Curieux de Nature
Sur la page 1 de cette rubrique, vous avez pu découvrir bon nombre de plantes sauvages plus ou moins communes de notre pays de Caux, celle-ci étant bien remplie, cette deuxième page va continuer à vous présenter ces plantes, en y ajoutant également des arbustes ou des plantes plus rares.
Sur la photo de gauche, c'est bien sûr une abeille en train de butiner, cet insecte si utile mais qui est pourtant très en danger actuellement à cause, en grande partie de l'activité de l'homme. En effet, ce merveilleux insecte qui nous donne un produit unique : le miel, est gravement menacé par les traitements chimiques divers utilisés par l'homme dans les cultures. Les apiculteurs ont alerté tous les responsables depuis longtemps, mais hélas, nos dirigeants locaux ou des instances européennes ne prennent pas les décisions drastiques qui s'imposent, voire, continuent à autoriser des produits connus comme dangereux depuis longtemps. Des colonies entières d'abeilles meurent dans les ruches partout dans le monde, et nous attendons toujours des décisions responsables.
Sur la photo ci-contre, cette abeille butine une fleur de balsamine géante (ou de l'Himalaya) (impatiens glandulifera) une plante importée par mégarde en Europe et qui est devenue envahissante par endroits, elle est même "atterrie" dans nos jardins. Elle peut dépasser les 2 mètres de hauteur, possède une tige creuse très solide ainsi qu'un système très original de dissémination de ses graines, qui projette ces dernières dès qu'on effleure le réceptacle, au moyen d'un système de ressort végétal extrêmement efficace. Cette plante préfère les endroits humides et personnellement dans mon jardin, après qu'elle soit arrivée sans crier gare il y a une dizaine d'années, elle a quasiment disparu depuis l'arrivée d'étés très chauds, consécutifs. Mais elle peut être une plante intéressante en décoration au jardin, car elle forme des groupes imposants et sa floraison est belle allant du blanc au rose soutenu, il suffit de limiter son extension quand les graines germent au sol au printemps.
Abeille sur fleur de balsamine - NIKON D5100 - 11/08/2012 - 1/160éme sec. - f9 - ISO 400 - 300mm DX
Famille des malvacées. Nom vulgaire : fausse guimauve.
Voilà une fleur que l'on trouve facilement le long des routes, des haies, dans les champs et les prés non traités, elle se présente en massif de 50 à 80 cm de hauteur, voire plus suivant le terrain. Ses très nombreuses fleurs rose-mauve plus ou moins foncé font 3 à 6 cm de diamètre et ont 5 pétales échancrés avec un bouquet d'étamines en colonne au centre, elles ont un doux parfum musqué d'où son nom.
Elles fleurissent en juillet-août. Les feuilles de la base sont arrondies, les supérieures sont très découpées. Les fleurs se transforment en capsules contenant un fruit arrondi, qui en s'ouvrant libèrent les graines.
Ces fruits étaient consommés autrefois par les enfants à la campagne, ils sont doux mais un peu fades, on les appelait "fromageons".
La mauve a de nombreuses propriétés médicinales, les feuilles et les fleurs sont émollientes, elles apaisent l'irritation des muqueuses. Elles sont utiles contre la bronchite, la toux sèche et l'inflammation de la gorge. Elles est également utile comme plante laxative. Ses propriétés calmantes et adoucissantes sont efficaces en décoction pour des gargarismes, bains de bouche, lotions contre la couperose et irritations du visage.
A noter qu'il existe une autre variété de mauve : la mauve sylvestre (malva sylvestris) très proche mais différenciable de la musquée par la forme de ses feuilles supérieures lobées.
Sur la photo de gauche, on découvre la plante en massif qui peut être assez imposante, comme on peut le constater, de très nombreuses fleurs et en même temps un nombre impressionnant de capsules de fruits, la couleur des fleurs est franchement rose clair, alors que sur la photo ci-dessus, on peut observer la fleur en gros plan, nettement plus rose, et il est très courant de constater des différences de coloration chez cette même espèce. On peut également voir des nervures bien marquées sur les pétales.
Les 2 photos sont issues de diapos numérisées. Prise de vues d'Août 1991, bordure de route Criquetot sur Ouville - Boîtier CANON - Focale 50 mm macro - EKTA 100.
Famille des astéracées - Noms communs : Herbe de St Jean - Herbe à la coupure.
Plante de 40 à 80 cm de hauteur, souvent confondue avec la carotte sauvage (apiacée) alors qu'elles ne sont pas de la même famille.
L'achillée millefeuille est une astéracée qui peut former de grands massifs de fleurs blanches sur les terrains secs de préférence (prairies sèches, bords de routes). Les tiges dressées sont très rigides, les feuilles d'un vert sombre sont très finement découpées, leur odeur est forte.
La floraison, de juillet à octobre est spectaculaire, les fleurs blanches, parfois rose clair sont très petites (4 à 6 mm de diamètre) en capitules, mais elles sont réunies en corymbes (ombelles) denses de plusieurs centimètres de diamètre. Les graines sont des akènes ailés, se ressemant avec vigueur.
C'est une plante, aux multiples propriétés médicinales, connue et utilisée depuis très longtemps par l'homme (Préhistoire).
Son nom vient du guerrier grec Achille (connu pour son talon), héros de la guerre de Troie, qui, dit-on, pansa ses guerriers blessés avec cette plante. Elle a effectivement la capacité d'arrêter le sang, grâce à ses tanins et d'aider à la cicatrisation des plaies (suc de la plante).
Elles est également efficace en décoction contre les hémorroïdes (bains de siège ). Elles est aussi réputée depuis très longtemps pour calmer et réduire les règles trop abondantes, mais aussi pour réguler le cycle menstruel et soulager les règles douloureuses. (décoctions de sommités fleuries dans de l'eau bouillante). Cette plante est disponible en pharmacie et parapharmacie (plante séchée ou infusions).
Enfin, elle est efficace aussi en tant que tonique, en cas de manque d'appétit, de troubles digestifs et de douleurs abdominales.
Elle a été utilisée également sur le plan alimentaire, les feuilles tendres ont été beaucoup utilisées en salades ou hachées, comme du persil. Elles servaient aussi à aromatiser la cervoise (ancêtre de la bière), les liqueurs ou même certains desserts. Les anglais blanchissent les feuilles dans l'eau et les font revenir ensuite dans le beurre, à la poêle.
Les fleurs de la variété sauvage sont blanches, parfois rose très clair mais l'horticulture a réussi à créer des variétés colorées pour le jardin et on peut trouver depuis quelques années, en jardinerie, des achillées d'un rose franc, jaune et même rouge du plus bel effet. De plus c'est une plante vivace facile et très résistante à la sécheresse.
Famille des astéracées (anciennement composées)
Noms vulgaires : Herbe de St Marc, Sent-bon.
La tanaisie commune est une plante aromatique qui se reconnait au premier coup d'oeil, d'abord par sa taille de 50 cm à 1m20 de hauteur et à ses têtes florales très denses d'un jaune d'or magnifique.
Les fleurs se présentent en forme de boutons sans fleurons rayonnants (pétales), en capitules formant des corymbes serrés et presque plats.
Les feuilles sont très divisées, comprenant environ 12 folioles à dents pointues. La floraison est longue, elle s'étale de Juin à Septembre. Elle peut former des massifs assez importants sur les bords des chemins, les décombres, les terrains en friches. C'est une plante à rhizome et traçante qui produit des tiges dressées et robustes. Les feuilles sont alternes et glabres, les graines sont des akènes.
