Curieux de Nature
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Nous n'allons évidemment pas faire le tour complet de la faune de notre région, mais plutôt de présenter et de décrire les quelques exemplaires que j'ai réussi à immortaliser sur la "pellicule" (si on peut dire aujourd'hui), la botanique n'étant pas mon unique passion, je m'intéresse beaucoup aux oiseaux et aux papillons, mais aussi aux petits mammifères.
Au cours de mes promenades dans la nature, mais aussi dans mon jardin, j'ai réussi à en photographier quelques uns et je propose de vous les présenter dans cette rubrique, sous forme de fiches comme pour les plantes sauvages.
Au niveau de la prise de vue, c'est une autre gymnastique, puisqu'il n'est plus question ici de macro-photo (photo très rapprochée de l'objet) comme pour les plantes, où vous vous retrouvez très souvent à "quatre pattes" au sol, surtout pour les très petits sujets, vous devez vous approcher au plus près pour certaines variétés et disposer d'un objectif capable de faire une mise au point à très courte distance (objectif macro). Pour les petits animaux comme les oiseaux, le plus gros problème est de les approcher suffisamment sans faire de bruit, afin d'éviter qu'ils ne s'envolent. Certaines espèces sont beaucoup plus farouches que d'autres. Il faut donc s'armer de patience, et recommencer plusieurs fois, mais quel plaisir lorsqu'on réussit à prendre une espèce peu courante.
Ce genre de prise de vue ne peut se faire, la plupart du temps qu'avec une grande focale, qu'on appelle télé-objectif, pour ma part, je travaille avec un zoom 70-300 mm, la focale maxi de 300mm correspond à un 450mm de l'ancien 24x36, ce qui commence à être confortable, mais qui reste encore insuffisante dans certains cas. Malheureusement les focales plus importantes de 400, 500, 600mm voire plus, sont très chères et restent intouchables financièrement pour un photographe amateur. La difficulté de l'emploi du télé-objectif est d'abord son encombrement et son poids, mais surtout sa faible luminosité, une ouverture maxi de 5,6 en général, et vous ne pouvez utiliser de vitesses lentes à cause du risque de "bougé", en effet, le moindre mouvement entraîne irrémédiablement un flou sur la photo, étant sur un cadrage très serré. Il est pratiquement impossible de descendre en-dessous du 1/125ème de seconde et forcément la lumière manque, le sujet étant souvent dans des zones d'ombre dans les arbres. La solution passe souvent par pousser un peu la sensibilité (les ISO) à 400 par exemple, mais il faut s'en méfier, car même si son influence sur la qualité de la photo (définition) est moins visible qu'en argentique, plus vous poussez les ISO, et moins la photo est bonne. Il y aussi la solution du pied photo, mais rarement utilisable en chasse photo à l'affût. Il est utile par contre en forêt pour photographier des animaux en étant caché (ou posté) dans une "planque" ou sous une bâche de camouflage, mais là ça devient du sport, et passé un certain âge, vos rhumatismes vous rappellent à leur bon souvenir !
L'autre problème technique est lié à la mise au point, il existe bien sûr l'autofocus depuis longtemps sur les reflex, avec de nombreuses possibilités de réglage, mais il est parfois inopérant dans certains cas, en effet, pour les oiseaux par exemple, le milieu peut être touffu et l'autofocus hésite et cherche son sujet ... Et vous ratez votre photo ! Dans la plupart des cas, vous devrez revenir à la bonne vieille méthode de la mise au point manuelle, en débrayant l'autofocus, le problème c'est que les bagues de mise au point des objectifs numériques motorisés ne sont pas du tout souples d'emploi, comme sur les anciens objectifs dépourvus d'autofocus, et de ce fait, la mise au point devient plus difficile à faire. Or, il est primordial de faire une mise au point parfaite pour les images faites au télé-objectif, la profondeur de champ étant souvent très réduite.
C'est pourquoi, malgré un tri sans concession, certaines photos, non exemptes de légers défauts, ont été tout de même conservées, lorsqu'elles représentaient des sujets intéressants ou des moments rares.
ECUREUIL ROUX (Sciurus vulgaris) - Famille des Sciuridés.
Voilà un animal bien sympathique, qu'on n'a pas l'occasion d'observer aussi souvent que ça, mais pour peu que vous habitiez à la campagne une maison avec un jardin planté d'arbres et un bois ou une forêt pas trop loin, il s'invitera chez vous, surtout s'il y a quelques noisetiers dans le secteur.
Ce rongeur, est un petit animal arboricole doté d'une fourrure rousse et d'un ventre blanc, pour celui qui nous intéresse ici, mais il en existe plusieurs espèces, pourvu d'une superbe queue en panache. Ses pattes sont griffues, celles d'avant sont courtes et lui servent quasiment de mains, celles d'arrière sont plus fortes comme celles d'un lapin, lui permettant de faire des bonds et de se projeter de branche en branche. C'est un animal d'une très grande agilité, capable d'escalader n'importe quel tronc d'arbre, même la tête en bas, et de sauter très vite d'arbre en arbre, ce qui lui est utile bien sûr pour chercher sa nourriture mais aussi pour échapper à ses prédateurs.
C'est un animal solitaire, excepté pendant la période de reproduction. Une hiérarchie existe entre mâles et femelles et aussi entre individus de même sexe.
Les mâles dominants sont généralement les plus vieux et les plus gros. L'écureuil ne défend pas son territoire, il fréquente un secteur étendu (entre 2 et 30 hectares), un peu moins grand pour les femelles, il varie en fonction de la nourriture disponible. Le domaine des mâles couvre ceux de plusieurs femelles. Ils utilisent des marquages olfactifs (mâles et femelles) qui renseignent en particulier les mâles sur l'état de reproduction des femelles (chaleurs).
L'individu présenté ici (ci-dessus) est un mâle que j'ai photographié dans mon jardin, il est installé dans un érable, et il déguste tranquillement les bourgeons. On peut se rendre compte sur cette photo de la remarquable habileté de cet animal pour attraper sa nourriture avec ses pattes avant, dont il se sert comme de mains, avec une capacité de préhension étonnante.
L'écureuil est omnivore, en automne et en hiver, il se nourrit essentiellement de fruits d'arbres : graines de conifères, faînes, châtaignes, glands, noisettes, noix ... Mais il mange aussi des champignons (truffes), de l'écorce d'arbre, des bourgeons.
L'écureuil a des prédateurs naturels comme la martre des pins (martes martes), des rapaces comme la buse ou l'autour des palombes, la pie ou le chat sauvage.
Mais les chiens et chats domestiques peuvent aussi leur poser problème lorsqu'ils se rapprochent des maisons et jardins.
L'écureuil a une longévité de 6 à 7 ans, les femelles ont 2 périodes de chaleurs par an, une en février-mars et l'autre entre mai et Août, elles ne sont réceptives qu'une journée seulement à chaque fois mais malgré ces deux périodes, elles n'ont souvent qu'une portée par an. La gestation dure 38/39 jours en moyenne, chaque portée peut être de 1 à 6 petits, mais entre 3 et 4 en moyenne. Les petits sont sevrés à 7/10 semaines et indépendants à 8/10 semaines. La mortalité infantile est importante (80 % des petits meurent avant un an. La femelle est pourtant très attentive à sa progéniture, même après 8 semaines, les mettant en sécurité au moindre danger, en les prenant dans sa gueule, comme le fait une chatte avec ses petits. Le mâle ne s'occupe aucunement de l'élevage de ses petits.
Les écureuils construisent des nids de type "hotte", avec des petites branches, des brindilles et des feuilles. Le nid est de forme ronde, tapissé de mousse et d'herbe à l'intérieur. L'accès au nid est un trou situé latéralement vers le bas. Il lui sert bien sûr de refuge pour élever ses petits mais aussi d'abri et de réserve de nourriture.
