Balades en Pays de Caux

Curieux de Nature

De la botanique, pourquoi ?

Oui, pourquoi de la botanique ? Pour une raison très simple en fait, cela remonte aux années 1960 et plus précisément l'année 1966, qui correspond à mon entrée en classe de 6ème au collège de Yerville, chef-lieu de canton à une dizaine de kilomètres d'Yvetot. Ce sont les cours de sciences naturelles qui ont tout déclenché, ça ne s'appelait pas les S.V.T. à cette époque, mais on parle de la même chose.  Et il se trouve que le programme des Sciences naturelles de 6ème comprend l'étude des plantes, la botanique donc, et c'est là que le déclic s'est produit. J'ai eu la chance d'avoir un merveilleux professeur, qui était d'ailleurs en même temps le directeur du collège, pour m'enseigner cette matière, c'était un homme sévère, personne n'avait envie de rire avec lui, ni de se distinguer, mais il avait des méthodes pédagogiques excellentes. Il nous a bien entendu appris tous les types de plantes possibles et imaginables, leur classement, leur mode de reproduction, tous les termes spécifiques à cette science, et je trouvais ça passionnant, mais il faut dire que je m'intéressais déjà à toutes les sciences de la nature à l'école primaire, par contre, je me souviens aussi que la plupart de mes camarades de classe n'étaient pas emballés, et le mot est faible.

Et puis il y a eu cette formidable expérience, quand le prof en question nous a dit que nous allions faire un herbier, certains ne savaient même pas ce que c'était, et pourtant quelle merveille ! Il nous a donc demandé de faire une collecte de plantes lors de notre temps libre, le jeudi et le week-end. Comme je me rendais tous les week-ends à la campagne chez mes grands-parents, à la ferme, je n'ai eu aucun mal à trouver des plantes sauvages de toute sorte. Quand on a ramené les plantes à l'école, le prof a fait le tri, car certains élèves avaient rapporté n'importe quoi et surtout pas respecté les consignes, il fallait en effet arracher la plante pour avoir les racines et choisir des plantes fleuries, lorsque c'était possible bien sûr. Le professeur nous a alors donné le nom français de la plante, sa famille et surtout son nom en latin, alors, là, certains ont décroché, se demandant quelle pouvait en être l'utilité, alors que justement tout est là, toutes les plantes ont un nom latin qui permet de les reconnaître à coup sûr et qui est le même pour les scientifiques du monde entier. De cette façon, on est certain que tout le monde parle de la même chose ! Quand il nous a dit que notre pâquerette commune s'appelait "Bellis perennis", je l'entends encore le prononcer avec son accent du sud et en insistant bien sur les consonnes redoublées, j'ai été conquis !

L'herbier que j'ai confectionné avec soin en cette année scolaire 1966-1967, je le possède toujours, il va avoir 55 ans ! il est resté en parfait état et les plantes sont toujours reconnaissables et croyez-moi, elles sont bien sèches ! Voilà pourquoi je vais vous parler de botanique car c'est devenu une passion, mais maintenant je me contente de les photographier et de les étudier, et c'est du boulot !

Pâquerette (Bellis Perennis)

Famille des astéracées (anciennement composées) - autre nom commun : petite marguerite.

 

Son nom latin signifie "belle" et "vivace", c'est vrai qu'elle est belle notre petite pâquerette des prés, et existe t-il une fleur plus commune que celle-là ?

Si vous avez une pelouse, vous en avez forcément et même lorsque vous tondez, elles repartent du pied, la rosette de feuilles étant à la base de la plante.

Elle fleurit sans relâche toute l'année dans les prés, sauf en cas de grand froid. Les feuilles sont en forme de rosette à la base, elles sont pétiolées, ovales ou en forme de spatules avec une nervure centrale. Elles sont plutôt épaisses et légèrement velues.

De cette rosette, les fleurs émergent au bout d'une tige sans feuilles, assez longue (de 5 à 15 cm de hauteur), une fleur solitaire par tige, avec une forme caractéristique, un coeur jaune entouré d'une corolle de pétales blanc rosé, une beauté simple en fait.

 

Qui n'a pas au moins une fois dans sa vie, effeuillé cette "marguerite" en égrenant : "Je t'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ! " Les poètes ne l'ont pas chantée par hasard.

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Primevère acaule ( primula vulgaris)

Famille des primulacées - autre nom commun : Primevère commune. (ci-contre).

Une des premières fleurs du printemps (d'où son nom) poussant sur les talus, dans les bois, les prés et s'invitant facilement au jardin.

Elle est très commune en Normandie, mais peut être totalement absente dans certaines régions de France.

Les fleurs sont jaune pâle avec un coeur plus foncé, à 5 pétales portées sur des tiges longues et velues, sans feuilles.(15 à 20 cm de hauteur).

Les feuilles sont en rosette partant de la base, formant une touffe, elles sont en forme de spatules, gaufrées, épaisses et grisâtres sur le revers.

La primevère est une plante possédant beaucoup de propriétés médicinales, les fleurs en infusion par exemple, sont plutôt sédatives (favorisant le sommeil) et anti-inflammatoires, la racine est utilisée dans divers traitements doux, elle est laxative, diurétique et expectorante Toutefois, faites toujours très attention lorsque vous utilisez des plantes pour vous soigner, procurez-vous ces préparations en pharmacie ou herboristerie, cela vous évitera de malencontreuses confusions ou erreurs de dosages, voire même allergies inconnues avant une première utilisation.

Narcisse jaune (Narcissus pseudo-narcissus)

Famille des Amaryllidacées - Autre nom commun : Jonquille des prés. (ci-contre).

Plante à bulbe vivace, feuilles lancéolées fines et longues partant du pied de la plante. Fleurs en forme de trompette portées sur une tige longue, de couleur jaune entourées de six pétales jaune clair. La fleur est plutôt grande, de 4 à 6 cm de diamètre.

