le type même de l'insecte qui passe par différents stades au cours de sa vie. En effet, le papillon pond des oeufs sur différentes plantes hôtes, qui vont donner des chenilles, pas toujours appréciées par les jardiniers, ensuite ces chenilles vont se métamorphoser en chrysalides dans lesquelles le nouveau papillon va se former, et la boucle est bouclée.

Les papillons ont une durée de vie très courte (une année en général) ils passent donc une grande partie de leur temps à butiner en aspirant le nectar de diverses plantes avec leur trompe et à chercher une compagne ou un compagnon pour, bien entendu, se reproduire. Ils utilisent un moyen infaillible pour cela, ils produisent des phéromones qui sont dispersées dans l'air ambiant,  un mode de communication imparable puisque chaque espèce produit ses propres phéromones et ils peuvent ainsi se retrouver pour s'accoupler.

Ces phéromones sont d'ailleurs utilisées en agriculture biologique pour piéger les mâles (pièges à phéromones) et ainsi limiter les dégâts causés par certaines chenilles sur les arbres fruitiers.

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le Tircis

TIRCIS - nom latin : Pararge aegeria - famille des Nymphalidés.

 

Le Tircis (à gauche) est un petit papillon marron comportant plusieurs ocelles noirs avec un point blanc au centre, sur des taches marron clair/jaune.

Ses plantes hôtes sont diverses poacées (herbes sauvages), sa chenille est verte.

C'est un petit papillon que l'on a peu vu pendant plusieurs années et qui revient de plus en plus, si vous avez un jardin fleuri à la campagne, vous l'avez forcément rencontré.

Photo prise en Août 2012 au jardin - Nikon 5100 - ISO 400 - f10 - 1/160e sec. - 300 mm DX

Le Myrtil

Myrtil - Nom latin : Maniola jurtina - Famille des Nymphalidés.

 

Le Myrtil ( à droite) est également un petit papillon, marron et jaune, avec deux ocelles noirs centrés de blanc et bordés de jaune.

Il existe un dimorphisme sexuel, le mâle comporte beaucoup moins de jaune que la femelle. (sur la photo, c'est donc une femelle que l'on voit).

C'est un papillon de prairies, bocages et clairières, mais il s'invite également dans les jardins depuis quelques années.

Ses plantes hôtes sont des graminées diverses.

Photo prise au jardin en juillet 2014 - Nikon 5100 - ISO 200 - f8 - 1/125e sec. - 300mm DX.

L' Aurore

Aurore - Nom latin : Anthocaris cardamines - Famille des piéridés

 

Ce papillon ( à gauche) porte un bien joli nom, il est un tout petit peu plus grand que les deux précédents, il est blanc avec le bout des ailes jaune-orangé, avec une petite tache noire sur chaque aile. Le bord des ailes antérieures est bordé de noir.

Il y a là aussi chez cette espèce un fort dimorphisme sexuel puisque la femelle est dépourvue de jaune, le bord de ses ailes antérieures étant seulement bordé de noir.

(sur la photo, c'est donc bien sûr un mâle qui est représenté).

Les plantes hôtes de ce papillon sont des brassicacées (crucifères) comme la cardamine des prés, la moutarde sauvage, la lunaire, la barbarée ... Il est présent dans les lisières des bois, les talus herbeux, les prairies mais aussi les jardins. Comme les deux précédents, c'est un papillon qui a fait son retour dans les jardins depuis quelques années.

Photo prise au jardin en mai 2012 - Nikon 5100 - ISO 200 - f14 - 1/160e sec. - 300 mm DX.

l' Argus bleu ou azuré commun

Argus bleu ou Azuré commun - Nom latin : Polyommatus icarus - Famille des Lycaenidés

 

Très joli petit papillon bleu (pour le mâle) avec une bordure noire sur les ailes, ornée d'une frange blanche. Le dessous des ailes est beaucoup moins bleu, ponctué de petites taches noires (pour le mâle).