En plus de ses prédateurs évoqués plus haut, l'écureuil est victime des problèmes de circulation automobile sur leurs territoires traversés par des routes. Beaucoup d'entre eux sont écrasés par les véhicules.
Il y a eu beaucoup d'efforts de faits pour y remédier en construisant ce qu'on appelle des "écoducs", des passerelles ou cordes aériennes tendues au-dessus des chaussées, leur permettant de traverser sans descendre au sol, et ainsi faciliter leur circulation.
Si vous avez l'habitude de"nourrir" les oiseaux l'hiver, penser à ajouter une petite boîte en bois accrochée à un tronc d'arbre et mettez quelques noisettes, noix ... Si vous avez la chance d'avoir la visite d'un ou plusieurs écureuils, c'est un régal que de les voir s'approcher de la boîte avec précaution, de s'emparer très vite d'une noisette, et de monter plus haut dans l'arbre pour l'éplucher avec une grande adresse et de la déguster.
La photo ci-contre à droite a été prise au 1/125ème de sec. f/9, ISO 200, focale de 300mm. (Avril 2013). NIKON D5100.
Le Rouge-gorge - Ordre des passériformes - Famille des Turdidés (Erithacus rubecula).
Peut-être l'oiseau le plus sympathique de nos jardins, très familier, accompagne le jardinier dans ses travaux, quand les chats ne sont pas là ... Ravissant petit oiseau, boule de plumes, toujours prêt à bondir et au chant mélodieux.
C'est un oiseau commun de nos campagnes, facilement reconnaissable. Le rouge-gorge est à la base un oiseau forestier, mais qui fréquente tous les milieux boisés, les plantations, les bocages, les landes, les parcs et jardins et même en ville.
C'est un petit oiseau d'environ 14cm de longueur et pesant de 16 à 22 g. Le dessus du plumage est brun clair et gris, la face, la gorge et la poitrine sont d'un roux orangé vif, le ventre est blanchâtre, puis beige-olive en allant vers l'arrière. Les deux sexes sont identiques.
Le nid est fait d'un amas de feuilles, mousse et d'herbe, caché dans une haie, un talus, une anfractuosité et couvert.
Le rouge-gorge fait 2 pontes par an en moyenne (avril/juin) de 4 à 6 oeufs blanchâtres tachés de brun, couvés par la femelle pendant 13 ou 14 jours. Ensuite les 2 parents nourrissent les petits au nid pendant environ 15 jours.
Le régime du rouge-gorge est composé d'insectes, de larves, de vers, d'araignées et de diverses baies et graines. Il vient aux mangeoires l'hiver.
Le chant du rouge-gorge est une admirable mélodie, très variée, complexe, avec des phrases plus ou moins sonores. Sa tonalité est plus mélancolique en automne et en hiver.
C'est une espèce non menacée. ( photo Avril 2017 - 1/160ème sec. - f/5,6 - ISO 320 - 300mm)
Photo du 31/03/2021 - Nikon D5100 - 1/160e sec. - f.5,6 - focale de 300 mm. Ce rouge-gorge a pris l'habitude depuis le début de l'hiver de venir manger quelques croquettes du chat, sur le rebord de la fenêtre tous les matins, je tenais donc à vous le présenter.
Mésange bleue - Ordre des passériformes - famille des Paridés.
( Cyanistes caeruleus)
Un des plus charmants petits oiseaux de nos jardins, peu farouche et s'approchant facilement des maisons.
Dans ce groupe, les mésanges sont nombreuses et très différentes, celle-ci est petite, à peine 12 cm de longueur pour un poids d'environ 9 à 12 g, un vrai poids-plume !
Son plumage est bleuté, vert-olive et jaune, elle a des joues blanches, un masque noir, une bavette noire et une calotte bleue séparée par une bande blanche. C'est un des oiseaux les plus colorés de nos contrées. Les sexes sont identiques, bien que l'on note des couleurs plus vives chez le mâle au printemps. Elle niche dans un creux d'arbre ou de mur, garni par les parents de mousse et d'herbe, puis de crin et de laine. Il n'y a qu'une seule ponte par an en avril-mai, de 8 à 15 oeufs blancs tachetés de brun-rouge, ce qui est tout simplement remarquable pour un si petit oiseau. La femelle couve pendant 14 jours et les jeunes sont nourris par les 2 parents et s'envolent vers 19/20 jours.
Le régime de la mésange bleue est composé d'insectes, larves, chenilles, araignées, fruits, baies, graines et bourgeons. Elles viennent facilement aux mangeoires.
Pinson des arbres - Ordre des passériformes - Famille des fringillidés.
Nom latin : Fringilla coelebs.
Oiseau fréquentant les arbres, aimant donc les endroits boisés variés (conifères, feuillus ou mixtes), bocages, parcs et jardins et même en ville.
Le pinson des arbres est un très bel oiseau au plumage à dos brun, la tête est gris-bleu ardoise, des barres blanches sur les ailes, le reste de ces dernières étant sombre et frangé de jaunâtre. Le dessous est rose et plus blanc au ventre. La femelle est beaucoup plus terne.
Sa longueur est d'environ 14,5 cm pour un poids de 19 à 23 g.
Le pinson est un chanteur infatigable (gai comme un pinson), il lance une courte phrase musicale des dizaines de fois par jour.
Il fait un nid qui se présente en coupe soignée, bien cachée dans un arbre ou arbuste, faite d'herbe, de feuilles, de mousse, de toiles d'araignées, de crins et de lichens.
La femelle pond de 4 à 5 oeufs (une ponte en avril/juin) de couleur verdâtre ou brun-lilas, tachés de violacé et de brun-rouge.
Elle couve pendant 12 à 14 jours, le couple nourrit ensuite les petits pendant 12 à 15 jours.
Le régime du pinson des arbres est varié : en été, plutôt des insectes, des chenilles, en hiver des graines, céréales, pépins, baies, etc ...
Verdier d'Europe - Ordre des passériformes - Famille des fringillidés
Nom latin : Carduelis chloris.
Oiseau robuste à bec fort, fréquentant la campagne, les parcs et la ville. Il est aussi courant dans les jardins boisés où il est friand de graines d'arbres, arbustes, baies et fruits. Il vient couramment aux mangeoires.
Sa silhouette est trapue, son plumage dans l'ensemble varie du vert olive au brun rayé, mais le jaune des ailes et de la queue est constant, la femelle est beaucoup plus terne. Le verdier est un très bel oiseau.
Il mesure environ 15 cm de longueur pour un poids de 25 à 32 g. Il fait un nid assez gros d'herbe sèche et de tiges, de mousse, garni de poils et de plumes dans un buisson ou un arbre (entre 2 et 4 m de hauteur). La femelle pond de 4 à 6 oeufs de couleur blanchâtre ou bleuâtre tachés de rouge-brun (1 à 2 pontes par an en avril/juillet). Elle couve pendant 13 jours, ensuite les parents nourrissent les jeunes pendant 12 à 16 jours.
Le régime du verdier est composé de graines sauvages diverses, de céréales, pépins, bourgeons et pousses, baies et fruits (c'est un végétarien).
Son chant limité en hiver (cri de vol) devient plus varié et agréable à la belle saison, fait de trilles aux tonalités variables, très musicaux.
Photo prise en mai 2016 - ISO 400 - 1/125ème sec. - f.16 - 300 mm.
Ce verdier se trouve dans un orme champêtre, et il est occupé à manger les très nombreuses graines, sa couleur le fait se confondre littéralement avec l'environnement.
Mésange à longue queue - Ordre des passériformes - Famille des aegithalidés - Nom latin : Aegithalos caudatus.
Malgré son nom, la mésange à longue queue n'appartient pas à la famille des mésanges.
Petit oiseau très reconnaissable grâce à sa queue, il se déplace souvent en bandes, allant d'arbre en arbre. En hiver, des groupes importants peuvent se former.