Le nom de jonquille n'est pas juste, car cette fleur est bien un narcisse.

Elle pousse dans les bois ou sur les talus, souvent en groupe important, formant des tapis impressionnants au printemps.

Attention, toute la plante est toxique, fleurs, feuilles et tiges mais c'est le bulbe qui est le plus dangereux, il peut entraîner en cas d'ingestion de graves problèmes : nausées, vomissements, troubles nerveux. Il ne faut jamais porter la tige des fleurs à la bouche, encore moins la sucer, penser à protéger les enfants lors des promenades en forêt.

Il faut donc se contenter de les regarder dans la nature, car elle peut former des tapis magnifiques dans certains sous-bois. Malheureusement, elle a été victime d'une cueillette sauvage bien trop importante à une époque, par brassées, arrachées également pour replanter les bulbes, si bien qu'elle est devenue beaucoup plus rare par endroits, au point qu'elle est même protégée aujourd'hui dans certaines régions.

Coquelicot ( Papaver rhoeas)

Famille des Papavéracées - autre nom : Pavot des champs.

Voilà bien une fleur que tout un chacun peut reconnaître facilement, il était autrefois très répandu, hélas, il l'est beaucoup moins à cause des herbicides employés dans les cultures qui l'a fait disparaître des champs de céréales. Mais comme c'est un coriace, il a trouvé refuge  au bord des champs, le long des routes, dans le peu d'espace non touché par les désherbants et en été on peut encore en voir des rangées magnifiques.

C'est tout d'abord une très belle fleur d'un rouge peu commun, chez les plantes sauvages, elle est tachée de noir au centre, et est formée par 2 sépales et 4 larges pétales se recouvrant.

La fleur est portée par une longue tige velue, les feuilles sont allongées, dentées et pennées et très découpées. Celles du bas sont pétiolées, les autres sessiles. Le coquelicot forme quand la fleur se fane, une capsule ovale pourvue d'un disque plat au sommet percé de trous qui contient les graines minuscules, noires et très nombreuses.

Il possède de nombreuses propriétés médicinales, en phytothérapie, ses pétales séchés peuvent s'utiliser en infusion, ou pour préparer des sirops, ses effets sont apaisants dus aux alcaloïdes qu'il contient comme le pavot, ils se font sentir chez l'adulte, mais autrefois, on l'a utilisé dans la bouillie des enfants pour favoriser leur sommeil. Il a aussi des propriétés apaisantes contre la toux et les irritations de la gorge.

A noter que le coquelicot de contient pas de morphine contrairement à son cousin le pavot.

Bleuet (Centaurea cyanus)

Famille des astéracées - autre nom : Centaurée.

Encore une plante des champs très commune il y a encore plusieurs années, mais aujourd'hui quasiment disparue à cause des traitements herbicides, et contrairement au coquelicot, il n'a pas réussi à se réfugier au bord des cultures comme lui . J'ai eu la chance de "tomber" sur un groupe important de bleuets qui avait réussi à pousser sur une partie d'un champ laissé en friches, je les ai donc photographiés (Juillet 2012), il ne fallait pas laisser passer l'occasion.

Le bleuet qui est une centaurée est une fleur composée de grands fleurons bleus rayonnants et étalés, avec un coeur de fleurons rose noirâtre beaucoup plus fins. A la base de la fleur, il y a un renflement de bractées florales à bord brun. La tige portant une fleur solitaire, est longue, raide et velue. La plante fait entre 30 et 70 cm de hauteur. Les feuilles sont linéaires, alternes, et très fines, elles deviennent dentées et lobées en allant vers la base.

Le bleuet est une plante possédant des propriétés médicinales, en particulier calmantes contre les affections inflammatoires des yeux, mais attention, il ne guérit pas les conjonctivites sérieuses, ni les orgelets qui demandent une consultation médicale. Toutefois, pour les petites inflammations, il peut être utilisé en infusion toute prête ou fabriquée à raison de 2 cuillerées à café de fleurs par tasse d'eau bouillante, laisser tiédir et appliquer sur les paupières en baignant abondamment. Il a aussi la propriété de donner un beau regard et de reposer les paupières.

(Photo réalisée avec une focale de 120mm, au 1/160ème de sec. f.9 - ISO 250 - Environs de la commune de Grémonville).

Ficaire (Ranunculus ficaria)

Famille des renonculacées - autre nom : fausse renoncule.

La Ficaire, qui est bien une renoncule malgré son appellation vulgaire, est de la même famille que le bouton d'or, sauf que la ficaire est une plante tapissante très basse, de 6 à 15 cm de hauteur. Elle se plaît dans les sous-bois, les terrains frais, préférant les sols riches argileux ou limoneux, elle s'invite au jardin souvent au pied de grands arbres ou arbustes. Elle apparaît très tôt au printemps, c'est l'une des premières fleurs de cette saison.

Elle forme des tapis de fleurs jaune d'or, dotées de 3 sépales (sous la corolle) et de 8 à 12 pétales. Les fleurs ne s'ouvrent qu'en plein soleil. Les feuilles d'un vert brillant sont en forme de coeur très échancré et sont plutôt à la base de la plante.

C'est une plante qui disparaît à la fin du printemps, mais elle est bien vivace, car elle forme un réseau de nombreuses racines tubéreuses en forme de figues (d'où le nom de la plante) qui forment des réserves et qui permettra à la plante de se "réveiller" au début de l'hiver suivant pour préparer la floraison printanière.

C'est une plante qui peut se montrer envahissante si vous avez une pelouse ombragée bordée d'arbres, mais elle n'est guère gênante, étant donné sa courte floraison et sa "disparition" naturelle dès la fin du printemps. Elle est même appréciable par sa touche de couleur printanière dans le jardin.

Lierre terrestre (Glechoma hederacea)

Famille des lamiacées (anciennement labiées) - autre nom : faux lierre.