C'est une plante aromatique (à odeur de camphre), autrefois, on se servait des feuilles hachées pour assaisonner les plats, par exemple, pour relever les omelettes, à l'égal des fines herbes.
Elle était aussi utilisée en pâtisserie dans certains pays pour remplacer les épices rares et coûteuses. Autrefois, on en faisait des bouquets de fleurs séchées et on les pendait dans les maisons et les armoires pour éloigner les mouches, mites et autres puces, mais aussi pour assainir l'air.
C'est une bonne plante médicinale, on boit encore des infusions de sommités florales pour faciliter la digestion. Elle a aussi des propriétés fébrifuges (combat la fièvre), toniques et même contre la goutte et les rhumatismes.
Autrefois, cette plante était réputée pour être une espèce d'élixir de longue vie, et même d'immortalité, on n'y allait pas avec le dos de la cuillère ! C'est d'ailleurs l'origine de son nom latin "Tanacetum", sans doute dérivé du grec qui signifie "immortalité". Tout cela était également basé sur la très longue floraison de cette plante, mais bien évidemment ce n'était que des croyances complètement arbitraires, sans aucune base scientifique.
Sur les photos ci-contre, celle du haut présente la plante dans sa presque totalité, on distingue très bien les feuilles très découpées ainsi que les capitules de fleurs nombreux et serrés.
Sur la photo au-dessous, qui est un gros-plan de capitule de fleurs, on voit bien la forme de ces dernières qui se résument à un bouton jaune, mais qui est en fait un amas de fleurs en tube serrées les unes contre les autres.
Ces fleurons sont différents de la périphérie au centre du capitule, ainsi ceux de la périphérie sont femelles, alors que ceux du centre sont hermaphrodites, et tout ce petit monde se débrouille pour produire des graines.
Photos issues de diapos numérisées - Prise de vues de Août 1989 - Boîtier CANON T70 - Objectif 50 mm macro. (émulsion : Kodachrome 64).
Famille des Fabacées (anciennement papilionacées) - Nom vulgaire : Jonc marin.
L'ajonc d'Europe est une plante arbustive robuste, épineuse qui peut atteindre plus de 2m de hauteur et au moins autant en largeur. Il préfère les endroits ensoleillés et secs, les terrains herbeux comme les prairies, mais aussi les talus. Il est plus courant en bord de mer, c'est pourquoi il est bien connu en pays de Caux.
La plante jeune porte de minuscules feuilles trilobées mais elles sont remplacées très vite par une armure d'épines cannelées et acérées chez la plante adulte. C'est un arbuste qui fleurit abondamment, ses fleurs jaunes sont semblables à celles du pois (même famille). Il forme donc des gousses vertes au départ, puis brunes à maturité, s'ouvrant en craquant au soleil et éjectant violemment les graines semblables à des petits pois secs.
Sa floraison s'étale de février à juin, mais peut durer toute l'année, si les conditions sont favorables. C'est une plante magnifique qui se remarque de loin, mais il faut se méfier de ses redoutables épines. Il est moins courant depuis quelques années dans nos campagnes, peut-être victime de pesticides divers et de destruction des souches.
Toutefois, en pays de Caux, il est toujours présent ça et là, surtout quand on se rapproche des côtes de la Manche. D'ailleurs, en patois cauchois courant, cette plante est appelée "jonc marin", ce qui confirme sa présence à proximité de la mer.
C'est un arbuste sans propriétés médicinales particulières et il faut se méfier des ses graines sous forme de petits pois secs marron, qui sont toxiques.
Sur la photo ci-dessus, on voit une partie de l'arbuste en pleine floraison, cet exemplaire se trouvait dans une cour de ferme, il mesurait plus de 2 mètres de hauteur sur au moins 3 mètres de large. Le pied devait être très ancien, car pour bien connaître cette ferme à l'entrée de la commune de Grémonville, j'ai toujours vu des pieds d'ajonc à cet endroit.
Sur la photo de gauche, on voit une branche de cet ajonc en gros plan, cela permet de mieux voir les fleurs typiques des papilionacées, les nombreuses épines cannelées et très acérées, et les branches complètement dépourvues de feuilles.
Même si cette plante fait penser au genêt et que beaucoup de personnes les confondent, ce sont des plantes très différentes, malgré leur appartenance à une même famille.
Photos issues de diapos numérisées (Kodachrome 64 et Ektachrome 100) - Prise de vues datant de mai 1988 - Boîtier CANON - objectif 50 mm Macro.
Nom latin : Cytisus scoparius - Famille des fabacées.
Le genêt à balais est un arbuste à feuilles caduques. Ses branches très raides, vertes sont fines et cannelées. Elles portent de très petites feuilles solitaires ou par groupe de trois, et presque sessiles.
Le nom de genêt à balais vient du fait qu'on a longtemps utilisé ses branches pour fabriquer des balais (balai de "brinches" en cauchois).
Il a d'assez grandes fleurs d'un très beau jaune d'or, très proches de celles du pois (même famille). Elles s'ouvrent largement et laissent apparaître de grandes étamines courbes.
Des gousses vertes se forment ensuite, se courbant quand elles mûrissent, elles contiennent les graines qui ressemblent à des petits pois.
Il fleurit tôt d'Avril à Juin et sa hauteur peut être de 1 à 2 mètres. Il préfère les terrains secs et ensoleillés, les landes, les haies. L'exemplaire photographié ci-contre était installé sur un talus au pied des arbres, plein sud.
Il a été utilisé autrefois pour ses bourgeons comme succédané de câpres, ses feuilles pour parfumer la bière et son écorce pour tanner le cuir. Mais aujourd'hui, il est essentiellement utilisé en décoration pour sa belle floraison (variétés améliorées pour les jardins) et pour stabiliser les terrains sableux ou les remblais.
Sur les deux photos, on voit en haut le genêt en buisson et en pleine floraison, véritable feu d'artifice de fleurs d'un très beau jaune d'or, on le repère de loin au printemps, sa floraison démarrant dès le mois d'Avril.
Sur la photo de gauche, on voit une branche et des fleurs en gros plan, on voit alors très bien sa parenté avec le pois, la forme des fleurs étant typique des papilionacées (fabacées aujourd'hui), la fleur ouverte offre ses étamines courbes aux insectes pollinisateurs.
On voit très bien aussi la forme cannelée des branches très raides. Contrairement à son cousin l'ajonc d'Europe, il est dépourvu d'épines et on voit très bien qu'on ne peut en aucun cas confondre les deux arbustes.
Exemplaire photographié aux environs de la commune de Grémonville en Mai 1989, Diapos numérisées - Ektachrome 100 plus - Boîtier Réflex CANON - Objectif 50mm macro.
Nom latin : Lonicera periclymenum - Famille des Caprifoliacées.
Le chèvrefeuille des bois est une plante grimpante si elle trouve un support sur lequel elle va pouvoir s'enrouler, sinon elle peut se développer en traînant sur le sol.
C'est une plante de bois clairs mais qu'on peut trouver aussi accrochée dans certaines haies rustiques dans la nature (aubépine, hêtre, charmille...) situées un peu à l'ombre.