C'est un oiseau qui recherche les lisières de forêts et les clairières, un peu aussi les haies et les fourrés. Elles ne se rapprochent des jardins que s'il y a beaucoup d'arbres et arbustes.
C'est un oiseau absolument charmant, la queue noire et blanche est plus longue que le corps, ce dernier est rondelet, la tête est dépourvue de cou, le bec est minuscule. Le plumage sur le dos est mêlé de gris-noir et de rose, le dessous est blanc-gris mêlé de rose également. La tête est barrée de blanc-gris et des bandes sombres (presque noires) descendent sur des petits yeux bien ronds.
Elle mesure 14 cm environ et ne pèse que 7 à 9 g.
Le nid de cet oiseau est quelque chose de remarquable, c'est une boule ovoïde de texture molle montée sur une branche d'arbre épineux ou pas, il est fait de mousse, de lichens et d'une très grande quantité de plumes et duvets qui tapisse l'intérieur et le rend très douillet. Les matériaux sont apportés par le mâle et la femelle se transforme en maître-d'oeuvre. L'accès se fait par un petit trou latéral, c'est une merveille d'architecture. De plus, la structure étant élastique, le nid peut s'adapter en se gonflant au fur et à mesure de la croissance des jeunes. La femelle pond de 8 à 12 oeufs, couvés surtout par elle-même, le mâle prenant le relais de temps à autre, les 2 parents nourrissent ensuite les petits pendant environ 2 semaines.
Le régime des mésanges à longue queue est fait de pucerons, chenilles, araignées mais aussi de graines et de bourgeons. Elle ne vient pas aux mangeoires.
La voix de cette mésange est assez insignifiante, pas de chant véritable, des cris aigus sans relief, mais tout de même assez variés.
(Photos prises en avril 2012 dans un prunellier - 1/200ème sec. / f.11 - ISO 200 - focale de 300 mm.)
Merle noir - Ordre des passériformes - Famille des Turdidés - Nom latin : Turdus merula.
Un des oiseaux les plus populaires en Europe, le merle est un oiseau commun à la campagne mais aussi en ville. Toutefois, c'est un oiseau qui, s'il s'est très bien habitué aux parcs et pelouses, reste attaché aux zones boisées avec humus et feuilles mortes
Si le mâle est entièrement d'un beau noir et pourvu d'un superbe bec jaune, en revanche la femelle (merlette) est brune avec un bec brun, un dessous plus ou moins tacheté, faisant penser à une grive. Les deux sexes sont donc très différents.
C'est un oiseau robuste de 24/25 cm de longueur et d'un poids de 80 à 110 g., bien loin des autres petits passereaux.
Le nid est fait d'une coupe d'herbe sèche et de feuilles consolidée par de la boue, installé sur une fourche dans un arbuste, un buisson, une haie ou bas dans un arbre. La femelle pond de 3 à 5 oeufs bleu-vert tachetés de brun (2 à 3 nichées par an). Elle couve seule pendant 13 jours, ensuite les 2 parents nourrissent les jeunes au nid pendant environ 2 semaines, mais les parents continuent à les nourrir au sol après avoir quitté le nid, pendant quelque temps.
Le régime du merle est fait d'insectes, de larves et de vers de terre, mais il ne dédaigne pas les baies et les fruits. Il est grand amateur de petits fruits du jardin : framboises, fraises, groseilles, cassis, cerises, au point de faire quelques dégâts et d'être obligés de poser des filets de protection sur ces plantations.
A part quelques cris d'alarme bruyants poussés en cas d'inquiétude, le merle est doté d'un chant très pur, mélodieux et varié (le merle du merveilleux "Temps des cerises"), avec des strophes plus ou moins longues, que l'on écoute avec grand plaisir au printemps ou les soirs d'été.
Photo prise au jardin en avril 2017 - 1/160ème sec. - f.6,3 - ISO 320 - 300 mm.
Le merle est un oiseau que l'on approche sans trop de difficulté et dont on peut assez facilement "tirer le portrait".
Etourneau sansonnet - Ordre : passériformes - Famille : sturnidés (sturnus vulgaris)
Voilà bien un oiseau plus que commun dans nos régions, il est en général abondant aussi bien en ville qu'à la campagne.
C'est un oiseau au plumage noir brillant avec de très beaux reflets pourprés et verts. Certaines plumes sont terminées de blanchâtre à beige, faisant des pointillés en particulier sur le ventre et le poitrail, un peu comme les grives. Le bec est pointu et jaune. Les deux sexes sont identiques.
Il fait un nid peu soigné, d'herbe, de tiges, de paille, mousse et plumes dans un trou d'arbre, mais aussi sous les toits des habitations ou bâtiments.
La femelle pond de 5 à 7 oeufs bleu pâle et luisants, les deux parents les couvent pendant environ 13 jours. Il y a deux pontes par an de Avril à Juin. Les deux parents nourrissent les petits pendant 3 semaines environ.
Son alimentation est composée d'insectes, de larves, de vers, mollusques, baies et fruits.
C'est un oiseau de 20 à 22 cm de longueur (sa queue est courte) d'un poids de 75 à 90 g , correspondant à peu près au gabarit d'une grive musicienne.
L"Etourneau a l'habitude de se rassembler en bandes très importantes et bruyantes, formant des "nuages" d'oiseaux dans le ciel très impressionnants, faisant des mouvements divers et très spectaculaires.
Ils ont l'habitude également de se percher le soir dans des arbres ou arbustes divers en groupes très nombreux (même dans les jardins) s'envolant au moindre bruit ou menace quelconques.
C'est un oiseau grégaire et très querelleur, il est assez peu apprécié à la campagne, surtout à cause des dégâts qu'il peut occasionner sur les cultures de petits arbustes à fruits ou autres comme les cerises et les bigarreaux.
Il vit partout en Europe à la belle saison mais a l'habitude de gagner le Sud et l'Ouest du continent en hiver. L'étourneau est bruyant mais n'est pas un bon chanteur, son cri est rauque, son chant sonore et décousu, faisant des bruits très divers et il est capable d'imiter d'autres oiseaux.
Ces deux beaux individus ont été photographiés dans un orme champêtre en pleine floraison (graines ailées) et semblent se demander si tout cela ne serait pas comestible.
Photo prise à Criquetot sur Ouville - 13/05/2017 - 1/100ème sec. - f8 - ISO 320 - focale de 300 mm (DX)
Ordre des colombiformes - Famille des colombidés - Nom latin : Streptopelia decaocta.
Cette tourterelle devenue commune dans nos régions est en fait venue du Sud-Est de l'Europe (Turquie d'où son nom). Elle se retrouve un peu partout en Europe depuis les années 1930 où elle a commencé à migrer. Elle est seulement un peu plus rare en Espagne et au Portugal et absente au Nord de la Scandinavie (climat) et totalement absente en Islande (éloignement).
On la trouve beaucoup, près des habitations, car elle dépend partiellement de la nourriture fournie involontairement par l'homme (céréales données aux volailles par exemple).
C'est un oiseau au corps beige pâle, gris-brun sur le dessus, la tête et la poitrine sont légèrement rosées, le bout des ailes est sombre (gris foncé), les pattes sont rougeâtres
Elle porte un fin collier noir sur la nuque, ce qui la rend très reconnaissable. Les deux sexes sont identiques.
C'est un bel oiseau au plumage très fin, assez facile à approcher. Comme les pigeons (même famille), elle pond deux oeufs blancs par couvée, que les deux parents couvent pendant 14 jours, ensuite ils élèvent les deux petits pendant 20 jours. Il y a au moins deux pontes par an s'étalant de mars à septembre, et peuvent même aller jusqu'à 5, exceptionnellement, en fonction de la clémence de l'été et de l'abondance de nourriture.
Leur régime est surtout composé de graines diverses cultivées ou sauvages, mais aussi de quelques fruits, baies, bourgeons, pousses ...