 

Bien qu'on appelle cette plante lierre, il est très différent du lierre bien connu (hedera helix) qui court sur le sol pour ensuite grimper dans le premier arbre ou arbuste à proximité.

C'est une plante de la famille des lamiacées comme les orties, il se développe dans les sols argileux et riches en azote, souvent à l'ombre des arbres ou même au pied des murs.

Ses feuilles sont arrondies en éventail, assez épaisses, opposées, grossièrement dentées, avec de longs pétioles.

Lorsqu'on les froisse, elles dégagent une faible odeur de menthe.

Les fleurs typiques des labiées sont groupées par 2 ou 4 à l'aisselle des feuilles. Elles possèdent deux lèvres dont l'inférieure porte des taches sombres, le style et les étamines sortent du tube. les fleurs sont bleu-mauve.

La plante mesure entre 10 et 30 cm en fonction du terrain et de l'exposition . C'est une plante très mellifère.

Sur la photo à droite, les pieds se sont développés au bord d'une pelouse parmi l'herbe et le trèfle.

Le lierre terrestre formant des stolons, il s'enracine très bien et se répand très facilement.

C'est une plante qui reste verte toute l'année, sauf en cas de grand froid.

 

Photo prise en Avril 2015 - Nikon D5100 - Focale 58mm DX - 1/160è s. - f.18 - ISO 400.

Jacinthe des bois ( Hyacinthoides non-scripta)

Famille des Hyacinthacées (anciennement Liliacées) -  (autre nom vulgaire : muguet bleu).

Plante bulbeuse poussant en tapis dans les bois et broussailles.

Elle ne se trouve qu'à l'Ouest de la France, Côte Atlantique, Bretagne, Normandie, Pas-de-Calais, nous avons donc de la chance d'en avoir dans le pays de Caux.

C'est une fleur magnifique, qui fleurit au printemps d'Avril à Mai-Juin. La plante porte des fleurs en clochettes bleu-violet sur une longue tige penchée et dépourvue de feuilles. Elles sont par groupe de 5 à 15 sur un seul côté de la tige. Il y a deux bractées membraneuses à la base de chaque fleur.

Les feuilles longues, fines et rubanées, vert foncé, partent du sol et peuvent persister quelques semaines après la fin de floraison. Sa hauteur est de 25 à 50cm.

Vous ne trouverez cette jacinthe que dans les bois ombragés, de hêtres, charmes, frênes, chênes, et elles forment des tapis spectaculaires de fleurs bleues qui recouvrent complètement le sol de certains sous-bois. Sa floraison coïncide avec l'ouverture des feuilles de nombreux arbres au printemps et c'est vraiment quelque chose de merveilleux.

On peut en trouver des variétés de couleur blanche ou rose, mais elles sont très rares.

(la photo présentée à gauche est issue d'une diapositive (Ektachrome de Kodak) numérisée et date de plus de 30 ans, je l'ai prise au Bois des Mottes à Criquetot sur Ouville).

Lamier pourpre (Lamium purpureum)

Famille des lamiacées (anc. labiées) - autre nom vulgaire : ortie rouge.

 

Cette plante courante est proche de la menthe et malgré son nom vulgaire d'ortie rouge, elle ne pique pas.

Les petites feuilles en forme de coeur sont dentées et ridées, groupées au sommet de la plante, vertes mais lavées de pourpre pour les plus au sommet.

Les fleurs, typiques des labiées sont à deux lèvres, la supérieure entière, petite et bombée, l'inférieure à 2 petits lobes latéraux et un grand lobe médian très échancré avec des marques plus foncées. Elles sont d'un rose pourpré à violacé.

La tige est carrée, légèrement velue et teintée de pourpre, elles sont souvent ramifiées en touffes.

Sa hauteur est de 8 à 30 cm. (plus haute à l'ombre).

Elle pousse sur les sols remués en friches ou cultivés (jardins) mais aussi le long des murs.

Les fleurs sont très mellifères et fort visitées par les abeilles. Les petites graines sont dispersées par les fourmis.

La floraison est très précoce et dure longtemps, de avril à octobre-novembre.

 

(Photo prise au jardin - 1/125ème sec. - f/10 - ISO 200 - Focale de 105 mm - Avril 2013).

Silène dioïque (Silene dioica))

Famille des Caryophyllacées - Autre nom : Compagnon rouge.

Le silène dioïque ou compagnon rouge est une plante assez haute, commune, qui fleurit dès le printemps et pousse dans les endroits humides, frais, les haies, les chemins creux et s'invitent même au jardin cherchant les endroits ombragés. (floraison de mai à Août).

Le silène est donc dioïque (comme l'ortie), c'est-à-dire qu'il y a des pieds mâles et des pieds femelles, contrairement à la grande majorité des plantes à fleurs qui portent les deux sexes sur un même pied. Ce sont bien sûr les insectes butineurs qui se chargent de la fécondation en allant d'un pied à l'autre.

La plante possède une longue tige velue (de 50 à 100 cm de hauteur), les feuilles sont différentes du pied au sommet, plus grandes, en forme de spatule à la base et pétiolées, ensuite en montant elles deviennent ovales et pointues avec un pétiole très court, pour finir en haut, petites et sessiles (pas de pétiole).

Les fleurs sont à 5 pétales très échancrés pour les pieds femelles comme pour les pieds mâles d'un rose plus ou moins vif, car malgré son nom de compagnon rouge, elles ne sont jamais rouges, tout au plus d'un rose très vif.

On peut toutefois différencier les fleurs femelles des fleurs mâles par la forme du calice velu fait de 5 sépales soudés, mais plus long et plus fin chez la fleur mâle et plus court et renflé (contient l'ovaire) chez la fleur femelle.

De plus la fleur mâle porte 10 étamines et un ovaire rudimentaire non fonctionnel, tandis que la fleur femelle possède un pistil à 5 styles en filaments courbés. C'est elle seule qui produira les graines en formant un fruit en forme de capsule s'ouvrant sur 10 dents enroulées à maturité. Les graines seront dispersées par le vent.