Le chèvrefeuille préfère les sols secs, ses feuilles sont caduques, ovales, pétiolées et opposées. Elles sont d'un vert foncé sur le dessus et bleuâtre en-dessous. La tige est d'abord rougeâtre puis devient ligneuse. Il peut atteindre une longueur de 5 à 8 m. (liane).
Les fleurs du chèvrefeuille sont magnifiques, ce sont de longs tubes avec une lèvre supérieure à 4 lobes et une lèvre inférieure pendante comme une langue. Les étamines sont saillantes. Elles sont d'une belle couleur ivoire légèrement rosée. les abeilles sont attirées par ses fleurs, car elles produisent à une certaine période de grandes quantités de nectar.
Le fameux parfum du chèvrefeuille est plus fort à la tombée du jour. C'est un parfum unique, capiteux, qui est certainement un des plus merveilleux de la nature.
Les fleurs forment ensuite des fruits qui sont de petites baies rouges, mais toxiques.
Le chèvrefeuille a été utilisé en médecine par les Egyptiens (Egypte antique) puis par d'autres peuples, ses feuilles et ses fleurs sont antiseptiques et diurétiques. On a aussi utilisé sa racine comme plante tinctoriale pour teindre la laine en bleu.
Il existe d'autres variétés de chèvrefeuille dans la nature mais celui-ci est le plus courant dans notre pays de Caux. Par contre, il existe aussi de nombreuses variétés améliorées pour le jardin, souvent arbustives, mais aussi grimpantes, avec des couleurs variées, mais sans jamais retrouver hélas, le merveilleux parfum de la variété sauvage.
Exemplaire photographié dans un petit bois de Criquetot sur Ouville, entrelacé dans un pied de ronce, diapo numérisée - Ektachrome 100 - Boîtier reflex CANON, objectif 50mm macro. photo de juillet 1987.
Cardamine des prés - Nom latin : Cardamine pratensis.
Famille des Brassicacées. - Autres noms vulgaires : Cresson des prés, faux cresson.
Très jolie petite fleur des prés que cette cardamine, proche du chou, aussi curieux que cela puisse être, car elle est de la même famille : les brassicacées (anciennement crucifères).
C'est une plante qu'on trouve dans les prairies plutôt humides, donc courante en pays de Caux, malgré les traitements et engrais chimiques divers qui l'ont rendue plus rare.
Les anglais l'ont appelée "cuckoo flower", la fleur du coucou, car elle fleurit très tôt (Avril jusqu'à Juin), époque printanière où on entend le coucou chanter.
Les croyances populaires attribuaient d'ailleurs à cet oiseau les "crachats de coucou", petits amas de mousse salivaire trouvés souvent sur cette plante et qui sont en réalité la sécrétion de la larve d'un insecte piqueur.
De 20 à 60 cm de hauteur, les feuilles basales sont en rosette, pennées, avec de longs pétioles et 3 à 8 paires de folioles.
Les fleurs sont de couleur rose ou lilas, parfois blanches, elles sont groupées en grappes, elles ont 4 pétales plutôt ovales, des veines marquées et 6 étamines. Elles sont agréablement parfumées. Elles forment des siliques (sorte de gousses) contenant des graines brunâtres qui sont disséminées par un mécanisme d'éjection, faisant éclater en deux la silique à maturité.
Ses feuilles sont parfois consommées en salade, elles sont riches en vitamine C et ont la même saveur que le cresson, c'est pourquoi elle est appelée vulgairement cresson des prés ou faux-cresson.
Photo issue d'une diapo numérisée (Ektachrome 100) - prise de vue Mai 1989 - Pré aux environs de Yerville - Boîtier CANON - 50mm macro.
Même si effectivement la cardamine des prés est très souvent de couleur rose ou lilas, elle est répertoriée par les botanistes comme étant exceptionnellement blanche.
La preuve, si besoin il en était, est sur la photo ci-dessus, je suis tombé sur un groupe de cardamines qui était comme on peut le constater, blanches. Ce n'est pas une espèce différente, la plante étant identique à l'autre, mais une variété, une fantaisie de la nature, en fait !
Famille des clusiacées (anciennement hypéricacées) - Nom latin : Hypericum perforatum.
Autres noms vulgaires : Herbe aux mille trous - Herbe de la St Jean.
Le millepertuis, voilà une plante bien connue dans les jardins ornementaux, mais surtout dans une version rampante et tapissante (Hypericum calycinum) mais aussi sous forme arbustive (de 1m à 1m50 voire plus). La version tapissante orne souvent les petits talus ou terrains en pente, produisant une multitude de belles fleurs jaunes aux étamines saillantes.
Mais voilà, celui dont on va parler est bien sûr une plante sauvage et dressée sur une tige raide. C'est le millepertuis perforé (appelé aussi commun). C'est donc une plante dressée, haute de 30 à 90 cm de hauteur, la tige est ronde à deux lignes saillantes et opposées. Les feuilles sont petites et ovales, opposées et sessiles. Leur originalité est qu'elles sont criblées de points translucides (d'où le nom de perforé). Son nom de millepertuis vient du vieux français "pertuis' qui veut dire "trou", donc mille trous qui fait allusion aux nombreuses glandes translucides qui contiennent une huile essentielle, qui parsèment ses feuilles et visibles à contre-jour. Ce ne sont donc pas des trous proprement dits.
Ses fleurs nombreuses, groupées en haut de la tige, sont d'un jaune vif à 5 sépales et 5 pétales asymétriques, et elles sont bordées de points sombres. Elles sont dotées de nombreuses étamines saillantes en 3 faisceaux.
Le fruit est une capsule ovoïde à 3 loges contenant de nombreuses graines. La forme de ses fleurs se rapproche beaucoup du millepertuis rampant de nos jardins, bien qu'elles soient beaucoup plus petites. La floraison s'étale de mai à septembre.
Le millepertuis est connu depuis longtemps pour posséder de nombreuses vertus médicinales. Un baume "tranquille" de nos grands-mères est connu pour être un excellent vulnéraire guérissant aussi toutes sortes de plaies, il contient entre autre, du millepertuis. En infusion (sommités florales), certains lui prêtent beaucoup de qualités : affections des bronches, troubles de la vessie, rages de dents. Il est également efficace contre les troubles digestifs : tonique du foie et de la vésicule biliaire.
Toutefois, il faut noter qu'il est à utiliser avec précaution pour les personnes ayant des traitements médicamenteux continus (cardio-vasculaires, anti-asthmatiques, contraceptifs) dont il diminuerait les effets, mais cela ne concerne que la prise par voie interne (infusions) et il est établi que l'hypéricine (élément actif) est peu soluble dans l'eau. Mais interrogez toujours votre médecin en cas de doute.
Photo en gros plan d'un groupe de fleurs, on voit très bien la forme de celles-ci, très proches du millepertuis rampant de nos jardins. Les fleurs fanées sont très vite remplacées par d'autres, c'est une plante très florifère.
On la trouve surtout dans les friches et les prairies sèches, mais aussi au bord des chemins ensoleillés sur terrain pauvre.
Ce spécimen a été photographié en bord de chemin (commune de Yerville) en Août 1987 - Emulsion : Kodachrome 64, diapo numérisée - Boîtier reflex CANON - Objectif 50mm macro.
Famille des Caryophyllacées - Nom latin : Silene Alba (anciennement appelé Melandryum Album.
Noms communs ou vulgaires : Compagnon blanc ou Coucou blanc.