Le nid, très grossier, est fait d'une petite plate-forme de ramilles (comme celui des pigeons), il n'est guère confortable, il est installé dans un arbre ou un bâtiment. A la campagne, à proximité des jardins, il est courant qu'elles s'installent dans des conifères comme le thuya ou dans des lauriers assez hauts.
Le chant de la tourterelle turque est bien sûr un roucoulement, mais monotone à trois syllabes (couh-couh-couh) différent du pigeon ramier.
Sa taille (longueur) est de 30 à 33 cm pour un poids de 150 à 220g, beaucoup plus petite que le pigeon ramier.
A noter qu'il existe une autre tourterelle dans notre région, qui est la tourterelle des bois, beaucoup plus foncée, elle possède un très beau plumage brun-rouge sur le dos, marqué de brun foncé et sa poitrine est rosée. Elle n'est présente qu'à la belle saison, elle émigre en septembre vers l'Afrique, puis revient au printemps comme l'hirondelle. Elles est malheureusement en régression depuis plusieurs années.
Photo prise le 26/04/2012 - 1/200ème sec. - f9 - ISO 200 - focale 300 mm (DX) - Photo prise au printemps dans un érable pourpre en bourgeons.
Ordre des Colombiformes - Famille des Colombidés - Nom latin : Columba palumbus.
Notre grand et beau pigeon au plumage reconnaissable, son dos est gris-bleu, la poitrine d'un joli rose, une petite tache blanche de chaque côté du cou, des pattes rouges, le bout de la queue ainsi que le bout des ailes sont noirâtres et deux croissants blancs ornent le milieu des ailes lorsqu'elles sont déployées.
Le ramier est très présent à la campagne et reste farouche, craignant les chasseurs car c'est un gibier très apprécié.
Mais dans les jardins où il s'est rapproché depuis plusieurs années, il est plus familier car il sait qu'on le laisse tranquille. Son roucoulement est bien connu ainsi que ses jeux dans les branches des arbres lors de l'accouplement.
Les pigeons ramiers dont les deux sexes sont strictement identiques s'unissent pour la vie et forme un couple très stable. Ils construisent un nid très sommaire (plate-forme) fait de rameaux plus ou moins fins apportés par le mâle à la femelle qui se charge de l'assemblage. Le nid est toujours installé assez haut dans un arbre ou arbuste.
Comme tous les colombidés, la femelle ne pond que deux oeufs blancs à chaque couvée qui dure 17 jours mais plusieurs couvées successives ont lieu d'avril à septembre, si la météo est favorable. Les deux parents nourrissent les petits non pas en les gavant de nourriture brute comme la plupart des autres oiseaux, mais en régurgitant un "lait de pigeon" très riche fabriqué dans le jabot des parents. Les poussins grossissent très vite.
Le pigeon ramier pèse de 480 à 550 g., ce qui en fait un bel oiseau, bien supérieur à sa cousine la tourterelle turque qui ne fait que 150 à 220 g. Son envergure est de 75 à 80 cm, sa longueur de 40 à 42 cm.
Il se nourrit de bourgeons, feuilles, plantes sauvages, fruits dans les arbres, mais aussi au sol de céréales, graines, faînes, glands, semences.
Si vous possédez des volailles, ils viennent facilement picorer quelques grains de blé ou maïs dans les mangeoires ou au sol. A noter que le pigeon ramier est appelé "palombe" (de son nom latin) en Pays Basque et Aquitaine surtout, où il est chassé d'une façon très contestable (affûts sur des tours en bois) et très critiquée à juste titre par les ligues protectrices des oiseaux.
(l'exemplaire sur la photo ci-contre a été "saisi" installé dans un grand pin dans le jardin (Criquetot/Ouville)
NIKON D5100 - 1/125ème sec. f13 - focale de 300 mm DX. Avril 2020)
Famille des fringillidés - Nom latin : Carduelis carduelis.
Voilà un oiseau qui porte bien son nom, chardonneret parce qu'il est friand des graines de chardons, mais surtout élégant, car c'est un des plus beaux oiseaux de nos contrées.
Il appartient à la famille des fringillidés, dans laquelle on trouve aussi le verdier d'Europe présenté plus haut.
C'est un petit oiseau charmant de 12 à 13 cm de longueur, pesant de 14 à 17 g.. Il possède un plumage remarquable, son dos est fauve, la tête comporte une calotte noire descendant sur le cou, une collerette blanche entoure la tête, et la face est masquée de rouge vif. Le bec est fort, de couleur pâle et très pointu, adapté à la saisie des graines. Une tache marron fauve se trouve de chaque côté de la poitrine, le dessous est blanc-crème. Une tache jaune marque le bord du milieu de l'aile fermée, la queue et les bords de l'aile (antérieurs et postérieurs) sont noirs. Il y a aussi quelque marques blanches sur la queue. En vol, les marques jaunes des ailes déployées apparaissent en formant une large bande, permettant de reconnaître facilement le chardonneret en vol.
La femelle construit un nid très soigné fait d'herbes fines, de toiles d'araignées, de crins, de fils et de petites racines entrelacées. Elle le rend encore plus confortable en le garnissant de laine, de duvets et de plumes.
Elle pond de 4 à 6 oeufs en Avril/Mai, bleu-pâle tachetés de brun-rouge et de violacé. Elle couve seule et est nourrie par le mâle le temps de la couvaison. Les jeunes s'envolent à 2 semaines et une deuxième ponte a lieu en Juin/Juillet.
Le chardonneret se nourrit presque exclusivement de graines de plantes herbacées et de quelques arbres (aulne, bouleau, platane, conifères) et d'un peu d'insectes.
Sa voix est composée de cris de vol légers et musicaux et d'un chant varié, prolongé et très musical.
Il est bon de préciser que le nid est toujours placé à l'extrémité d'une branche dans le vide, la femelle camoufle les formes avec des lichens et pour avoir eu la chance d'en observer, on peut parler du nid de chardonneret comme d'un petit chef-d'oeuvre.
Photo : Chardonneret au sol picorant des graines de pissenlit, si on observe bien, on aperçoit la très petite graine tout au bout du bec.
Photo prise à Criquetot sur Ouville en mai 2020, en milieu d'après-midi. (il y avait un couple).
NIKON D5100 - focale de 300 mm DX - 1/125ème sec. - f.5,6 - ISO 400.
Ordre des passériformes - Famille des Paridés - Nom latin : Parus major.
Plus grande que sa congénère (la mésange bleue présentée plus haut), la charbonnière est d'une longueur de 14cm pour un poids de 16 à 21 grammes. Elles est très familière dans nos jardins mais commune aussi dans les endroits boisés et les bocages.
Comme toutes les mésanges, elle est capable de se mouvoir de façon très acrobatique dans son milieu.
Son plumage est très coloré, une calotte noire sur la tête lui a valu son nom de "charbonnière", les joues sont blanches, son dos est vert, les ailes sont gris-bleu marquées par une barre blanche, le dessous est jaune vif avec une raie noire sur le ventre (plus épaisse chez le mâle). La queue est grise, bordée de blanc. Les deux sexes sont semblables.
Son chant est très varié, sonore et clair, parfois trompeur car elle est capable d'imiter d'autres mésanges.
Son nid est une coupe de mousse, de feuilles et d'herbe, garni de crin et de duvet, dans un trou d'arbre ou de mur. Elle peut s'installer dans les nichoirs. Elle pond de 5 à 11 oeufs blancs tachés de brun-rouge en Avril-Mai (une seule ponte par an en principe, très rarement deux). La femelle couve de 13 à 14 jours, les jeunes sont ensuite nourris par les deux parents et volent vers 20 jours.
Son régime alimentaire est composé de larves, chenilles, pucerons, coléoptères, araignées ... En automne, des graines, baies et fruits à coque, etc... Elle visite volontiers les mangeoires.