Le dimorphisme sexuel est encore une fois très prononcé, la femelle étant totalement dépourvue de bleu, elle est plus ou moins marron avec des ocelles noirs bordés de jaune orangé au bout des ailes, mais avec des apparences très variables suivant les régions et les sous-espèces.

Il fréquente les prairies, les bords des chemins, et les jardins où on peut l'observer de plus en plus, alors qu'on ne voyait pratiquement pas ce papillon auparavant.

Ses plantes hôtes sont des légumineuses : bugrane, trèfle, lotier corniculé, vesce, luzerne ... C'est un papillon intéressant à observer lors de ses parades nuptiales, se faisant des poursuites incessantes et virevoltantes, montant très haut dans le ciel puis redescendant brusquement, un vrai spectacle de la nature.

Photos prises en Mai 2012 au jardin - Nikon 5100 - ISO 200 - f14 - 1/160e sec. - 105 mm DX.

(sur la photo de gauche, on peut noter la grande différence de coloration des ailes refermées et ponctuées de taches noires, par rapport à la photo de droite, c'est le même papillon).

Le Vulcain

Vulcain - Nom latin : Vanessa Atalanta - Famille des Nymphalidés.

 

Le Vulcain est un très beau papillon, assez grand (envergure d'environ 64mm), le dessus des ailes est marron à noir profond. Les deux ailes antérieures sont barrées transversalement par une bande orange vif, le haut de ces ailes est ponctué de taches blanches.

Les ailes postérieures sont bordées dans le bas d'une bande orange vif également et le bord des quatre ailes est frangé finement de blanc.

Le revers est plus terne, plutôt brun clair avec encore des bandes orange clair et quelques pointes de bleu.

Sa plante hôte est l'ortie dioïque comme le paon du jour ou la petite tortue. Les oeufs sont pondus sur cette plante et les chenilles se nourrissent de l'ortie.

Son habitat est très varié, mais on le rencontre beaucoup dans les jardins fleuris, sa nourriture principale étant le nectar des fleurs, mais il aime aussi beaucoup aspirer le jus sucré des fruits tombés au sol en automne.

Photo prise au jardin en juillet 2016 - Nikon 5100 - ISO 400 - f14 - 1/200e sec. - 300 mm DX.

La petite Tortue (ou Vanesse de l'ortie)

La petite tortue ou Vanesse de l'ortie - Nom latin : Aglais urticae.

Famille des Nymphalidés.

 

La petite tortue ou Vanesse de l'ortie est un papillon de taille moyenne, avec une envergure de 40 à 55 mm.

Les deux sexes sont semblables. C'est un très beau papillon, le dessus des ailes est rouge orangé en majorité, elles sont bordées d'une frange noire très découpée qui encadre une série de demi-cercles bleus.

Le haut des ailes antérieures comporte trois grandes taches noires rectangulaires chacune, tandis que  plusieurs autres taches noires également, entourent le corps du papillon.

Le dessous des ailes est brun terne, avec des motifs plus clairs imitant l'écorce ou les feuilles mortes, lui permettant de se confondre dans la nature lorsqu'il referme ses ailes.

C'est un papillon de milieux ouverts : prairies, friches, jardins et parcs urbains. Sa plante hôte est l'ortie dioïque (grande ortie), les papillons pondent sur le revers des feuilles, lorsque les chenilles éclosent, elles se nourrissent des feuilles d'ortie, puis se transforment en chrysalides s'accrochant sur les feuilles.

La petite tortue est un papillon en régression et les scientifiques qui en étudient les raisons n'ont pas encore d'explications précises. L'ortie, sa plante hôte n'étant pas en régression, mais au contraire de plus en plus présente dans les terrains moins entretenus, elle ne peut donc être la raison de cette diminution.

Par contre, il n'est pas exclu que ce papillon soit sensible au réchauffement climatique.

 

 

Photo prise au jardin - Août 2013 - Criquetot sur Ouville - NIKON D5100 - ISO 200 - f10 - 1/100ème sec. - 300 mm DX.