Très proche du silène dioïque (présenté en page Botanique 1), mais à fleurs blanches, il est beaucoup moins répandu que son compagnon rose.
Il ne s'échappe pas dans les jardins cultivés comme le silène dioïque, il pousse en bordure des chemins, dans les jardins et champs abandonnés, les friches, plutôt sur sols argileux et calcaires.
Sa hauteur est de 30cm à 1m. C'est donc une plante dioïque comme le compagnon rose, il existe des pieds mâles et des pieds femelles, reconnaissables de la même façon que le compagnon rose (renflement du calice).
La fleur est à 5 pétales échancrés, de couleur blanc pur, le calice plus ou moins enflé est à 5 lobes soudés, très velu.
Les feuilles sont lancéolées, opposées, les supérieures sont sans pétiole, celles de la base avec pétiole.
La formation des graines nécessitent une fécondation croisée du fait des pieds de sexes différents. Contrairement au compagnon rose, elles sont pollinisées par les papillons de nuit, le silène blanc n'ouvre ses fleurs qu'en soirée et dégage un parfum qui attire les papillons de nuit, alors que le silène rose n'a pas de parfum, il s'ouvre le jour et est pollinisé par les papillons de jour, les bourdons et les abeilles.
L'originalité du silène blanc réside également dans le fait qu'il peut se croiser avec le silène dioïque, formant ainsi des hybrides, phénomène très rare chez les plantes sauvages. Ils donnent alors des individus de couleur rose plus ou moins vif ou même blancs. Mais cette hybridation est exceptionnelle car les deux espèces ne poussent pas aux mêmes endroits.
La floraison s'étale de mai à juillet-août. Tout comme le silène dioïque, le latifolia n'a pas de propriétés médicinales connues.
Ce compagnon blanc a été photographié en bordure de champ (environs de Yerville) en fin d'après-midi et comme on peut le voir, il n'y a que quelques fleurs entièrement ouvertes. La plante est un pied femelle, on le voit grâce aux calices très enflés (présence de l'ovaire). C'est une plante que l'on trouve de plus en plus rarement aujourd'hui.
Photo prise en juillet 1994, Kodak Elite 100 (émulsion très performante, amélioration de l'Ektachrome) - Boîtier CANON - Objectif 50 mm macro. (diapositive numérisée).
Famille des rosacées - Nom latin : Rosa arvensis.
Ce rosier grimpant, sauvage, à fleurs blanches est un des représentants de ce type de plante en pays de Caux avec l'églantier des chiens (Rosa canina). Il pousse dans les broussailles, les haies et à l'orée des bois.
Il s'accroche sur tout ce qu'il trouve à proximité et parvient à former des buissons plus ou moins hauts, parfois importants. Il peut grimper ainsi à environ 3m de hauteur s'il trouve un support suffisant, sinon, il se contente de traîner au sol. Sa floraison s'étale d'avril à juin. Ses feuilles naissent sur des tiges à épines dispersées, elles sont ovales à bords finement dentés, divisées en 2 ou 3 paires de petites folioles.
La fleur, simple est blanche à 5 pétales, un coeur d'étamines jaunes et les styles sont soudés au centre en une colonne d'environ 5 mm. Elles font de 3 à 5 cm de diamètre.
Les fruits sont des cynorrhodons, ovales, lisses et de couleur rouge, très semblables à certains de nos rosiers de jardin. Ces fruits servent à faire d'excellentes confitures, mais il ne faut utiliser que le réceptacle (enveloppe rouge) et éliminer le pistil et les graines se trouvant à l'intérieur, très indigestes. De plus, elles sont entourées de soies fines et raides qui irritent énormément la peau, c'est le fameux "poil à gratter" de notre enfance !
Ces cynorrhodons contiennent beaucoup de vitamine C, ils peuvent être utilisés également en décoction, à raison de 30g de cynorrhodons par litre d'eau (laisser bouillir environ 2 mn). Cette décoction s'utilise en cure à raison de 2 ou 3 tasses par jour.
La poudre de cynorrhodons est également efficace contre les douleurs articulaires (arthrite), grâce à son effet anti-inflammatoire.
Famille des Scrophulariacées - Nom latin : Digitalis purpurea
Autres noms communs : Doigtier, Gant de Notre Dame
Voilà une plante sauvage qui a fière allure et une sacrée prestance, elle pousse dans les landes, les coupes forestières, les clairières, en bordure de bois, surtout sur sol acide, mais il y a bien longtemps qu'elle s'est invitée au jardin. Avant la floraison, la digitale se présente sous forme d'une rosette de grandes feuilles vert blanchâtre, recouvertes de poils. Ensuite une longue tige florale se déploie avec des feuilles alternes plus petites. Pas moins de 60 à 80 fleurs peuvent alors se former en épis unilatéraux, s'ouvrant en partant du bas de la tige. Les fleurs sont de grandes corolles pourpres en tube, évoquant un doigtier (d'où son nom de digitale), l'intérieur est marqué de taches plus ou moins foncées. Le passage est tellement important que même les plus gros bourdons peuvent s'y glisser jusqu'au fond pour les butiner.
Elles forment ensuite des capsules coniques, produisant beaucoup de graines permettant à la plante de se disséminer facilement. C'est une plante magnifique qui peut atteindre 2m de hauteur. Au jardin, j'en laisse plusieurs depuis des années se développer dans les plates-bandes. Il suffit d'en arracher quelques pieds au printemps pour ne pas se laisser dépasser.
Cette digitale est pourpre mais il arrive qu'il en pousse des exemplaires de couleur blanche (assez rarement), peut-être dus à une dégénérescence.
Dernier point important, cette plante est toxique dans sa totalité, on en extrait la fameuse digitaline, utilisée en médecine pour soigner des problèmes cardiaques bien spécifiques. Elle est utilisée en quantité infinitésimale sous contrôle médical très strict (milieu hospitalier). Ne vous avisez jamais de consommer cette plante sous quelque forme que ce soit, c'est un poison violent.
Sur ces photos, on voit la digitale pourpre en totalité accompagnée par une digitale blanche (peu courante) sur la photo de gauche. L'exemplaire pourpre atteint presque les 2 mètres.
Photo faite au jardin - 06/06/2016 - Nikon D5100 - 1/125è sec. - f 5,6 - ISO 400 - 26mm DX.
Sur la photo ci-dessus, on voit la hampe florale de la digitale en gros plan, on peut ainsi en apprécier la beauté, avec les jeux de la lumière, montrant la multitude de petites taches plus foncées, sur fond clair à l'intérieur du tube. (le clic au survol est disponible sur cette photo, il vous suffit de cliquer dessus pour l'agrandir).
Famille des géraniacées - Nom vulgaire : sac de grue. - Nom latin : Geranium Robertianum.
Ce géranium sauvage se trouve partout en Europe (régions tempérées), il est fréquent sur les sols bien pourvus en azote, ombragés ou au pied des murs, c'est pourquoi on le trouve facilement près des habitations.
C'est une plante d'une hauteur de 10 à 50 cm, mais qui peut s'étaler largement. Les tiges sont ramifiées dès la base, les feuilles très découpées sont divisées en 3 à 5 lobes. En automne, toute la plante prend une couleur rouge vif (tiges et feuilles). Ses fleurs très petites, sont roses plus ou moins vif à 5 pétales arrondis, non échancrés. Elles forment des fruits à 5 méricarpes et un style en "bec d'oiseau" caractéristique. Un fois mûres, les graines sont projetées pour propager l'espèce.