Elles peuvent se déplacer occasionnellement en automne vers le Sud-Ouest en cas de colonies trop abondantes (exodes).
Prise de vue : 27 Février 2021 - NIKON D5100 - ISO 400 - f 16 - 1/125ème sec. - Focale de 300 mm (DX).
Famille des turdidés - Ordre des passériformes - Nom latin : Turdus philomelos
La grive musicienne est commune dans nos jardins, elle est plutôt menue, plus petite qu'un merle.
C'est son chant très mélodieux qui lui a valu son nom de musicienne, il faut reconnaître que l'entendre chanter les soirs d'été est un pur régal.
Elle recherche les milieux boisés, elle fréquente donc les jardins touffus avec des haies et beaucoup d'arbres. Elle est plutôt farouche mais elle se laisse approcher assez facilement, au contact de l'homme.
Son chant est remarquable, prolongé, avec des motifs très variés et des courtes pauses.
Son plumage est brun olive à brun foncé sur le dos, le dessous est crème, plus brun sur les flancs, et plus blanc sur le ventre. Sa poitrine est ponctuée de petites taches brun-noir, typiques chez les grives. Les pattes sont rosées. Les deux sexes sont identiques.
Son nid est une coupe d'herbe, garnie de boue lissée, dans une haie, le bas d'un arbre. Elle pond de 3 à 6 oeufs bleu pâle ponctués de noir, il y a 2 ou 3 pontes par an de mars à juillet. La femelle couve seule pendant 13 à 14 jours, les jeunes sont ensuite nourris par les deux parents et volent au bout de 13 à 14 jours.
Elle se déplace beaucoup au sol en sautillant pour se nourrir en tirant les vers du sol, mais elle se nourrit aussi d'escargots qu'elle casse sur une pierre pour les manger, de limaces et autre invertébrés. Elle mange aussi des baies et des fruits.
Sa longueur est de 23cm environ et son poids de 70 à 90 g.
Il existe une autre grive dans notre région qui est la grive draine, plus grande que la musicienne, avec un plumage plus gris et des taches sur la poitrine, noires et de forme différente, plus rondes. Elles sont assez faciles à distinguer l'une de l'autre.
Photos ci-dessous : NIKON D5100 - 23 mars 2021 (Criquetot/Ouville) - Grive de profil et de face : ISO 400 - f10 - 1/125ème sec. - Focale de 300 mm (DX).
Ordre des passériformes - Famille des troglodytés - Nom latin : Troglodytes troglodytes.
Voilà un de nos plus petits oiseaux européens dont un seul est plus petit que lui : le roitelet. Il ne pèse en effet que de 8 à 13 g et mesure de 9 à 10 cm.
C'est un oiseau aux moeurs spéciales et très difficile à observer, car il vit au ras du sol, se faufilant tel une souris dans les fourrés, au pied des arbustes ou dans les tas de branchages. J'ai mis du temps pour arriver à le photographier correctement, manquant très souvent de lumière dans les endroits où il se cachait. J'avais des séries de photos, mais très insatisfaisantes. Jusqu'au jour où je me suis rendu compte qu'il venait de temps à autre fréquenter le pied de mes plus gros hortensias au printemps. J'ai donc enfin réussi à le piéger un jour où la lumière du printemps était belle.
C'est un oiseau qui ne se nourrit que d'insectes, larves, araignées et autres petits invertébrés, en explorant les endroits sombres sous les haies, les pieds des arbustes ou autres endroits envahis par la végétation.
Il fait son nid au niveau du sol, guère plus haut, au pied des arbustes ou dans de gros enchevêtrements de lierre ou de ronces.
Le nid est fait de mousse et de feuilles en forme de boule avec une étroite ouverture ronde sur le côté.
Le mâle construit plusieurs nids et les présentent aux femelles, si deux ou trois nids sont adoptés, il se chargera de toutes les couvées, ce qui ne lui laissera pas beaucoup de loisir ! La femelle pond de 5 à 6 oeufs blancs tachetés de brun-rouge. Elle couve seule pendant 14 jours environ (2 pontes par an en Avril-Juillet). Les poussins sont nourris au nid par le couple pendant 2 semaines, puis ils sont pris en charge par le mâle pour les initier à la quête des insectes.
Son plumage est brun-roux barré de noir sur la queue, les ailes et les flancs, sa petite queue est ordinairement dressée, ce qui lui donne une silhouette caractéristique. Les 2 sexes sont identiques.
Il a une voix forte malgré sa petite taille et défend âprement son nid en poussant des cris très sonores et durs, afin de chasser les intrus. Son chant est puissant avec une répétition de notes et de trilles.
C'est un oiseau charmant, attachant qui porte bien son nom de "mignon" et qui est intéressant à observer dans les haies, quand il défend son nid qui se trouve à proximité mais que vous ne trouvez jamais, tant il est bien caché.
Ce jeune troglodyte est sorti du nid il y a peu, son bec n'est pas encore formé définitivement et il est toujours sous la protection du mâle. J'ai réussi à le photographier plus facilement que les adultes et n'est-il-pas craquant ?
Photo du 18/06/2012 - Nikon 5100 - 1/125è sec. - f 5,6 - ISO 250 - 300mm.
Deux photos prises sous des angles différents de troglodytes adultes, on peut apprécier leur joli plumage peu coloré mais très fin.
Le bec est long et fin, adapté à la recherche et la saisie des insectes.
Sur la photo de droite ont peut voir sa petite queue dressée, typique chez cet oiseau.
Photos du 31/03/2021
Nikon D5100-ISO 400
1/125e sec. - f.9
Focale 300 mm DX.
Ordre des passériformes - Famille des sylvidés
Nom latin : Phylloscopus collybita.
Il existe plusieurs sortes de pouillots, mais deux d'entre eux, le véloce et le fitis sont particulièrement difficiles à différencier. Après observation détaillée de la série de photos réalisée, j'ai penché pour le véloce que je vous présente ici. Mais je reconnais que ce n'est pas chose aisée pour le non-spécialiste que je suis. L'ayant entendu siffler lors de l'observation et d'après les indications précises trouvées dans différents ouvrages, ce serait bien le véloce et pas le fitis.
C'est un oiseau très fin et élégant, au dos marron à dominante jaune verdâtre, au dessous blanc crème avec des reflets jaune verdâtre. La tête est ronde et le bec fin, il possède un fin sourcil blanchâtre, un trait sombre sur l'oeil et un léger croissant jaunâtre borde le dessous de l'oeil. Les pattes sont fines et noirâtres.
C'est un oiseau migrateur mais il arrive très tôt au printemps. Son nid est ovoïde, fait d'herbes, situé très bas dans un buisson ou même dans les herbes hautes. La femelle pond de 5 à 7 oeufs blanc luisant ponctués de brun-rouge foncé. Elle couve seule pendant environ 13 jours, la ponte a lieu en avril-mai (rarement deux pontes dans la saison). Les jeunes quittent le nid au bout de 13 jours environ. Le régime de cet oiseau est insectivore : chenilles, moucherons, araignées, insectes divers ... C'est un oiseau très souple qui se faufile habilement dans le feuillage des arbres. Sa longueur est de 10 à 11 cm et il pèse de 6 à 9 g. (un vrai poids-plume).
Il pousse des cris simples et doux, son chant est par contre sonore et répétitif, facile à mémoriser.
C'est un oiseau de bois et forêts mais il fréquente volontiers les parcs et jardins à condition qu'ils soient touffus et plantés d'arbres divers. Vous ne l'observerez donc pas souvent.
Sur cette photo dont le cadrage permet de bien voir le dessous du pouillot véloce, on peut noter encore une fois la finesse du bec, les pattes fines et noirâtres, ainsi que la couleur jaune verdâtre des fines plumes claires du poitrail et du ventre.