Sur la photo ci-contre, on peut constater sur la fleur prise de face à droite que c'est une fleur mâle avec des étamines et un calice long et fin. Tout cela ne peut s'observer que de très près bien entendu, la fleur ne faisant que 2 cm ou un peu plus de diamètre. (photo prise en 2018 - Nikon D5100 - 1/320ème sec. - f.8 - ISO 200 - focale de 105 mm DX).

Sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum)

Famille des Convallariacées (anciennement Liliacées) - Autre nom vulgaire : Genouillet.

 

C'est une plante à rhizome de bois et sous-bois, aimant les endroits ombragés, plutôt en sol calcaire, mais avec un bon humus.

A première vue, on peut le confondre avec le muguet, mais rapidement on s'aperçoit de la différence. C'est une plante à feuilles vertes alternes, ovales et pointues, avec des nervures parallèles bien marquées.

Les fleurs sont en clochettes campanulées, allongées, solitaires ou groupées par 2 ou 6 et pendent à l'aisselle des feuilles. Elles sont inodores, blanches teintées de vert, elles ne s'ouvrent pas autant que celles du muguet.

Elles se transforment en petites baies noir bleuâtre qui sont toxiques. (floraison de avril à juin).

Le nom de sceau de Salomon évoque la cicatrice circulaire laissée sur le rhizome par la disparition de la tige annuelle et qui fait penser à une empreinte de cachet de cire. L'allusion au roi Biblique Salomon viendrait de sa sagesse et des propriétés médicinales du rhizome.

Ce dernier réduit en poudre est ou a été utilisé en cataplasme pour apaiser des douleurs de type contusions, rhumatismes, goutte. (uniquement en usage externe).

On peut le rencontrer dans certains jardins plantés d'arbres, ombragés, au pied de plantes aimant la terre de bruyère mais c'est assez rare, vous le trouverez beaucoup plus sûrement en vous promenant dans les bois ou les forêts.

( photo prise en avril 2015 - 1/160ème sec. - f.7,1 - ISO 400 - focale de 38 mm).

Renoncule rampante (Ranunculus repens)

Famille des Renonculacées - autre nom : Bouton d'or.

Le bouton d'or, puisque c'est son nom commun est une renoncule rampante parce qu'il se reproduit principalement par stolons. C'est pour ça qu'il peut envahir rapidement une pelouse par exemple.

C'est une plante de friches et de prairies à l'origine. Il y a maintenant de nombreuses années, le bouton d'or était si nombreux dans les prairies que l'on marchait dans les fleurs qui montaient à plus de 50 cm de hauteur.

Depuis que les herbicides sont passés par là, les cultivateurs s'en sont débarrassés  et il n'y en a plus dans les prairies et herbages où broutent les vaches.

Les tiges de la plante sont dressées, les feuilles sont triangulaires, vertes à 3 folioles échancrées et dentées.

La hauteur de la plante est très variable, en fonction du terrain et de l'exposition (de 10 à 50 cm).

Les fleurs sont isolées ou en bouquets sur de longs pédoncules, elles ont 5 sépales verts et 5 pétales d'un jaune très brillant et vif. La floraison va de mai à Août.

Les fruits se présentent comme une très petite pelote verte de graines pointues.

On le trouve maintenant beaucoup plus rarement du fait de sa destruction systématique évoquée plus haut. Il n'est présent que dans les terrains non traités, car même les jardiniers s'en débarrassent dans les pelouses, tant sa propagation peut être rapide.

La plante est âcre, légèrement vénéneuse et est rejetée par le bétail.

Anémone Sylvie (Anemona nemerosa)

Famille des renonculacées - Autre nom commun : Fleur du Vendredi Saint.

Une fleur avec beaucoup de charme que cette anémone Sylvie, elle est très précoce, (floraison de mars à mai), vous ne la trouverez que dans les bois de feuillus (charmes, chênes, hêtres) et les taillis.

Elle peut former des tapis de fleurs blanches absolument magnifiques au printemps.

Les fleurs ne s'ouvrent qu'en pleine lumière et se tournent vers le soleil, elles se referment dès que le ciel devient nuageux et à la tombée du jour.

La fleur possède de 5 à 9 pétales blancs, rosâtres dessous avec un bouquet d'étamines jaunes au centre, elles font de 2 à 4 cm de diamètre. Les fleurs sont solitaires au bout d'une longue tige.

Les feuilles vertes sont à 3 lobes dentés, et elles augmentent après la floraison.

La hauteur de la plante est de 5 à 30 cm, en fonction de la floraison.

C'est une fleur cousine de nos anémones des jardins, mais ne la cueillez pas, elle se fanerait en très peu de temps et de plus, elle est toxique.

Comme il a été précisé au début, elle ne se trouve que dans les bois, mais de plus en plus difficilement, il y a bien longtemps que j'ai photographié cet exemplaire et depuis, je l'ai peu rencontrée à nouveau.

(La photo ci-contre est une diapositive numérisée, réalisée sur du Kodachrome 64 avec un boîtier et objectif macro CANON, la prise de vue a été faite dans un petit bois de Criquetot et date de Mai 1988).

Primevère officinale (Primula veris)

Famille des primulacées - Autre nom commun : Primevère coucou.

En début de rubrique, c'est la très répandue primevère acaule qui est présentée, mais il existe une autre primevère dans notre région, beaucoup plus rare, c'est la primevère officinale appelée aussi "coucou".

On la trouvait autrefois dans les prairies, mais vous la trouverez plus sûrement en bordure de bois, forêts, clairières ou talus. Elle fleurit au printemps bien sûr, mais encore plus tôt que la primevère acaule.