L'odeur de la plante rappelle celle du géranium des jardins (pelargonium) et est peu agréable, voire fétide. La floraison s'étale d'Avril à Septembre.
Au Moyen-Age, la plante a été employée pour stopper les hémorragies. On ne sait pas exactement pourquoi on l'appelle "Herbe à Robert", qui est ce Robert ? Certains spécialistes pensent à une déformation du latin "ruber" qui veut dire rouge, ou alors la plante est peut-être dédiée à St Robert, évêque de Salzbourg, qui aurait trouvé le premier ses vertus thérapeutiques. Mais cela reste mystérieux. Au jardin, il est considéré comme une mauvaise herbe, mais dans un endroit où on laisse pousser les herbes folles, il a tout à fait sa place avec ses très nombreuses fleurs et son feuillage intéressant.
Il possède des propriétés médicinales, on peut l'utiliser en infusions, sommités fleuries ou plante entière séchée à raison de 20g de plante pour un litre d'eau bouillie, c'est un antidiabétique, la même préparation peut s'utiliser également pour faire des gargarismes contres les angines. Le suc de la plante peut être utilisé aussi sur les plaies (cicatrisation). Faites toujours très attention à bien identifier la plante si vous préparez vous-même vos infusions.
Sur la photo ci-contre à gauche, on voit la plante en entier, ses nombreuses petites fleurs très semblables aux géraniums vivaces de nos jardins, ainsi que son feuillage très fourni et découpé.
Photo du 30/05/2021 - NIKON 5100 - 1/125ème sec. - f10 - ISO 200 - focale de 55 mm DX.
Sur l'autre photo ci-dessus, on voit la plante en plan rapproché et on peut apprécier la finesse des fleurs, ainsi que la forme curieuse du fruit et de son style en "bec d'oiseau"
NIKON D5100 - 1/125ème sec. - f 18 - ISO 200 - focale de 280 mm DX.
Lotier corniculé - Famille des fabacées - Nom latin : Lotus corniculatus
Noms vulgaires : pied-de-poule, trèfle cornu.
Le lotier corniculé est une plante commune des prés frais ou secs en Europe occidentale. En pays de Caux, il était courant jusqu'à ce qu'il disparaisse de nos herbages, ces dernières années, toujours à cause des engrais chimiques ou pesticides divers.
C'est un excellent fourrage au même titre que la luzerne ou le trèfle.
Il est d'ailleurs très présent dans les prés exploités en agriculture biologique, toutes ces plantes bénéficiant forcément de l'interdiction d'emploi d'engrais chimiques et pesticides.
Il est de la famille des fabacées (anciennement papilionacées), la famille du pois par exemple. Ses fleurs sont facilement reconnaissables, elles sont d'un beau jaune, marquées par des stries rouges ou orangées, parfois peu visibles. Elles sont très semblables à celles du pois, groupées par bouquets de 3 à 7, au sommet de la tige. Elles donnent de longues gousses brun foncé terminées par une petite corne, se tordant en séchant, libérant ainsi les graines à maturité.
Les feuilles sont alternes, à 3 folioles ovales au bout d'un pétiole, rappelant un peu celles du trèfle.
C'est une plante très ramifiée, formant des touffes parfois importantes. Sa hauteur varie de 10 à 40 cm. Il préfère les endroits ensoleillés. La floraison s'étale de juin à octobre.
Son nom vulgaire de pied-de-poule viendrait de ses longues gousses, qui, lorsqu'elles sont groupées par trois rappellent la forme d'un pied de poule ou d'une patte d'oiseau.
Il n'a pas de propriétés médicinales particulières, mais comme cela a déjà été précisé, c'est un excellent fourrage pour le bétail.
Photo ci-dessus : joli groupe de lotier corniculé où l'on peut observer ses belles fleurs jaunes, ainsi que quelques gousses bien formées dans le bas de l'image à droite. Nikon D5100 - ISO400 - 1/125è sec. f22 - 35 mm DX. (Criquetot sur Ouville)
Sur la photo ci-contre à droite, on distingue mieux la forme des fleurs du lotier corniculé très semblables à celle du pois, il se mêle à toutes les formes de graminées (herbes) que l'on trouve dans les prés ainsi qu'au trèfle.
Nikon D5100 - ISO 400 - 1/250è sec. f.14 - 105 mm DX.
(Criquetot sur Ouville - Juillet 2021).
Nom latin : Tussilago farfara - Familles des astéracées (anc. composées) Noms communs : pas d'âne, herbe de St Quirin, taconnet ...
Non, cette fleur n'est pas celle d'un pissenlit, bien que les deux plantes appartiennent à la même famille (astéracées). Cette plante est un tussilage, souvent communément appelé "pas d'âne", c'est une plante très originale sur bien des plans. Elle fleurit très tôt (février) aux premiers rayons de soleil. Avant de faire des feuilles, des tiges écailleuses sortent du sol et les fleurs apparaissent rapidement, ce sont des capitules d'un très beau jaune doré, comme des petites marguerites. Le petit disque central est composé de fleurs en tubes hermaphrodites entouré d'une couronne de nombreuses fleurs femelles très fines. Les abeilles les butinent activement lors de leurs toutes premières sorties.
Les écailles sur la tige des fleurs sont des feuilles primitives. Les vraies feuilles n'apparaîtront qu'en été, à la base de la plante, bien après la fin complète de la floraison. Ce sont de grandes feuilles vertes anguleuses en forme de coeur, blanches en dessous, et pouvant atteindre plus de 30cm de diamètre.
La hauteur des tiges florales est entre 15 et 30cm et la floraison s'étale de février à mai. Après celle-ci, la fleur forme un "pappus", couronne d'aigrettes comme le pissenlit qui s'envoleront avec le vent, dispersant ainsi les graines.
Cette plante pousse sur des sols plutôt pauvres, argileux, humides et même caillouteux. Elles n'est pas très commune.
Cette plante singulière a des propriétés médicinales, elle est connue pour être un bon remède contre la toux d'où son nom de "tussilage" (anti-tussif). On peut récolter les fleurs bien fraîches et ensuite les faire sécher soigneusement. Vous en ferez ensuite des tisanes en filtrant l'infusion, son efficacité est prouvée. Toujours prendre soin de bien s'assurer de l'identification de la plante, comme pour chaque utilisation de plante médicinale.
Les deux photos ont été prises à Criquetot sur Ouville, celle de gauche le 10/03/2022, au NIKON 5100 - 1/125ème sec. / f 6,3 / focale de 92 mm DX / ISO 500.
Celle de droite, prise le 20/04/2022, c'est le même groupe de fleurs mais plus d'un mois après. NIKON D5100 - 1/160ème sec - f 14 - 105 mm - ISO 320.
Sur cette 2ème photo, on voit les "pappus" (couronnes d'aigrettes) qui se sont formés, ils ressemblent à ceux du pissenlit mais ils sont plus petits et les aigrettes sont extrêmement fines et d'une légèreté incroyable.
Ci-dessus, on voit un groupe de tussilages en fleurs, les tiges émergent du sol recouvert de lierre et on peut voir les écailles (fausses feuilles) sur la tige, les fleurs plus petites que celles d'un pissenlit sont d'un très beau jaune doré et d'autres en bouton sont prêtes à les rejoindre.