Photo prise au jardin dans un prunellier en fleurs - 17 avril 2021.
ISO 400 - 1/250è sec. - f16 - 300 mm DX - NIKON 5100
Cette vue de profil du pouillot véloce montre bien ses signes distinctifs : tête ronde, bec fin, léger sourcil blanchâtre, trait sombre sur l'oeil, léger croissant jaunâtre sous l'oeil, légère coloration jaune du poitrail, plus visible au bord de l'aile.
Photo prise au jardin - 17 avril 2021 - ISO 400 - 1/125è sec. - f18 - 300mm DX. - NIKON5100
Ordre des passériformes - Famille des sylvidés - Nom latin : Sylvia atricapilla
La fauvette à tête noire est une des plus communes avec la fauvette des jardins. Elle aime les sous-bois forestiers mais aussi les grands jardins. Son nom vient du fait que le mâle possède une calotte noire sur la tête et un beau plumage plutôt gris alors que la femelle a une calotte brune et un plumage nettement plus brun que le mâle (dimorphisme sexuel).
Le plumage du dessous des deux sexes est beaucoup plus clair que le dos : gris très clair pour le mâle et brun clair pour la femelle. Le bec est fin.
C'est une visiteuse d'été, beaucoup d'entre elles hivernent dans le sud, pourtour de la Méditerranée, Afrique.
Le nid est installé dans les buissons épais, c'est une coupe d'herbes fines et de radicelles, la femelle pond fin avril ou début mai de 4 à 5 oeufs gris pâle marqués de brun (2ème ponte en juillet). L'incubation dure 13 jours environ. Les 2 parents se partagent la couvaison ainsi que l'élevage des petits qui quittent le nid à 10 ou 11 jours.
Le régime de cette fauvette est surtout insectivore au printemps et en été (mouches, chenilles et autres insectes) ensuite beaucoup de fruits et baies sauvages en automne.
La voix de cette fauvette est composée de cris secs, brefs et typiques mais son chant est superbe et très mélodieux, avec des sonorités flûtées très caractéristiques, avec un "forte" final.
Sa longueur est d'environ 13 cm et son poids de 14 à 20 g. C'est une espèce non menacée.
Ordre des Piciformes - Famille des Picidés
Nom latin : Dendrocopos major
Le Pic épeiche est le plus commun des pics dans notre région, comme dans beaucoup d'autres.
Il ne faut pas le confondre avec le pic épeichette, plus petit et qui ne possède pas de tache rouge sur le bas-ventre.
C'est un très bel oiseau noir et blanc avec des taches rouges mesurant de 21 à 23 cm de longueur et d'un poids d'environ 70 à 90 g. Le dessus est donc noir et blanc avec une tache rouge à la nuque et une deuxième au bas-ventre. La seule différence avec le mâle, pour la femelle vient de son absence de tache rouge sur la tête. Le dessous est blanc-beige. Le bec est long et puissant.
Le pic épeiche se signale au printemps par des "tambourinages" bruyants qu'il pratique en frappant une branche sonore ou un tronc creux, par des percussions très rapides avec son bec fort. Cette pratique n'est pas destinée à déloger des insectes logés sous l'écorce, mais pour signaler sa présence. Elle a l'utilité d'un chant et joue un rôle important pour attirer la femelle au moment de la parade nuptiale. On est toujours très étonnés de l'intensité de ce tambourinage pratiqué par un oiseau au gabarit finalement assez limité. Les cris de ce pic sont assez forts ("kik" ou "pik" explosifs), et son cri d'alarme est très reconnaissable ("kiakiakiakiakia") semblable à un rire très sonore.
Le pic épeiche s'accroche solidement aux troncs avec ses doigts griffus et prend appui avec sa queue rigide, pour assurer son équilibre, lui permettant de fouiller le dessous de l'écorce avec son bec puissant, afin d'y déloger les insectes.
Le pic épeiche nidifie comme tous les pics dans un trou d'arbre (tronc ou grosse branche), le diamètre du trou est d'environ 5 à 6 cm. La femelle pond de 4 à 7 oeufs blanc brillant sur quelques copeaux déposés au fond du trou creusé dans l'arbre (ou dans un trou existant aménagé). L'incubation est commencée par la femelle et est relayée par le mâle, pratique peu courante chez les oiseaux. Elle dure deux semaines. Les jeunes sont ensuite nourris par les deux parents, puis quittent le nid à 3 semaines.
Le régime du pic-épeiche est fait de larves de coléoptères et de papillons, de fourmis, d'araignées, de graines de conifères, de noyaux, de faînes ...
Si vous installez des mangeoires pour les oiseaux l'hiver, pensez à mettre des graines d'arachide (cacahuètes) non salées, le pic épeiche en est friand, cela l'attirera à la mangeoire et vous permettra de mieux l'observer.
Sur cette deuxième photo, on retrouve notre pic-épeiche installé cette fois dans un bouleau, sur une branche attaquée par le polypore du bouleau (champignon) que l'on voit sous forme de petites boules au dessus rose orangé. Ce champignon spécifique au bouleau entraîne la pourriture de la branche. Ce pic-épeiche a choisi cette dernière car il pouvait l'entailler facilement avec son bec et j'avais remarqué qu'il faisait des aller-retours incessants entre cette branche et la boîte mangeoire dans laquelle j'avais mis des noix et des noisettes pour les écureuils. Il y avait une raison simple, en entaillant la branche, cela lui permettait de coincer la noisette et ensuite de casser la coquille avec son bec pour la manger.
Toute l'habileté des animaux était une fois de plus résumée dans cet acte.
A noter, sur cette photo, on distingue bien sa calotte rouge sur la nuque.
Photo prise en hiver le 08/01/2013 en fin de matinée - Nikon D5100 - ISO 800 - f/5,6 - 1/100ème sec. - focale de 300 mm - Les conditions de lumière plus que limites m'ont obligé à pousser à 800 ISO, à utiliser la plus petite ouverture de l'objectif (5,6) et à descendre au 100ème de seconde (vitesse d'obturation), tout cela donne forcément une photo moyenne, mais je tenais à enregistrer ce moment rare.
Sur la photo ci-dessus, ce pic épeiche est installé dans un saule pleureur et est occupé à déloger des insectes sur une partie du tronc un peu endommagée . La photo n'est pas satisfaisante car elle a été faite dans de mauvaises conditions de lumière (soirée) et à une distance trop importante (recadrage obligatoire), mais je l'ai tout de même intégrée au site en attendant d'en ajouter une autre de meilleure qualité. On voit bien la façon de s'installer de cet oiseau en s'appuyant avec sa queue sur le tronc. On distingue aussi très bien sa tache rouge sur le bas-ventre.
Prise de vue du 12/08/2017 vers 20h, sensibilité poussée à 800 ISO, 1/125è sec., f/8, focale de 300 mm. Le fait de pousser à 800 ISO augmente le "grain" et diminue la définition de l'image (netteté), mais permet aussi de faire une photo "acceptable".
Ordre des passériformes - Famille des muscicapidés - Nom latin : Muscicapa striata.
Le gobemouche gris est un petit oiseau au plumage assez terne et qu'on ne remarque pas ou peu. Pourtant il est assez intéressant à observer pour son comportement, en effet, c'est un oiseau insectivore qui capture ses proies en vol, mais toujours à l'affût, à partir d'un perchoir (branche, fils aériens) et non pas en les poursuivant en vol comme les hirondelles, par exemple.
C'est un oiseau migrateur qui n'arrive chez nous qu'au printemps (pas avant avril), il hiberne en Afrique, comme les hirondelles.
Le plumage de cet oiseau est donc gris-brun pour le dos, quelques lisérés pâles sur l'aile, la tête est brun-gris légèrement striée sur le dessus (calotte). Le dessous est d'un beau blanc argenté, strié de brun-gris pâle sur la poitrine. Les pattes sont courtes et noires, le bec épais et pointu, l'oeil est gros et sombre.