La Piéride du chou

Piéride du chou - Nom latin : Pieris brassicae - Famille des Piéridés.

 

Papillon blanc très commun, peut-être le plus connu de tous dans nos régions, assez grand (longueur de l'aile antérieure de 28 à 33 mm).

Les ailes sont blanches, avec une grande tache noire sur le bord supérieur des deux ailes antérieures.

La différence entre les deux sexes réside dans le fait que la femelle possède trois taches noires en plus, sur chacune des ailes antérieures.

La chenille de ce papillon est facilement reconnaissable, jaune-vert sur le dessous et ponctuée de noir et de vert sur le dessus. C'est l'ennemie du jardinier, en effet c'est sur les choux qu'elle pond ses oeufs (d'où son nom) et il est vrai qu'elle peut faire des ravages.

C'est un papillon très répandu, en particulier dans les jardins et les prairies, très mobile mais assez facile à approcher, il est beaucoup moins farouche que la plupart de ses congénères.

Piéride en train de butiner une fleur de grand chardon (cirse commun) - Photo prise en juillet 2020 - Criquetot sur Ouville - NIKON D5100 - ISO 250 - f14 - 1/125ème sec. - focale de 300 mm DX.

Le Paon de jour

Paon de jour - Nom latin : Aglais Io (ancien nom Vanessa Io ou Inachis Io) 

Famille des nymphalidés.

Très beau papillon assez commun, d'une envergure de 50 à 60 mm. Il se présente de mars à la fin de l'automne.

Les ailes sont rouges marquées par des ocelles assez grands sur les ailes antérieures avec une tache rougeâtre entourée de blanc jaunâtre et bordée de bleu et de noir sur l'extérieur. Sur les ailes postérieures, les ocelles sont des points bleus bordés de noir et entourés de blanc jaunâtre.

Ces ocelles  en oeil de paon lui ont donné son nom de paon de jour (ou du jour, on dit les deux). C'est un de nos plus beaux papillons, la chenille est noire ponctuée de points blancs et hérissée de piquants non urticants, visuellement, elle n'est guère engageante, elle vit sur les orties et les houblons d'avril à septembre et se transforme en chrysalide pour former de nouveaux papillons. Ces derniers sont assez exceptionnels par le fait qu'ils passent un hiver à l'abri dans des lieux sombres, au sec, dans des caves, grottes, vieux bâtiments, pour se réveiller au printemps suivant. La plupart des autres papillons ne vivent qu'une année.

A noter que lorsque ce papillon referme ses ailes, son côté ventral ne possède aucune couleur ni motif, et il ressemble alors à une feuille morte, lui permettant de se confondre dans le milieu naturel. Par contre, en cas de danger, il ouvre brusquement ses ailes et ses couleurs vives et ses grands ocelles semblables à des yeux de chat peuvent effrayer ses prédateurs, l'effet de surprise lui permettant de prendre la fuite.

Photo prise sur épi de liatris (bulbes plantés au jardin donnant de grands épis mauves en été, très appréciés des papillons) - Nikon D5100 - 21/08/2013 - 1/125è sec. - f8 - ISO 200 - focale de 300 mm DX.

Le Robert le Diable

Le Robert le Diable - Nom latin : Polygonia C-album - famille des Nymphalidés.

Papillon assez commun en Europe, plus rare dans notre région bien qu'il ait tendance à réapparaître depuis quelques années.

Il est de taille moyenne (envergure de 22 à 24 mm pour le mâle), connu pour sa silhouette particulière, avec ses ailes très découpées. Le dessus des ailes présente un fond orange vif, marqué par des taches brunes de différentes grosseurs et de taches plus claires au bord des ailes.

Quand il se referme, il ressemble à une feuille morte (camouflage) de couleur brun marbré et ses ailes postérieures présentent une marque blanche en forme de "C" couché, très caractéristique, d'où son nom latin (C-album). Il existe un léger dimorphisme sexuel en ce qui concerne l'intensité de la coloration qui évolue dans l'année. La femelle est aussi légèrement plus grande que le mâle (25 à 26 mm d'envergure).