Sur cette photo ci-contre à gauche, on voit un groupe de très grandes feuilles vertes qui apparaissent bien après la floraison du tussilage. En effet, alors que cette plante quand elle sort de terre au printemps et se met à fleurir, la tige est dépourvue de feuilles, les fleurs donnent ensuite un pappus comme il est dit dans le texte ci-dessus et disparaissent ensuite, complètement. C'est alors que le tussilage se met à produire une touffe de grandes feuilles pouvant mesurer plus de 30 à 40 cm d'envergure qui peuvent paraître incongrues mais qui persisteront jusqu'aux premières gelées. Elles servent tout simplement à la plante de développer une souche qui permettra à celle-ci de produire plus de fleurs chaque année. C'est un phénomène très rare dans la nature.
Famille des Astéracées (anc. composées) - Nom commun : Camomille sauvage.
Plante assez commune que l'on trouve surtout dans les champs, ou sur des sols riches car elle aime les terrains azotés.
Comme son nom commun l'indique, c'est une camomille sauvage mais sans odeur.
C'est une plante à tige dressée, parfois plus ou moins couchée. Ses feuilles en lanières et pennées sont fines. Sa hauteur varie de 15 à 60 cm selon le terrain.
La fleur solitaire sur la tige est typique de la camomille, un coeur jaune bien renflé entouré de pétales blancs, comme une petite marguerite.
Son vrai nom de matricaire vient du latin "matrix" : la matrice et rappelle son usage ancien dans le traitement des maladies féminines (douleurs menstruelles en particulier). Toutefois, elle est moins utilisée que sa cousine "Matricaria matricarioïdès" (camomille à disque ou allemande) réputée encore plus efficace. Rappelons évidemment ses qualités de calmant du système nerveux, et favorisant le sommeil, mais aussi des propriétés sur la digestion. C'est une plante très facile à trouver en infusion.
Elle peut s'inviter dans les jardins. Sa floraison s'étale de juin à octobre.
Photo prise en juin 1991 aux alentours de Yerville - la matricaire formait ici un groupe imposant en bordure d'un champ de lin .
Diapo numérisée EKTA 100 - Boîtier CANON T70 - Objectif macro 50 mm.
Outil gratuit et accessible à tous
Scrophularia nodosa (nom latin) - Familles des Scrophulariacées
Nom français commun : Herbe aux écrouelles.
Plante peu courante, vous la trouverez le plus souvent dans des endroits humides, le long des cours d'eau ou dans les prairies et bois clairs.
Chez moi, elle s'est invitée au jardin, des graines s'étant sûrement trouvées dans un terreau bio utilisé pour le carré des fraisiers.
C'est une grande plante dressée de 60cm à 1m de hauteur, plutôt robuste, avec une tige quadrangulaire (carrée).
Ses feuilles sont légèrement ovales, pointues, finement dentées et opposées. Ses fleurs sont curieuses, les boutons sont commes des perles, elles naissent le long de la tige et s'ouvrent dans un même bouquet. Elles sont très petites (de 7 à 9 mm de long), elles ressemblent un peu à une fleur de labiée, sans en avoir les vraies caractéristiques. Un petit calice vert parcheminé dans lequel se trouve deux étamines jaune et une fleur brun pourpré tirant sur le rouge, à deux lèvres, une inférieure très petite et une supérieure échancrée recouvrant le tout comme un capuchon. Il faut la regarder de près, mais elle est très originale..
La floraison s'étale de juin à septembre. Le fruit est une capsule ovale et pointue, la graine est allongée, cylindrique et parsemée de petits trous, la plante est perenne grâce à son rhizome. C'est de lui d'ailleurs que vient son nom, car ce rhizome est noueux, rappelant les scrofules (écrouelles) qu'elle était censée guérir au Moyen-Age, maladie très grave, tumeurs des ganglions du cou d'origine tuberculeuse. Attention à cette plante qui est toxique.
C'est une plante mellifère, les abeilles aiment la butiner car ses fleurs produisent un nectar de bonne qualité.
Photo à gauche (tige florale) : NIKON D5100 - 1/125è sec. - f10 - ISO 320 - Focale de 72mm (DX) - prise de vue 01/06/2019.
Photo ci-dessus (fleurs en plus gros plan) : 06/07/2018 - 1/80è sec. - f9 - ISO 400 - 105 mm (DX).
On voit mieux sur cette photo en plan rapproché, les boutons de fleurs en perle et les fleurs ouvertes, si originales de cette plante.
Famille des plantaginacées - nom latin plantago lanceolata.
Le plantain lancéolé est une plante commune des prairies et des pâtures, mais moins connue que sa cousine, le plantain commun ou grand plantain qui lui, pousse dans nos jardins, sur nos pelouses et au bord des chemins, mais ses feuilles sont arrondies.
Ce plantain lancéolé se distingue par ses très longues feuilles en touffes, dressées et effilées comme une lance, avec des nervures longitudinales saillantes sur la face inférieure.
Cette plante se remarque plus facilement lorsqu'elle développe ses tiges florales, composées d'un épi de fleurs minuscules qui donneront les graines et d'une tige dure, striée et très fibreuse, cet épi est entouré à la floraison d'une couronne d'anthères blanches. Sa hauteur avec les tiges florales va de 20 à 50 cm. La floraison s'étend d'avril à octobre.
Le plantain est un excellent fourrage pour le bétail dans les prairies, apprécié par les agriculteurs bio, cette plante n'étant pas détruite comme dans l'agriculture classique par les engrais chimiques et divers pesticides employés. Les oiseaux sont également friands des graines.
C'est une plante qui, par ailleurs, a de nombreuses qualités médicinales, ses graines donnent par exemple un mucilage qui est utilisé en cosmétique. On peut aussi faire des infusions prolongées 20 mn au moins (100 g de feuilles par litre d'eau bouillante), elles peuvent être utilisées en gargarismes contre les angines et pour baigner les yeux irrités (ou utilisée en compresses).
On peut utiliser le suc des feuilles pour calmer la douleur des piqûres d'insectes. Les feuilles écrasées peuvent aussi calmer les brûlures des piqûres d'orties et cicatriser des plaies. Pour les piqûres d'orties, bien écraser les feuilles pour en sortir le jus et appliquer juste sur la peau irritée sans frotter pour ne pas favoriser la dissémination de l'urticant de l'ortie.
Ses graines sont également utilisées depuis très longtemps pour combattre la constipation, en particulier celles de la variété "plantain psyllium", couramment vendues sous différentes formes en pharmacie et para-pharmacies.
Famille des Aracées - Autre nom commun : Gouet - N.L. Arum maculatum)
Voilà une plante très originale que cet arum tacheté ou gouet. C'est en effet une plante qui présente plusieurs stades dans son évolution, avec une apparence très différente au fur et à mesure de la saison.
Au départ (printemps), une touffe de feuilles vertes se développe, elles sont en fer de lance et très échancrée à l'arrière, leur surface est ridée, d'un vert profond, souvent maculé de taches sombres (d'où son nom) mais pas systématiquement.
Par la suite, de grandes bractées jaune-vert appelées spathes se déploient à la base de chaque plante. Ensuite ces spathes complètement fermés et pointus se déploient et apparait alors un axe charnu dans chaque spathe, en forme de massue de couleur brun-violet appelé spadice.