Ses feuilles ressemblent  beaucoup à cette dernière mais sont légèrement plus petites, très gaufrées avec un bord denté. Les fleurs, par contre sont différentes, plus petites et portées sur une longue tige en bouquets, toujours penchés sur un côté. Les fleurs sont en tube recouvert des sépales sur une longueur importante et la corolle de pétales (5) ne s'ouvre que partiellement. Elles sont jaune verdâtre avec un coeur orangé, mais peuvent varier d'un endroit à un autre (jaune plus ou moins vif). La hauteur est de 10 à 30 cm.

Le fruit se forme au fond du tube de sépales et comme toutes les primevères, les fleurs sont de 2 types différents sur un même pied : les unes avec des étamines et un stigmate proéminent et les autres avec une couronne d'anthères au-dessus du pistil. Il faut donc une fécondation croisée par les insectes pour former un fruit (graine).

Comme la primevère acaule, elle est à multi-usages : les feuilles (jeunes) peuvent être mangées en salade et les fleurs peuvent décorer les plats. Elles sont par ailleurs sédatives et anti-inflammatoires. La racine de la plante contient des saponosides, elle peut être utilisée pour ses propriétés laxatives, diurétiques, expectorantes ...) Il faut l'utiliser avec précaution comme toujours avec certaines plantes.

(La photo présentée ci-contre est une diapositive numérisée (Kodachrome 64) prise en mai 1990.)

Linaire commune (Linaria vulgaris)

Famille des scrofulariacées - Autre nom commun : Lin sauvage.

 

Voilà une fleur sauvage qui ressemble beaucoup à une fleur bien connue de nos jardins : la gueule de loup ou muflier, et pour cause, la linaire est tout simplement la forme sauvage du muflier, et elle est l'ancêtre de toutes les variétés du muflier aux multiples couleurs de nos jardins.

On trouve cette fleur au bord des chemins, sur les talus et friches calcaires. Dès la première observation on constate une analogie évidente avec le muflier des jardins, les fleurs en grappes jaunes sur le haut de la tige ont un palais orangé, la corolle est en forme de gueule a deux lèvres, celle du bas a deux bosses oranges et un long éperon pendant.

Elles forment des groupes importants au bord des chemins et les tons de jaune de cette fleur font des taches lumineuses du plus bel effet. Son nom de linaire vient du fait que ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du lin, mais la fleur n'a bien sûr rien à voir.

C'est une plante très mellifère, seules les grosses abeilles et les bourdons par leur poids peuvent appuyer sur la lèvre inférieure pour aller chercher le nectar au fond de l'éperon (on peut distinguer cet éperon sur certaines fleurs de face sur la photo ci-contre). Un petit jeu d'enfants consistait à appuyer sur la base de cette lèvre en la pinçant, ce qui faisait ouvrir la "bouche" de la fleur.

Les feuilles sont donc linéaires, alternes et non dentées, semblables à celles du lin, en spirale le long de la tige.

La hauteur de la plante est de 30 à 70 cm.

Les fleurs poussent en groupe et forment de beaux massifs d'un jaune brillant. La floraison est tardive et s'étale de juillet à septembre-octobre.

Le fruit est une capsule ovale, les graines sont petites, plates et bordées d'une aile assez large.

Elle devient hélas de moins en moins courante, très certainement victime des herbicides.

Nous ne trouvons que cette variété en Pays de Caux, mais il existe des variétés mauves ou violacées sur le littoral atlantique (linaria repens).

Sur le plan médicinal, c'est une plante qui a des propriétés laxatives, diurétiques et peut même calmer certaines irritations cutanées, à utiliser toujours avec précaution.

 

(Photo issue d'une diapositive Ektachrome, numérisée, prise en septembre 1990 en bordure de chemin à Criquetot sur Ouville).


Fumeterre officinale (fumaria officinalis)

Famille des fumariacées initialement puis passée depuis 2009 dans la famille des Papavéracées.

Autre nom vulgaire : Fiel de terre.

La fumeterre officinale est une plante grâcieuse, son feuillage est léger, fin et ses fleurs tubulaires sont fines, roses et pourpres, elles sont assez uniques dans leur milieu.

Elle est considérée comme une mauvaise herbe par les agriculteurs, mais avec les traitements herbicides d'aujourd'hui, elle est reléguée depuis longtemps aux bordures des champs cultivés.

Son nom de "fumeterre" signifie fumée de la terre, il lui aurait été donné à cause de son odeur très âcre qui se dégage rapidement dès qu'on l'arrache, mais aussi à cause de son jus ou suc obtenu quand on l'écrase, qui "fait pleurer les yeux" comme la fumée. Selon Olivier de Serres, grand agronome français du 16ème siècle, le nom pourrait aussi venir de son fin feuillage, qui s'allonge comme une fumée légère. (il devait être aussi poète).

Les fleurs tubulaires sont pourvues d'un éperon en poche à l'arrière et de lèvres à l'avant composées de deux sépales et quatre pétales en tube, elles sont roses et tachées de pourpre cramoisi à l'extrémité. La fleur est d'une forme complexe et rare.

Elles sont par ailleurs disposées en grappes sur le sommet de la tige. La floraison va de mai à septembre.

Les feuilles sont fines, deux à trois fois divisées en segments tous pétiolés. Les tiges sont en principe dressées, mais peuvent être emmêlées ou même rampantes. La hauteur est d'environ 30 à 50 cm mais très variable d'un pied à l'autre.

Le nectar de la plante étant peu apprécié des insectes butineurs, elle oblige la plante à l'auto-fécondation, et les fourmis qui consomment les graines, se chargent aussi de leur dispersion.

La fumeterre est une plante aux proriétés médicinales multiples, elle est d'abord dépurative, mais elle est aussi apéritive et tonique.

C'est une plante qui agit sur le fonctionnement hépatique (foie) et biliaire, elle agit, par exemple, efficacement contre la lithiase biliaire (calculs de la vésicule). C'est une plante excellente pour la détoxification (cures contre une alimentation trop riche par exemple).

On peut la consommer sous forme d'infusions, disponibles en pharmacie, comme toujours prenez conseil auprès de votre médecin ou pharmacien avant toute cure, afin d'éviter toute incompatibilité ou en cas de problème hépatique sérieux.