Sa taille est d'environ 14 cm pour un poids de 14 à 19 g.
La queue brun uni est assez longue et tenue vers le bas. Les deux sexes sont identiques.
Son cri est typique mais très discret, fin et incisif. Son chant est plutôt insignifiant, peu audible et composé de cris enchaînés.
Son nid est léger, fait de ramilles, de mousse, de crin et de laine, tissé de toiles d'araignées. Il aime s'installer plutôt dans la végétation grimpante, ou dans un arbre ou une cavité. Il peut s'installer par exemple dans une vigne vierge, grimpant sur le mur des maisons ou dans du lierre sur un mur. Il n'hésite pas à se rapprocher de l'homme, même s'il reste méfiant. Enfin, il peut s'installer dans les nichoirs, j'ai d'ailleurs pu le constater moi-même à la maison.
La femelle pond de 3 à 5 oeufs blanc bleuâtre tachetés de brun rouge. C'est surtout elle qui couve pendant environ 13 jours. Les jeunes sont ensuite nourris par les deux parents et s'envolent à l'âge de 2 semaines, mais les parents continuent à les nourrir pendant encore quelques jours.
Son régime alimentaire est bien sûr insectivore : principalement des mouches, moustiques, papillons, guêpes, libellules, etc...
Si vous arrivez à l'observer, regardez son manège lorsqu'il se perche dans un arbre, il s'installe devant un endroit bien dégagé et lumineux, puis quitte brusquement son poste pour attraper un insecte qui passe à proximité et vite, revient à son perchoir. Lorsqu'ils ont une nichée à nourrir, il est intéressant de voir avec quelle habileté il aligne les insectes dans son bec, réalisant une belle brochette, qui va régaler ses oisillons.
Photo prise dans un orme champêtre.
Début d'après-midi le 18 juillet 2021.
NIKON D5100.
1/125ème sec - f 5,6
ISO 500
Focale 300 mm DX
Ordre des passériformes - Famille des prunellidés - Nom latin : Prunella modularis.
Beaucoup de gens prennent cet oiseau pour un moineau et on ne peut leur en vouloir. Toutefois, il est assez facile de le distinguer, l'accenteur possède un bec fin contrairement au moineau qui est pourvu d'un gros bec. Le plumage de l'accenteur diffère aussi du moineau, en particulier au niveau de la gorge qui est d'un beau gris ardoise, se prolongeant pour former une collerette du même gris. Le dos de l'accenteur est rayé de brun et de noir d'une façon très marquée. (deux sexes identiques).
L'accenteur mouchet est également beaucoup moins familier que le moineau, vous l'apercevrez donc moins facilement. Ses moeurs se rapprochent beaucoup du troglodyte mignon (décrit dans cette page), comme ce dernier, il vit souvent à terre, se faufilant dans la végétation basse des buissons et broussailles. Il ne vient à découvert que pour picorer quelques graines au sol. Il est donc particulièrement difficile à photographier, disparaissant dès que l'on s'approche.
C'est la femelle qui construit le nid, volumineux, fait de mousses, d'herbes et garni de crin et de laine. Il est très souvent installé près du sol (comme le troglodyte) en bordure de haie ou dans un buisson. Elle pond de 4 à 5 oeufs bleu turquoise, qu'elle couve seule pendant 13 jours environ. Les jeunes sont nourris par les 2 parents et volent vers le 12ème jour. 2 nichées en principe par an, parfois 3.
L'accenteur se nourrit surtout d'insectes et de larves à la belle saison et de petites graines en hiver.
Sa longueur est de 14 cm et son poids de 19 à 24 g. (équivalent au moineau domestique).
Son chant est vigoureux, mais pas très musical, il retentit tôt au printemps et il est un des rares à se faire entendre en hiver, lorsque presque tous les autres oiseaux sont silencieux.
C'est un oiseau sédentaire chez nous, mais les populations du Nord de l'Europe viennent le rejoindre en hiver.
Photo prise au jardin le 13/02/2022 - Nikon D5100 - Focale 300 mm DX - 1/160ème sec. - f 5,6 - ISO 500.
Ordre des passériformes - Famille des fringillidés - Nom latin : Pyrrhula pyrrhula.
Le bouvreuil est un oiseau magnifique qu'on voit malheureusement de moins en moins.
Il appartient à la même famille que le verdier. C'est un oiseau très rond et pourvu d'un fort bec, court et épais
Il a un magnifique plumage, le dos est gris-pâle, légèrement bleuté, les ailes sont noires barrées de gris-clair, la queue est noire, et le mâle a une poitrine d'un rouge-rosé très vif (d'où son nom de pivoine), la femelle est nettement moins colorée, la poitrine étant gris-brun.
Il édifie un nid en forme de coupe, fait de branchettes garnies de mousse, lichens, herbes et racines dans un buisson épais, une haie ou un taillis.
C'est un oiseau qui mesure environ 15 cm de longueur et qui pèse entre 21 et 27g.
La femelle couve seule de 4 à 5 oeufs allant du verdâtre au bleuté, tachetés de brun, pendant 12 à 14 jours, elle est souvent nourrie par le mâle.
Le couple nourrit les petits au nid pendant 16 à 18 jours. Ils sont ensuite pris en charge par le mâle, et la femelle enchaîne pendant ce temps une 2ème ou 3ème nichée.
Son régime est composé de bourgeons, graines d'arbres et buissons, quelques chenilles ou insectes pour les jeunes.
Sa voix est un cri sifflé, bas et clair, son chant est peu fréquent, simple mélange de sons rauques et de cris sifflés.
C'est un oiseau calme et discret difficile à apercevoir et qui se cache dans un buisson au moindre mouvement ou menace.
Celui que j'ai réussi à photographier est un coup de chance, je l'avais aperçu par la fenêtre un matin d'hiver dans la haie de thuyas, sa très belle coloration m'a fait penser à un bouvreuil, j'ai donc attrapé rapidement mon appareil photo et après maintes précautions, j'ai réussi à le prendre quand il s'est installé au petit récipient d'eau, servant d'abreuvoir aux oiseaux sur la pelouse. C'était l'hiver et l'eau était gelée en surface, mais il réussit à percer la glace pour se désaltérer.
Il est d'ailleurs en compagnie d'une ravissante mésange nonnette qui boit dans le second abreuvoir. La photo n'est pas exempte de défauts mais l'oiseau est exceptionnel. Je me suis donc dit qu'il était utile de la publier.
(M.A.J. du 07/01/2023).
Prise de vue : 28/02/2018 - Criquetot sur Ouville - Reflex NIKON D.5100 - Focale de 300 mm DX - 1/80ème sec. - f 7,1 - ISO 400.
Ordre des passereaux - Famille des passéridés - Nom latin : Passer domesticus.
Il fallait une place pour notre moineau, notre piaf ou pierrot, cet oiseau si commun et connu de tous. Celui-ci est de l'espèce moineau domestique, mais il ne faut pas entendre le mot domestique dans le sens "apprivoisé" comme les chats ou les chiens, mais dans le sens "qui vit auprès de l'homme", ce qui est nettement différent, car cet oiseau ne s'élève pas en cage comme le serin (ou canari) par exemple. Il vit auprès de l'homme depuis très longtemps et il est très commun en ville où il vient chercher quelque chose à picorer dans les parcs et jardins publics.
Il existe une autre variété de moineau qui est le moineau friquet (Passer montanus) très semblable au domestique mais moins commun. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le moineau est en déclin partout en Europe, jugé même inquiétant par les spécialistes.
Pour l'espèce qui nous intéresse ici, le mâle possède un plumage rayé brun-roux et noir sur le dos, gris uni dessous, la tête arbore une calotte grise à bords brun-roux, le bec est noir et épais. Il possède également une bavette noire sur la gorge qui est plus large au printemps ainsi que des joues et un collier blanc. La femelle par contre, est beaucoup plus terne, d'un brun-clair uniforme, rayé sur le dessus, une calotte brun-jaune avec un sourcil pâle derrière l'oeil et ses ailes ne sont pas barrées de blanc comme le mâle.