Chose extraordinaire, ce spadice va se mettre à chauffer, sa température peut augmenter de plus de 14° par rapport à la température ambiante ! Il va développer également une odeur nauséabonde, tout cela pour attirer les moucherons qui vont servir de pollinisateurs des fleurs de cette plante, placées à la base du spadice. Commence alors un processus étonnant, les moucherons les plus hardis vont s'enfoncer dans le boyau rétréci à la base du spathe où il y a des fleurs stériles raides et pointées vers le bas, empêchant les moucherons de remonter. Affolés, ces derniers vont descendre vers les fleurs femelles, un étage plus bas et ils vont les polliniser en répandant le pollen qu'ils ont prélevé sur d'autres arums.
La fécondation entraînant la fanaison rapide des fleurs stériles, la voie redevient libre et les moucherons peuvent s'échapper.
Les fleurs fécondées vont alors produire de petits fruits verts en formant un épi de baies. Ces fruits en mûrissant vont devenir de plus en plus orangés puis rouges.
A maturité, tout le spathe disparaît ainsi que les feuilles de la base. Il ne restera qu'en été que des épis de baies rouges qui libéreront des graines.
Prenez garde à ces jolies petites baies rouges car elles sont très toxiques, faites très attention aux jeunes enfants qui peuvent être attirés par leur apparence engageante. Cette plante pousse très souvent au pied des haies, si vous faites un nettoyage à ce niveau, sans mettre de gants, ne vous touchez surtout pas les yeux et lavez-vous les mains rapidement après toute manipulation.
Cette plante a une cousine très proche qui est le gouet d'Italie (Arum italicum), elle a simplement des feuilles légèrement veinées de blanc, un spadice de couleur jaune et des épis de baies plus gros. En principe, on ne la trouve pas dans notre région, mais il n'est pas impossible de la rencontrer.
(M.A.J. du 20/05/2023).
Sur la photo ci-dessus, on peut voir la touffe de feuilles vertes, telle qu'elle se présente au printemps au tout début de sa végétation.
Sur la photo ci-contre à gauche, on peut voir les spathes de cette plante, un complètement fermé à gauche, et l'autre (au centre) ouvert et présentant le fameux spadice à l'intérieur.
Sur la photo de gauche, 3ème phase du développement de cette plante, les épis se sont formés et les baies sont encore vertes. Les spathes ont disparu ainsi que les feuilles de la base.
Sur la photo de droite, 4ème phase, , les baies vertes comment à mûrir et vont toutes devenir rouges et libérer des graines à pleine maturité.
Famille des Astéracées - Nom latin : Tanacetum parthenium
Autres noms communs : Partenelle ou pyrèthre doré.
La grande camomille est une plante de friches, de terrains secs, bordures de cultures en plaine et au pied des haies, mais elle s'est installée depuis longtemps dans les jardins avec ou sans autorisation.
C'est une plante assez grande, de 30 à 70 cm de hauteur à tige dressée très ramifiée et très feuillée.
Les fleurs sont groupées en haut des tiges, elles sont typiques de la camomille : un coeur jaune entouré de pétales blancs. Le coeur jaune ou disque est fait de fleurs en tubes hermaphrodites et de fleurs ligulées à la périphérie, femelles et fertiles. Ce disque central est normalement convexe (bombé) mais parfois plat. La floraison a lieu de Juin à Août.
Le fruit est un akène (graine) de 1 à 1,5 mm, gris-brun avec des côtes longitudinales, muni d'un pappus en forme de couronne, lui permettant de s'envoler au vent comme une graine de pissenlit.
Il ne faut pas confondre cette plante avec la petite camomille ou camomille allemande (matricaria recutita) ou la camomille romaine (Anthemis nobilis).
Ses feuilles sont différentes des autres camomilles, elles sont pennées (en forme de plume), pétiolées (avec une tige) et pubescentes (portant des poils), elles ont de 3 à 6 paires de segments larges et oblongs incisés à leur extrémité. Elles ressemblent à des feuilles de chrysanthème. C'est grâce à ses feuilles qu'on la distingue facilement des 2 autres camomilles citées ci-dessus.
Ses propriétés médicinales sont multiples, dans l'Antiquité, elle était très utilisée pour les problèmes de règles et pour faciliter l'expulsion du placenta lors des accouchements. En Allemagne, la plante est appelée "Mutterkraut", qui veut dire 'Herbe des mères", ce qui est très parlant.
Elle a été aussi longtemps utilisée pour combattre la fièvre, les anglais l'appellent d'ailleurs "feverfew" qui peut se traduire par "moins de fièvre", ce qui est également très clair.
Elle contient beaucoup de constituants comme l'essence de camphre, du chrysantémile, des flavonoïdes, etc... Dans les années 80, on s'est aperçu qu'elle avait des propriétés spécifiques contre la migraine. Elle est utilisée aujourd'hui avec de bons résultats en prévention de l'apparition des migraines et aussi contre leurs douleurs intenses lorsqu'elles surviennent. Vous la trouverez facilement en infusions ou en gélules en parapharmacie, pharmacie ou en ligne sur des sites spécialisés en herboristerie. Pour ce problème (migraines) vérifiez bien que ce soit de la grande camomille, les autres camomilles n'ont pas les mêmes propriétés, elles seront par contre efficaces pour résoudre d'autres problèmes comme ceux du sommeil.
MAJ du 22.07.2023.
Sur les 2 photos ci-contre, on peut apprécier sur la photo du haut, l'allure générale de la plante (Grande Camomille) en pied, dressée et ramifiée. Les fleurs très nombreuses possèdent chacune leur propre tige.
Sur la photo du bas, on voit les fleurs en gros plan, avec leur gros disque central jaune et ses fleurs en tubes, ainsi que les pétales blancs qui sont en fait ce qu'on appelle en botanique des ligules car elles sont reliées aux fleurs tubulaires de la périphérie du disque.
Photos prises au Nikon D.5100. : photo en pied 09.07.23 - 1/125è sec - f10 - ISO 400 - 105mm.
Photo en gros plan des fleurs : 09.07.23 - 1/125è sec - f.6,3 - ISO 400 - focale de 30mm.
Famille des Astéracées - Nom latin : Crépis capillaris
Autres noms : Crépis verdâtre - Crépide capillaire.
Le crépis à tige fine pousse dans les pâtures, dans les friches, les terrains vagues et secs, mais aussi dans les jardins dans les endroits non cultivés, mais il n'est jamais envahissant.
C'est une plante dressée de 20 à 90 cm de hauteur. Les feuilles de la base sont en rosette et découpées en dents de scie, ressemblant un peu à celles du pissenlit. Les autres feuilles plus haut sur la tige sont petites, embrassantes et lancéolées.
La tige assez forte au départ devient de plus en plus fine en se ramifiant au sommet (d'où son nom) et porte des petites fleurs jaune assez vif. Il fleurit de juin à septembre. Le crépis produit des akènes minuscules (graines) dotés d'une touffe de soies blanches lui permettant de s'envoler au vent.
Il faut noter qu'il existe plusieurs sortes de crépis, avec de petites différences d'une variété à l'autre, comme des feuilles basales peu ou pas découpées et des inflorescences légèrement différentes, mais ces autres espèces de crépis différents du capillaris ne sont pas présentes dans notre région.
Le crépis à tige fine ne possède pas de propriétés médicinales connues.