(photo prise en bordure d'un champ de pois dont les vrilles s'accrochent sur la fumeterre, photo issue d'une diapo numérisée, prise en juillet 1988)

Consoude officinale (Symphytum officinale)

Famille des Borraginacées - Autre nom : Grande consoude.

 

La consoude est une plante que l'on trouve dans les clairières, les coupes de bois, les fossés humides, les marécages, les sols riches en nitrate et même en bords de routes humides.

Son nom, consoude, vient du fait qu'elle a été utilisée fort longtemps pour consolider les fractures osseuses, on se servait de la racine réduite en pulpe et appliquée en emplâtre sur le membre brisé, cet emplâtre en séchant, durcissait et formait ainsi une coquille protectrice (à l'instar du plâtre utilisé aujourd'hui). On lui prêtait aussi à cette époque des vertus calcifiantes, favorisant la réparation de la fracture.

On a trouvé aussi plus tard, dans les tissus de cette plante, une substance très utilisée aujourd'hui en cosmétologie et dermatologie : l'allantoïne.

C'est une plante robuste, assez haute, de 60 cm à 1m.

Ses feuilles sont lancéolées, épaisses et rêches, non dentées et sessiles (pas de pétiole) et couvertes de poils.

La tige est forte, quadrangulaire et couverte de poils rudes.

Les fleurs tubulaires (en clochettes allongées) se présentent en grappes spiralées en haut de la tige.

Curieusement, les fleurs peuvent être blanches, crème, roses ou violacées (mais d'une seule couleur sur un même pied). La floraison s'étale de Mai à Juillet.

En dehors de ses propriétés médicinales évoquées plus haut, la consoude est une plante très utile en jardinage BIO, elle peut être semée pour être utlisée en engrais vert (enfouie dans le sol) ou pour faire un purin, comme celui que l'on fabrique avec l'ortie, en mettant les plantes entières à fermenter quelques jours dans un récipient rempli d'eau. Le purin ainsi obtenu est alors un fertilisant naturel extrêmement riche et efficace pour toutes les plantes du potager. (à utiliser dilué comme le purin d'ortie en arrosage au pied des plantes).

 

(Photo tirée d'une diapositive numérisée (Ektachrome), plante se trouvant en bordure de route, environs de Criquetot sur Ouville -Juin 1991)

Galeopsis Tétrahit

Famille des lamiées (anc. labiées). Pas de nom français, son nom latin ci-dessus est son nom courant. Autre nom vulgaire : Ortie royale.

 

Le galéopsis tétrahit ressemble à une ortie et c'est normal car il est de la même famille, mais il est dépourvu de poils urticants, tout comme le lamier blanc (appelé ortie blanche). Son nom vulgaire est d'ailleurs "ortie royale" et on peut dire qu'elle porte bien son nom, car elle a fière allure.

Elle aime les terrains riches en azote, les bordures de champs cultivés, les lisières et les coupes forestières.

Comme toutes les lamiées, elle a une tige à section carrée, velue, des feuilles ovales pointues et opposées.

Les fleurs ont une corolle en tube à deux lèvres et 4 étamines. La lèvre supérieure fortement recourbée en "casque" lui a valu son nom latin : "galea" qui veut dire casque et "opsis" qui veut dire "semblable", donc semblable à un casque pour la forme de ses fleurs. Elles sont d'une très jolie couleur rose vif avec une tache blanc jaunâtre sur la lèvre inférieure. Les couleurs peuvent être plus ou moins vives d'un pied à l'autre. Les sépales forment un tube avec des nervures très saillantes terminées par des dents très fines et piquantes, mais non urticantes.

Cette plante est remarquable par le fait qu'elle est le fruit d'une hybridation naturelle entre "galéopsis speciosa" et "galéopsis pubescens", et étant plus robuste que ses parents, elle est de ce fait plus répandue.

Toutefois, ne vous attendez pas à la rencontrer  à tout bout de champ, elle n'est pas si courante que cela dans notre région.

La hauteur de ce Galéopsis est de 30 à 70 cm. Sa floraison s'étale de Juillet à Octobre, et comme toutes les lamiées, c'est une plante très mellifère.

Cette plante a été prise en photo en bordure d'un champ de lin, qu'on aperçoit en arrière-plan (Yerville), c'est une diapo numérisée (film Fuji Velvia) Juin 1991. Boîtier Canon, objectif macro 50 mm.

Stellaire holostée (Stellaria holostea)

Nom latin : Stellaria holostea - Famille des caryophyllacées.

Nom vulgaire : langue d'oiseau.

La stellaire holostée est une plante commune ou tout du moins l'était car on la rencontre maintenant moins souvent. Il y a quelques années encore, on la voyait dès le mois d'Avril en masse sur les talus ombragés le long des routes de campagne. Elle est devenue maintenant plus rare, certainement à cause des herbicides, engrais, pesticides et pollutions diverses.

On peut encore la trouver dans des lieux herbeux  frais et non traités, bois et clairières, bordures de champs et bords de routes ombragés, etc ...

Dès le début du printemps, la base des tiges s'étant déjà développée, les tiges vertes se redressent mais étant peu rigides, elles s'appuient sur les autres plantes. Les feuilles sont très longues, très fines, opposées, pointues et sessiles (pas de pétiole). Les fleurs sont petites, 2 à 3 cm de diamètre, en forme de petite étoile, d'où leur nom, "stellaire". Elles sont d'un blanc pur et le centre est jaune de même que les étamines. Elles ont 5 pétales très échancrés, plus longs que les 5 sépales verts.

Dès avril, elles forment des touffes de fleurs blanches du plus bel effet mais s'arrêtent de fleurir dès le début de la période estivale. Sa hauteur est de 20 à 60 cm en fonction du terrain. Le fruit est une capsule globuleuse. Elle possède peu de propriétés médicinales, mais on sait qu'elle a été employée autrefois contre les furoncles pour ses propriétés rafraîchissantes, ainsi que pour soigner les fractures osseuses, sans confirmation aujourd'hui.