Ses plantes hôtes sont l'ortie dioïque, le houblon, l'orme champêtre, le noisetier, les saules, le framboisier et les groseilliers. Il apprécie les haies, les lisières des bois mais aussi les jardins arborés.

Il y a deux générations de papillons dans l'année et la deuxième peut passer l'hiver (s'il n'est pas trop rigoureux) et ainsi ressortir à la belle saison l'année suivante.

C'est un très joli papillon que l'on voit peu, et il est particulièrement difficile à approcher, car très farouche. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on l'a appelé "Robert le Diable", en référence au personnage historique qui était réputé pour sa malice et sa diablerie, lui permettant d'échapper à des situations délicates.

 

Sur la photo ci-dessus à gauche, on peut apprécier sa très belle coloration orange vif ainsi que la découpe de ses ailes. Il est posé sur une feuille de framboisier.

Photo réalisée le 27/06/2022 - Nikon D5100 - 1/125è sec. - f 13 - ISO 320 - 105 mm DX.

Sur la 2ème photo au-dessous, on découvre mieux ce papillon, complètement déployé sous une belle lumière, qui permet de mieux apprécier ses magnifiques ailes très découpées, spécifiques à ce papillon.

Photo au jardin sur une feuille d'artichaut - 18/08/2022 - NIKON D5100 - 1/160è sec. - f.10 - focale 300 mm DX.

ISO 320.

Quelques autres insectes

Sur cette photo à gauche, on voit un spécimen de couleur verte, on peut voir sa grosse tête caractéristique avec des gros yeux et sa bouche se trouvant tout en bas. On voit aussi ses ailes plus petites que chez la sauterelle, ses petites pattes antérieures et ses énormes pattes postérieures qui assurent sa propulsion lors des sauts impressionnants effectués par ce petit insecte.

Photo prise à Criquetot sur Ouville Diapo numérisée Ektachrome 

Juin 1991

Boîtier CANON - Objectif macro 50 mm.

Criquet des pâtures

Nom latin : Pseudochortippus parallelus 

Autre nom français : Oedipode parallèle.

Cet insecte appartient à l'ordre des orthoptères (sauterelles, criquets, grillons) et à la famille des acrididés.

Beaucoup d'entre nous appellent cet insecte une sauterelle et l'erreur n'est pas grande puisque ces deux insectes sont de la même famille et les différences ne sont pas énormes. Elles se situent au niveau des ailes, des pattes, de leur reproduction et de leur régime alimentaire. Les criquets sont phytophages (végétariens) tandis que les sauterelles sont omnivores.

Le criquet des pâtures qui nous intéresse ici et qu'on trouve en Seine Maritime est donc une sorte de sauterelle pour simplifier les choses qui peut être vert ou marron avec des nuances très nombreuses suivant les individus. Le mâle mesure de 13 à 16 mm et la femelle, plus grande, mesure de 17 à 23 mm.

Il vit donc dans les prairies et sa principale nourriture est faite de graminées diverses (herbes). C'est un animal qui ne cause pas de dégâts comme les gros criquets qui vivent dans les pays chauds (Afrique) et qui se déplacent par milliers et s'abattent sur les cultures en les détruisant gravement. Ce criquet par contre a un très petit appétit et n'est absolument pas nuisible.

Lorsque nous étions enfants et qu'on se promenait dans les prairies et autres herbages à la campagne, ces criquets étaient très nombreux et on les voyait sauter dans l'herbe au fur et à mesure que l'on avançait. Hélas, ce n'est plus le cas aujourd'hui, ce criquet est devenu rare, très certainement à cause des traitements divers (pesticides et engrais chimiques). l'INPN (Institut national de la protection de la nature) l'a d'ailleurs mis sur la liste rouge des insectes en régression.