Sur ces trois photos, ci-dessus et à droite, on voit sur celle complètement à gauche le crépis à tige fine en pied, il est proche d'une haie et fait plus d'un mètre, on distingue très bien la base de la plante avec ses feuilles longues et très découpées, et ensuite des tiges très fines portant les petites fleurs. Juste à côté, on peut apprécier la finesse des tiges qui portent les inflorescences. Enfin, complètement à droite, on voit les petites fleurs jaunes de cette plante semblables à de petites marguerites.
Photos prises au NIKON D.5100 : photo en pied 16/06/2023 - ISO 320 - f8 - 1/125ème sec. - 38mm DX.
Photo des tiges florales : ISO 400 - f14 - 1/200ème sec. - 300 mm. DX.
Photo des fleurs à droite : ISO 400 - f9 - 1/125ème sec. 105 mm DX.
Famille des solanacées - nom latin : Solanum nigrum. Nom vulgaire : Tue-chien.
La morelle noire est une plante qui pousse dans les friches, mais aussi au jardin sur sol nu, non cultivé, mais riche. Elle est considérée comme une mauvaise herbe par les jardiniers, ce qui n'est pas contestable.
C'est une plante dressée sur une forte tige noirâtre pouvant atteindre les 60cm de hauteur, ses feuilles sont alternes, ovales et pointues. C'est une solanacée, la famille des pommes de terre, des tomates ou des aubergines.
Si on regarde ses fleurs, elles ressemblent beaucoup à celles des pommes de terre, elle sont formées d'un cône d'anthères jaunes entouré par 5 pétales blancs recourbés en arrière. Elle produit des petites baies en grappes, vertes au départ, virant au pourpre foncé puis noires à maturité (d'où son nom de morelle noire). Ces baies sont toxiques.
Faites très attention aux jeunes enfants qui se promènent au jardin, car ils sont toujours attirés par ces petites baies, qu'elles soient rouges ou noires, car il existe une plante proche de la morelle qui est la douce-amère, qui s'invite également au jardin et qui produit des baies semblables mais de couleur jaune-orangé, tout aussi toxiques que celles de la morelle noire.
La floraison va de juillet à Octobre, ensuite elle porte ses baies.
La morelle noire a été utilisée au Moyen-Age pour soigner certaines affections comme les brûlures ou les furoncles (pour soulager la douleur) avec des compresses de ses feuilles. Cette pratique étant un usage externe, elle ne présentait pas de danger direct.
Mais comme il a été précisé plus haut, ne consommez jamais les baies, qui peuvent être très toxiques. (M.A.J. du 14.10.2023)
Sur les 3 photos ci-dessus et ci-contre, à gauche on voit la plante en pied, permettant de voir ses nombreuses feuilles vertes ovales et pointues ainsi que ses grappes de baies encore vertes.
Sur la photo ci-dessus à droite, on voit la plante en fleurs montrant bien sa forte ressemblance avec les fleurs de pomme de terre.
Enfin sur la photo ci-contre à droite, on voit les baies en gros plan, en partie vertes et d'autres qui ont pris une couleur aubergine et qui deviendront noires à maturité.
Photos faites au jardin. NIKON D5100
28 Septembre 2023.
Plante en pied avec baies : 1/125ème sec. /f.9/Iso 400/focale DX 38mm.
Plante avec fleurs : 1/125è sec./f.18/
Iso 400/ Focale DX 105 mm.
Baies en gros plan : 1/125è sec. /f.14
Iso 400 / Focale DX 105 mm.
Famille des euphorbiacées - Nom latin : Euphorbia lathrytis.
Une plante originale que cette euphorbe des jardins, ainsi appelée car elle s'invite volontiers dans les jardins sur sol remué, à mi-ombre de préférence.
Mais c'est bien une plante sauvage qu'on peut trouver au bord des routes, des prés, lisières de bois ...
C'est une plante dressée qui peut faire de 50 cm à 1m50 de hauteur. Elle est élégante avec ses feuilles originales, lancéolées, assez longues et d'un beau vert devenant gris-bleuté ensuite. Elles sont opposées et sessiles.
Les fleurs sont insignifiantes, elles reposent sur des bractées foliacées vertes. Le fruit, capsule en forme de câpre est toxique, il contient les graines qu'il expulse en éclatant par temps sec.
La floraison s'étale de juin à juillet.
Comme toutes les euphorbes, elle produit un suc laiteux blanc (latex) qui a été et est toujours utilisé à la campagne pour traiter les verrues. Il est très efficace, mais prenez des précautions pour l'utiliser. Après avoir cassé une partie de la plante, le latex s'écoule lentement (il est épais), prélevez-en un peu avec un coton-tige et mettez-en sur la ou les verrues. en évitant d'en mettre sur la peau saine. Lavez-vous bien les mains après usage si vous avez touché le latex avec les doigts et ne vous frottez surtout pas le visage ni les yeux à ce moment-là. Le latex sur les verrues sèche très vite et en général, une application suffit. Les verrues vont disparaître en quelques jours. Prenez toujours des précautions avec ce latex, il est très toxique. Faites très attention aux euphorbes au jardin, ils en existe de très belles espèces cultivées avec de belles floraisons, mais elles produisent toutes ce fameux latex.
Photos prises en lisière de bois sur terre ramenée pour former un talus.
Les pieds d'euphorbe étaient superbes, les très petites inflorescences étaient bien développées. Elles étaient en compagnie de multiples plantes sauvages comme des carottes bâtardes, des orties, du pissenlit ou du séneçon.
Photos NIKON D.5100 ISO 400 - f. 7.1
1/125è sec.
focale 32mm. DX.
(photo de gauche).
ISO 400 - f.7.1
1/160è sec.
focale 50mm. DX
(photo de droite).
Criquetot sur Ouville - 29/04/2023.
MAJ du 22.10.2023.
Famille des astéracées - Nom latin Lampasana communis.
Autres noms vulgaires : Herbe aux mamelles - Poule grasse.
Cette plante qui fait un peu penser au crépis s'invite aussi au jardin, elle aime les endroits ombragés, les sols remués ou en friches. Elle est très élancée, les feuilles sont plus nombreuses à la base, lobées, légèrement dentées, souvent avec un sommet plus sombre (légèrement rouge). Elle forme de nombreuses tiges florales élancées et ramifiées portant de nombreux boutons floraux. Ensuite, plus haut sur les tiges florales, les feuilles sont plus petites et lancéolées.
Les fleurs sont des fleurons rayonnants jaunes, assez petites. Elle fleurit de mai à septembre. La plante fait en moyenne de 30 à 80 cm de hauteur, mais l'exemplaire photographié mesurait plus d'un mètre quatre-vint (elle avait bien profité du sol azoté).
Les fleurs ont la particularité de s'ouvrir le matin (par beau temps) et de se fermer l'après-midi et par mauvais temps.
Le fruit des fleurs est un petit akène dépourvu de pappus (aigrette) contrairement à celui du crépis qui en possède une.
Autrefois, on lui prêtait des propriétés médicinales (vérifiées depuis) pour une affection précise puisqu'elle était utilisée pour soigner les gerçures des mamelons et pour soulager les seins des nourrices. Elle a une action émolliente.
Elle est encore utilisée aujourd'hui en cosmétique pour ses bienfaits sur la peau en particulier pour les soins du visage. (pommades ou crèmes vendues en pharmacie ou parapharmacie).
Photo de la plante : NIKON D5100 - 28/06/2024 - ISO 400 - f.11 - 1/200ème sec. - Focale de 28mm DX. MAJ du 01.07.2024.