 

(Photo issue d'une diapo numérisée Ekta 100, prise en mai 1991, boîtier Canon, objectif macro.)

 

 

Orpin reprise ou Grand Orpin (Sedum telephium)

Famille des crassulacées -  Nom latin : Sedum telephium  -  Autre nom vulgaire : Herbe à la coupure.

 

Voilà une plante qu'on ne s'attend pas à trouver dans la nature, puisque c'est un sedum et que ses congénères habitent nos jardins depuis longtemps.

Mais ce sedum est bien une espèce sauvage, on l'appelle Grand Orpin ou Orpin reprise, à cause de ses propriétés médicinales.

Comme toutes les crassulacées, c'est une plante aux feuilles succulentes, une plante grasse comme on peut le dire plus simplement. Le grand Orpin est remarquable par son port dressé et ses larges feuilles, il peut faire plus de 60 cm de hauteur. Les tiges sont en touffes non ramifiées, les feuilles sont assez grandes, alternes, épaisses, vert pâle, elliptiques, un peu dentées et sans pétiole.

La floraison est spectaculaire, les fleurs sont groupées en corymbes (dômes), elles sont denses, restant en boutons au début, puis s'ouvrent en donnant des fleurs étoilées roses à 5 pétales, les étamines sont rouges. C'est une plante magnifique.

La floraison est tardive et s'étale de juillet à septembre. Les feuilles épaisses, riches en mucilage accumulent l'eau dans leurs tissus et rendent la plante très résistante à la sécheresse.

Il pousse de préférence à l'orée des bois et forêts, au bord des routes, dans les endroits herbeux et rocailleux et plutôt ensoleillés.

Il possède des vertus médicinales, le mucilage de ses feuilles grasses (sève s'écoulant de la feuille coupée) est efficace pour traiter les brûlures, les plaies et les coupures (d'où son nom de reprise) en accélérant et en facilitant la cicatrisation.

C'est une plante que vous ne rencontrerez pas souvent, malheureusement, dans la nature, il devient de plus en plus rare, victime sûrement des pollutions diverses. L'exemplaire que j'ai eu la chance de trouver au cours de promenades botaniques était remarquable par sa taille, il dépassait largement les 60 cm de hauteur et il se trouvait à l'orée d'un petit bois au bord d'une cour et au milieu des grandes herbes.

 

(Photo prise en Juillet 1991 - diapo numérisée (film Fuji Velvia 100) - Objectif 50 mm macro - boîtier Nikon F.70

(environs de la commune d'Ectot l'Auber)

Marguerite des prés (Leucanthemum vulgare)

Marguerite des prés - Familles des Astéracées - Autre nom commun : Grande pâquerette.

Il y a bien sûr la petite pâquerette, mais celle-là, c'est la grande, c'est la marguerite, sa taille variable en fonction des conditions naturelles est de 20 à 70 cm de hauteur.

Les fleurs d'un diamètre de 2,5 à 6 cm comportent un disque central jaune composé de fleurs en tube, il est entouré par une couronne de fleurons ligulés blanc pur. Elles naissent solitaires sur des tiges simples ou ramifiées. Les feuilles de la base sont vert vif, spatulées et très découpées, celles du haut des tiges sont plus petites, moins découpées et embrassantes.

C'est une fleur des prairies, friches et de bord des routes. Elle a été très commune à une époque, je me souviens que l'on pouvait la trouver très facilement en s'arrêtant sur le bord de la route, elle occupait les talus en grand nombre dans les années 70 et les gens la cueillaient par brassées pour en faire de jolis bouquets. Et puis, comme beaucoup d'autres fleurs sauvages, elles ont lentement disparu sûrement à cause, encore une fois,  des traitements herbicides. Aujourd'hui, il n'y en a pratiquement plus sur les talus, on en trouve seulement dans les prairies et friches non traitées très ponctuellement mais parfois en abondance.

La floraison s'étale de mai à septembre. Elle a été utilisée jadis pour les propriétés médicinales de ses tiges (maladies du foie par exemple) et aussi à la campagne pour éloigner les puces dans les étables et les poulaillers. C'est cette fameuse marguerite que l'on effeuille, plus facilement d'ailleurs que la pâquerette.

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Marguerite dorée (Glebionis segetum)

Marguerite dorée - Nom latin : Glebionis segetum (ancien nom Chrysanthemum segetum)

Autre nom commun : Chrysanthème des blés ou des moissons.

 

Voilà une très belle marguerite jaune d'or qui était présente il y a bien des années maintenant, dans les champs de céréales. Hélas, avec les herbicides, elle est disparue des champs depuis longtemps.

Alors elle se réfugie en bordure des champs cultivés comme le coquelicot, mais elle est devenue très rare, à l'instar du bleuet.

Vous la rencontrerez donc peu souvent en pays de Caux. Sa hauteur est de 30 à 70 cm, la taille de la fleur est de 3 à 5 cm de diamètre.

Les fleurs sont caractéristiques de la marguerite, à fleurons rayonnants d'un merveilleux jaune d'or, le coeur est également jaune.

Elles apparaissent au bout d'un long pédoncule, les feuilles sont d'un vert glauque, charnues, lancéolées, profondément lobées et dentées pour les basales, mais celles du haut de la plante le sont beaucoup moins, parfois même entières. La floraison s'étend de Juin à Août.

Elle est probablement d'origine méditerranéenne et naturalisée ensuite en Europe du Nord.

En Kabylie (Algérie) la plante est utilisée pour les soins des cheveux et soulager les démangeaisons.

C'est une fleur qui était initialement classée comme un Chrysanthème mais qui a été déplacée assez récemment dans le genre Glebionis (très proche des chrysanthèmes) par les spécialistes en botanique. C'est pourquoi elle est encore appelée par exemple, chrysanthème des blés dans certains pays, malgré sa nouvelle appellation de marguerite dorée.