Comme tous les criquets et sauterelles, cet insecte "chante", plus précisément il émet un bruit très particulier qui est produit par le frottement des fémurs postérieurs (pattes) contre les nervures des élytres (organes de protection des ailes). On est toujours surpris d'entendre ce "chant" dans les prairies en été, tant son intensité est forte pour un si petit animal.

                                                                                   (MAJ du 19.08.2022)

Sur cette deuxième photo, on voit un autre exemplaire de ce criquet dans une couleur jaune-marron, puisque chez cette espèce, il existe deux couleurs, elles-mêmes très variables d'un individu à l'autre.

Il est accroché sur un chardon desséché et on peut également apprécier ses grosses pattes arrières typiques des criquets et sauterelles.

Diapo numérisée Ektachrome - Boîtier CANON - objectif 50mm macro . (Juin 1991).

Photo faite à Criquetot sur Ouville.

Lepture tacheté

Ordre des coléoptères - Famille des Cerambycidés.

Nom latin : Rutpala maculata.

Très bel insecte que ce lepture tacheté (on peut dire un lepture ou une lepture, les deux sont tolérés).

C'est un coléoptère comme les coccinelles par exemple, il mesure de 13 à 20 mm pour le corps et autant pour ses longues antennes.

Son corps est jaune marqué de plusieurs taches noires plus ou moins colorées d'un individu à l'autre. Ses longues antennes et son corps allongé donne un insecte qui peut atteindre 40 mm en tout, vous le remarquerez donc facilement sur une fleur.

Il se nourrit de pollen sur différentes fleurs (ombellifères, scabieuses, aubépines et fleurs diverses du jardin). Cet insecte a une longue vie larvaire (plusieurs années) mais quand il se métamorphose, l'insecte définitif ne vivra que quelques semaines.

Il se dépêche donc de trouver une compagne pour s'accoupler et la femelle pondra ses oeufs sur une vieille souche ou du bois en décomposition.   (MAJ du 25.08.2022).

Insecte photographié sur une fleur de rosier où l'on peut apprécier sa belle coloration et ses longues antennes.

Photo prise au jardin - NIKON D 5100 - prise de vue du 13/06/2017 - ISO 320 - 1/200è sec. - f 16 - focale 185 mm DX.

Photo disposant du "clic survol" : il suffit de cliquer dessus pour la voir en plus gros. (réglages possibles).

Epeire diadème

Classe des arachnides - Famille des aranéidés - Nom latin : Araneus diadematus.

Autre nom français : Araignée porte-croix - Epeire des jardins.

Araignée très commune dans nos jardins, c'est dans sa toile qui peut faire plus de 50cm de diamètre que l'on se "prend" la tête régulièrement lorsqu'on fait un peu d'entretien dans les haies ou simplement en marchant dans une allée.

C'est une petite araignée, 20mm pour la femelle sans les pattes et environ 12 mm pour le mâle. Elle a 8 pattes et 8 yeux. Son abdomen est ovale, de couleur jaune pâle, fauve et parfois très foncé jusqu'au noir. Elle porte une marque caractéristique en croix formée par des taches blanches (plus ou moins marquées selon les individus).

Sa toile est toujours placée assez haut, elle lui sert bien entendu de piège pour les insectes qu'elle consomme en quantité, elle se place au milieu de sa toile et à la moindre vibration ressentie, elle se précipite sur sa proie, le paralyse avec son venin et l'enroule dans un cocon de fils pour qu'il ne puisse pas s'échapper. Elle consomme tous les parasites du jardin.

Elle ne vit qu'une année. Elle se reproduit en automne, le mâle fait une parade nuptiale  à la femelle qui n'est féconde que seulement 4 jours par an. Le mâle offre une proie à la femelle pour l'amadouer et éviter de se faire dévorer.