Le moineau est un oiseau grégaire (qui vit en groupe), assez bruyant, se réfugiant dans les buissons, les haies. Il se nourrit de graines, bourgeons, feuilles, fruits, quelques insectes, miettes sur le sol. Il vient aux mangeoires.
Il fait un nid peu soigné d'herbes et de plumes, sous un toit, dans un trou de mur, un ancien nid d'hirondelle (de fenêtre) parfois dans un arbre ou arbuste où il prend une forme de boule. La femelle pond de 3 à 7 oeufs blanchâtres tachetés de gris et de marron, et peut faire jusqu'à 4 couvées par an, d'avril à Août. L'incubation est de 12 à 14 jours, la couvaison est surtout assurée par la femelle. Les jeunes sont nourris par les parents et s'envolent à 2 semaines. Sa longueur est de 14 cm environ et son poids est de 19 à 25 g.
Le moineau n'est pas un chanteur, il ne possède qu'un cri sonore très bref, utilisé surtout en alarme en cas de danger et de pépiements divers et réduits.
( M.A.J. du 11.04.2023)
Moineau dans un thuya. On voit bien sa calotte grise sur le dessus de la tête et bordée de brun-roux.
Prise de vue du 22/05/2012.
NIKON D.5100 - ISO 200
f.8 - 1/200ème sec. - 300 mm DX.
Photo ci-dessus : Moineau dans une haie d'aubépine .
On distingue très bien son gros bec noir puissant.
Prise de vue du 08/04/2023.
NIKON D5100 - ISO 400 - f.16 - 1/125ème sec.
300 mm DX.
Ordre des passériformes - Famille des Fringillidés - Nom latin : Carduelis cannabina.
Ce petit oiseau de 12 à 15 cm de longueur et d'un poids de 15 à 20 g fait partie de la même famille que le verdier d'Europe ou le chardonneret (fringillidés). C'est un oiseau à dos brun-roux uni, les ailes sont barrées de blanc (parfois bleuté), la queue est échancrée avec des côtés blancs, la tête est grise avec une gorge plus ou moins blanche, le ventre est beige clair, le mâle a la poitrine et une calotte rouge cramoisi, plus vif au printemps, la femelle est dépourvue de rouge. Le mâle en plumage nuptial est un très bel oiseau.
Le bec est fort et pointu adapté à la cueillette des graines, comme chez tous les fringillidés. C'est la femelle qui construit le nid dans un buisson assez bas, fait de mousse, d'herbe et garni de laine et de crin. La ponte a lieu d'avril à juillet, 4 à 6 oeufs bleutés parsemés de taches rouge-brun, couvés environ 11 jours avec l'aide du mâle. Le couple nourrit les petits une douzaine de jours (2 nichées par an, parfois 3).
Le régime de la linotte est essentiellement végétarien (graines diverses) avec quelques insectes, chenilles, capturés surtout au moment de l'élevage des jeunes.
C'est un oiseau plutôt grégaire (vit en groupe), mais assez difficile à observer. Elle recherche sa nourriture assez souvent au sol (graines sur plantes herbacées).
Sa voix est composée de cris de vol nasillards, son chant, par contre est varié, inventif et très agréable, d'où son nom de mélodieuse.
L'expression "tête de linotte" vient d'une ancienne tradition des piégeurs qui utilisaient des cages, entourées de glu, et les linottes se faisaient piéger en s'engluant les pattes dans cette colle.
Les piégeurs utilisaient donc des appelants (oiseaux attrapés auparavant) mis dans des cages pour attirer les linottes, qui se faisaient prendre facilement, et leurs congénères se faisaient piéger de la même façon sans que la mauvaise expérience des précédentes ne leur serve de leçon. On en a déduit que cet oiseau devait être un peu étourdi et qu'il ne devait pas avoir beaucoup de "tête" pour se faire piéger aussi facilement. C'était peut-être aller un peu vite en besogne, mais toujours est-il que l'expression viendrait bien de cette anecdote.
On dit donc depuis, de quelqu'un qui n'a pas de tête ou qui est un peu étourdi : "c'est une vraie tête de linotte", je me souviens l'avoir beaucoup entendu à l'école de la bouche des maîtres d'école et même de mes parents à la maison. Il va sans dire que la pratique de ce genre de piégeage est fort heureusement strictement interdite de nos jours.
(MAJ du 17.05.2023).
Cette linotte mélodieuse (un mâle) avec sa belle tache rouge sur la poitrine est en train de se régaler de graines d'orme champêtre (ulmus campestris). En fait, le fruit de l'orme champêtre est en botanique, ce qu'on appelle une samare ailée contenant un akène au centre et c'est ce dernier qui intéresse notre linotte. Cette samare ailée séchera sur l'arbre, puis se détachera et s'envolera au gré du vent., permettant ainsi de perpétuer l'espèce.
Photo prise à Criquetot sur Ouville le 16/05/2023 - Nikon D5100 - ISO 400 - f10 - 1/125éme sec. - 300mm DX.
Ordre des passériformes - Famille des corvidés - Nom latin : Pica pica.
La pie, ce bel oiseau de la même famille que les corbeaux ou le geai (corvidés) a été longtemps persécuté à cause de ses jacassements, ce cri très particulier, mais surtout, à la campagne pour son goût immodéré pour les couvées et les nichées diverses dans les fermes, ce qui est bien entendu un gros problème.
C'est un très bel oiseau, au plumage très particulier, noir et blanc avec de très beaux reflets sur les parties noires, aux tons cuivrés, bleus ou verts. Elle possède une très longue queue noire de 20 à 25 cm pour une taille totale d'environ 45 cm pour l'oiseau entier et un poids d'environ 200 à 250 g.
Aucun autre oiseau européen de lui ressemble vraiment. La pie est un oiseau rusé qui prend beaucoup de précautions pour installer son nid au sommet d'un grand arbre. C'est un nid fait de branchettes assez grossier mais coiffé d'un dôme et d'une entrée. La coupe interne est un maçonnage de boue et de radicelles. Elle pond de 5 à 8 oeufs vert clair tachés de gris-brun en Avril-Mai. C'est la femelle qui couve seule pendant 20 jours. Les jeunes sont nourris par le couple et quittent le nid au bout d'un mois.
Le régime alimentaire de la pie est composé d'insectes, larves, de céréales, graines et fruits mais aussi d'oeufs et d'oisillons, de petits animaux et de charognes dans des milieux très variés. C'est donc un vrai régime omnivore.
Elle possède un bec puissant. Son vol est direct, et assez laborieux, mais elle est capable de manoeuvrer avec une grande habileté. Les deux sexes sont identiques, pas de dimorphisme sexuel. La pie n'a pas de chant, sa voix est faite de jacassements très sonores plus ou moins rapides et de quelques caquètements et sifflements au printemps. Elle est connue aussi pour son attirance envers tout ce qui brille (objets de toutes sortes) qu'elle prélève ou dérobe un peu partout pour les ramener dans son nid. Il est courant d'y trouver des petits morceaux de verre, des fragments de miroirs brisés, de petits bijoux divers comme des bagues, des anneaux dorés, des perles, etc... La pie est donc coquette, voire bling-bling pour utiliser une expression d'aujourd'hui.
Il est intéressant d'observer cet oiseau dans la nature car elle a un comportement très particulier dans ses relations entre elles et avec les autres oiseaux. Autrefois, à la campagne, certaines personnes arrivaient à en apprivoiser une et même à lui faire "dire" quelques mots, mais en étant très loin tout de même de la capacité à parler des perroquets ou autres mainates. (MAJ du 21.06.2024)