Photo prise en lisière d'un bois sur un talus recréé récemment où la plante a trouvé refuge sur cette terre nouvellement remuée.

NIKON D 5100 - Juillet 2020 - Criquetot sur Ouville - ISO 250 - 1/80ème sec. - f 5,6 - focale 26 mm DX.

Epilobe forestier

Famille des Onagracées (anciennement Oenothéracées) - Nom latin Epilobium angustifolium

Autres noms : Epilobe à feuilles étroites, Laurier de St Antoine.

C'est une plante remarquable à tout point de vue, d'abord par sa taille de 70 cm à 1m60, c'est l'une des plus grandes espèces du genre "Epilobium". Ensuite des jolies fleurs roses sur ses tiges fines auraient leur place dans n'importe quel jardin.

Les tiges sont donc dressées, glabres et rougeâtres, les feuilles supérieures sont disposées en spirale, les feuilles plus proches de la base sont alternes, lancéolées à bords ondulés. Elles ressemblent un peu à des feuilles de saule.

Les fleurs ont un calice à 4 sépales rose foncé et une corolle de 4 pétales rose clair et 8 étamines. Le fruit est une longue capsule à 4 angles qui, en s'ouvrant, laissera échapper des centaines de graines pourvues d'aigrettes plumeuses qui seront emmenées par le vent.

C'est une plante de lisière et de coupes forestières. Ses rhizomes assurent son extension à l'endroit où il a élu domicile et il peut former des groupes très importants.

Sa racine qui contient des tanins est médicinale, mais peu utilisée de nos jours dans nos contrées. Dans certains pays, les feuilles sont utilisées comme succédané de thé.

La floraison s'étale de juin à septembre.

Knautie des champs
(Knautia arvensis)

Famille des Dipsacacées.

Autres noms vulgaires : oreille d'âne ou oreille de lièvre.

La Knautie ou scabieuse des champs est une plante à longues tiges et aux capitules qui peuvent réunir jusqu'à 100 fleurs liliacées. Les étamines sortent de ce capitule et beaucoup de botanistes ont dit que cela le faisait ressembler à une pelote d'épingles de couturière, ce qui n'est pas faux.

C'est une plante de prairies, pâtures, bords de routes, préférant les sols secs. Sa hauteur est de 30 cm à 1 m, les feuilles basales sont à court pétiole plutôt grandes et entières, elles sont ensuite pennées en milieu de tige, puis de moins en moins nombreuses vers le haut et de plus en plus petites, fines et sans pétiole.

Les fleurs sont des capitules, c'est-à-dire que plusieurs petites fleurs sont réunies en couronne, elles sont à 4 pétales inégaux soudés à la base, celles de la périphérie étant plus grandes que celles du centre. Elles sont hérissées par les anthères des étamines. Leur couleur est lilas rosâtre. Elles sont parfumées et leur nectar attire abeilles et papillons. Floraison de juillet à Septembre.

Elle a des propriétés médicinales, elle est dépurative, sudorifique et expectorante et elle a été utilisée aussi pour traiter les gales (jus et racines).

Son nom de knautie vient de Linné qui l'a dédiée au botaniste allemand du 18ème siècle Knaut qui l'avait très bien décrite.

Sur la photo ci-dessus, on voit le capitule en détail, qui montre bien la différence de taille des fleurs groupées en couronne de la périphérie au centre. Les étamines pointent largement au-dessus des fleurs et font ainsi ressembler le tout à une pelote d'épingles.

Photos issues de diapos numérisées (Kodachrome 64) prises en Août 1990, dans une prairie aux abords de Yerville, la knautie émerge au-dessus des grandes herbes en compagnie d'achillée millefeuille (à gauche sur la grande photo). Objectif macro 50 mm - boîtier CANON.

Véronique Petit-Chêne (Veronica chamaedrys)

Famille des Scrophulariacées - Nom latin : Veronica chamaedrys.

Autres noms vulgaires : Fausse Germandrée - Herbe à Thérèse - Véronique des bois.

C'est une charmante petite plante printanière légère, d'une hauteur de 20 à 40 cm qui pousse en touffes formant parfois des tapis importants, dans des endroits plutôt ombragés. Elle préfère les zones herbeuses, le long des bois et le pied des haies. Si vous avez un terrain très arboré, elle s'invitera sur votre pelouse, il suffira d'éviter les endroits où elle s'est installée, cela vous permettra de rendre service à la protection des plantes sauvages.

Il existe plusieurs sortes de Véroniques, mais leurs fleurs sont souvent identiques. Celle-ci se présente sous forme d'une tige velue se recourbant souvent pour tapisser le sol, les feuilles sont opposées et sessiles (pas de pétiole), elles sont pointues, très velues et dentées. Les fleurs, très petites, environ 10mm de diamètre, partent de l'aisselle des feuilles et sont d'un très joli bleu lilas, avec un oeil blanc au centre et deux longues étamines. Elles ont 4 pétales soudés à la base, 3 supérieurs larges et 1 basal étroit. Le fruit est une petite capsule en forme de coeur.

La floraison s'étale de mars à juillet. Elles ne sont pas pollinisées seulement par les abeilles mais aussi par des diptères (mouches).

Les véroniques ont des propriétés médicinales mais la plus employée est la véronique officinale.

Elles est expectorante, digestive, anti-inflammatoire et dépurative. C'est sa partie aérienne qui est utilisée en infusions, elle est utile contre la toux, la bronchite, elle est anti-asthmatique. Elle facilite la digestion et elle tonifie le foie et l'estomac.

Elles est facile à trouver en parapharmacie et herboristerie (et sur des sites spécialisés en ligne). Toujours utiliser la variété "Veronica officinalis", les autres véroniques, bien que possédant les mêmes propriétés, pouvant provoquer des diarrhées chez certaines personnes sensibles.