Une fois fécondée, elle pond de 50 à 600 oeufs dans un cocon jaunâtre fait de fils, que l'on trouve collé sur les feuilles de plantes comme les orties. Après tous ces efforts, la femelle meurt. Les oeufs attendront tout l'hiver pour éclore au printemps suivant. Dans la nature, si vous êtes un peu curieux, vous trouverez ces cocons, se présentant comme une espèce de toute petite pelote accrochée à une feuille quelconque et si vous êtes au printemps et que vous touchez légèrement à ce cocon, une myriade de toutes petites araignées sortira de cette pelote. Ne les détruisez surtout pas, car elles sont utiles au jardin.

 

Bourdon terrestre

Ordre des Hyménoptères - Famille des Apidés - Nom latin : Bombus terrestris.

Nom français : Bourdon terrestre.

Insecte de 11 à 23 mm de longueur, très reconnaissable à ses couleurs, son vol lourd et son vrombissement. Il est très courant en Europe.

L'extrémité de son abdomen est blanc mais peut être teinté de roux, c'est pour ça qu'il est appelé vulgairement "cul blanc" ou "cul brun". Le collier et le 2ème segment abdominal est jaune d'or ou orange, le reste du corps étant noir.

Il est nectarivore, il se nourrit donc de nectar en butinant les plantes et les fleurs. Les larves de bourdon sont nourries de pollen butiné par les ouvrières.

C'est un très bon pollinisateur, il est même plus efficace que les abeilles car il se réveille très tôt au printemps et est capable de butiner dès l'aube, même par temps couvert, froid ou pluvieux.

Il niche dans le sol où il creuse un terrier parfois profond ou utilise d'anciennes galeries, de campagnols par exemple.

Il est utilisé aujourd'hui dans les serres agricoles pour polliniser les tomates ou les fraisiers (installations de ruches ou nichoirs à bourdons renouvelés tous les ans), il est très apprécié en culture biologique sous serre car il est très peu agressif. Il n'y a que la femelle qui porte un dard et qui peut donc piquer, mais le bourdon n'attaque jamais les humains, sauf en cas d'agression bien entendu.

Il semble bien résister aux modifications dramatiques actuelles de notre climat, en tout cas mieux que les abeilles par exemple. Par contre, il est touché de la même façon que ces dernières par l'emploi des pesticides dans les champs.

Il entre facilement dans les maisons lorsque les fenêtres ou les portes sont ouvertes à la belle saison et a du mal à retrouver le chemin de la sortie, ne l'écrasez surtout pas, c'est un insecte utile et inoffensif, il suffit de le diriger vers la sortie avec quelques gestes de la main, pour qu'il ressorte, il vous en sera reconnaissant !

Bourdon sur aubépine - Nikon D5100 - 08/04/2023 - Criquetot/Ouville - ISO 400 - f 11 - 1/125è sec. - 300 mm DX

Anax impérial

Nom latin : Anax imperator - Ordre des libellules - sous-ordre des anisoptères.

 

L'anax impérial porte bien son nom, car il est la plus grande de nos libellules, il est assez commun dans notre région.

Bien qu'il préfère les endroits humides, on peut le rencontrer ailleurs qu'au bord de l'eau. Il fait parfois des incursions dans nos jardins, surtout s'ils sont arborés. Son vol très puissant lui permet de s'éloigner facilement des endroits humides et quand il passe auprès de vous, vous êtes toujours surpris par cet insecte au vol impressionnant. Il se pose très souvent, ce qui permet parfois de le prendre en photo.

Il possède deux paires de grandes ailes transparentes. Sa longueur est de 60 à 80 mm. L'abdomen est bleu chez le mâle et vert chez la femelle. Le thorax est vert avec des lignes et des marques noires.

C'est un insecte qui chasse beaucoup et qui dévore beaucoup d'insectes. La femelle pond ses oeufs dans les tiges mortes des roseaux flottant à la surface de l'eau. Les larves sont carnassières, les adultes n'apparaissent qu'après un an.

L'exemplaire photographié dans le jardin a fini par se poser sur un oeillet D'Inde après avoir virevolté très rapidement et longuement, ce qui m'a permis de le prendre en photo.

C'est un insecte magnifique, que l'on voit malheureusement de moins en moins.